La réception de Cannes est-elle comme une finale pour les Pirates ?

Oui. Je suis clair, il y a 90 % de chances que notre saison s’arrête ce mardi soir. Face à cette équipe qui a un budget trois fois supérieur au nôtre, nous aimerions gagner au moins un set devant notre public. Nous voulons montrer un beau visage. Mais il faut reconnaître que nous n’avons pas le niveau de notre adversaire…

La réception de Cannes est-elle comme une finale pour les Pirates ?

Oui. Je suis clair, il y a 90 % de chances que notre saison s’arrête ce mardi soir. Face à cette équipe qui a un budget trois fois supérieur au nôtre, nous aimerions gagner au moins un set devant notre public. Nous voulons montrer un beau visage. Mais il faut reconnaître que nous n’avons pas le niveau de notre adversaire ; aucun de nos Pirates ne pourrait jouer dans le groupe cannois.

Cette rencontre sera particulière pour Cyril Carlu et Thiébault Bruckert…

Oui. Ce sera le dernier match de leur carrière. Nous leur préparons quelques surprises…

Et la moustache qui s’est généralisée, on en parle ?

(Rires.) C’est un coup de Jean Oriol ça. Après notre victoire à Fréjus en quart, il a pris sa tondeuse et a transformé nos barbes en moustaches. Mais nous les avons rasées il y a quelques heures. À défaut d’être bons face à Cannes, on va au moins essayer d’être beaux !

Avant la première journée de championnat, vous nous aviez affirmé que « Royan pouvait être l’équipe surprise de la saison ». Bien vu…

Oui. Figurer parmi les 16 meilleures équipes de France, c’est une belle satisfaction mais je ne suis donc pas étonné. Notre équipe possède une grande capacité de travail. Nous ne sommes pas une équipe de talent, nous sommes plutôt des besogneux. Notre groupe est composé de gens sains. Pour le coach Grégory Alleix, c’est pareil. Nous aurions pu aller en chercher un ailleurs mais je le connaissais avec ses valeurs. Même s’il n’avait pas entraîné à ce niveau, j’avais confiance en lui.

Thiébault Bruckert, Jean Oriol et vous étiez les seuls à avoir déjà évolué au niveau professionnel.

C’est vrai. Je n’avais pas de crainte pour que les autres s’adaptent à ce niveau de pratique. Mais avant de répondre positivement à la demande de la Ligue, j’ai réuni les joueurs et leur ai demandé s’ils étaient prêts à relever le défi et à s’entraîner davantage. Ils ont dit banco, comme ils avaient dit oui pour accéder à la Nationale 1. C’est une décision de groupe.

« Nous pensons pouvoir jouer la montée en Marmara Spikeligue dans deux saisons »

Quand avez-vous senti que Royan avait franchi une étape ?

Lors de notre dernier match de préparation face à Rennes. Nous avions gagné face à une équipe de Ligue B, cela nous a prouvé que c’était possible.

Vous n’avez jamais douté ?

Non. Notre objectif premier, c’était de gagner à la maison. C’est ce que nous avons réussi dès le début du championnat. Il faut gagner chez soi pour générer un engouement…

Qui n’a fait qu’accroître.

Pour le premier match face à Fréjus, en octobre, nous avions 580 spectateurs. Depuis plusieurs semaines, nous en sommes à 1 100 au minimum. Nous ne sommes pas dupes, 80 % des spectateurs ne connaissent pas bien notre sport. Mais une fois qu’ils sont venus, ils reviennent !

Vous avez joué dans 10 clubs en dix ans, cela vous sert-il en tant que président ?

Complètement. J’ai beaucoup appris lors de ces expériences.

Vous projetez-vous déjà sur la saison prochaine ?

Oui. J’ai plein d’idées : développer le merchandising – qui marche très bien –, acheter un gîte pour loger les joueurs… Un investisseur local veut s’impliquer dans notre projet, nous pensons pouvoir jouer la montée en Marmara Spikeligue dans deux saisons.

Royan – Cannes

Lieu Royan (Espace Cordouan) Horaire Ce mardi, à 20 heures Arbitres Mmes Dufour et Ragot Match aller 3-0
ROYAN Carlu, Vieux, Guelle, Oriol, Abdelhedi, Lallemand, Pasquier, Chaillou, Bruckert (cap), Boyomo, Chaussende, Bezault, Petro