Un Violon sur le Sable va donner son troisième et dernier concert ce samedi 27 juillet, à 22 heures sur la plage de la Grande Conche de Royan. Parmi les personnalités invitées, le public retrouvera Lambert Wilson, accompagné par l’Orchestre d’un Violon sur le Sable, pour un moment d’émotion forte, autour de la mémoire de la poche de Royan.
Un Violon sur le Sable va donner son troisième et dernier concert ce samedi 27 juillet, à 22 heures sur la plage de la Grande Conche de Royan. Parmi les personnalités invitées, le public retrouvera Lambert Wilson, accompagné par l’Orchestre d’un Violon sur le Sable, pour un moment d’émotion forte, autour de la mémoire de la poche de Royan.
Le public vous connaît évidemment comme acteur, mais ignore peut-être que vous êtes un passionné de musique, qui gravite autour du monde musical. D’où est-ce que ça vous vient ?
C’est vrai que quand les gens apprennent que je chante par exemple, ils sont toujours surpris ! En fait, au départ c’est une question de tradition familiale. Mon père faisait du jazz et il y avait de la musique tout le temps à la maison. Par ailleurs, beaucoup de mes meilleurs amis sont des musiciens, que j’aime fréquenter parce que je trouve chez eux des qualités que je ne trouve pas toujours chez les acteurs. Voilà des gens qui sont là où ils sont parce qu’ils ont appris à faire des choses tellement difficiles, tellement exigeantes toute leur vie, qu’on trouve chez eux plus d’humilité. Ce sont sans doute ceux qui m’inspirent le plus, et d’ailleurs, depuis que je collabore avec eux j’ai le sentiment d’avoir accéléré dans mon travail en amont. Comme eux, je travaille mes partitions !
Et votre partition est faite de mots que vous allez dire devant cette foule énorme, réunie sur la plage de Royan. Pas trop le trac ?
En fait il y a un nombre à partir duquel l’effet est le même. Je suis beaucoup plus impressionné par une petite salle clairsemée que par la grande foule, presque plus anonyme en fait. Étrangement, ces espaces sont plutôt rassurants. On est en connexion avec les gens, on sent l’écoute, et quand elle est partagée avec autant de monde, elle est d’autant plus forte. Pour l’obtenir, il faut se mettre à la place des gens, se demander constamment si notre rythme, notre énergie et notre diction sont compréhensibles. C’est un travail fascinant, donc je me réjouis de faire ça ! Et je dois dire aussi que je suis heureux de venir à Royan : j’y ai passé beaucoup de temps, avec une partie de ma famille qui a une place à part dans mon cœur.
Quels seront ces mots ?
Le texte en lui-même est une évocation qui dialoguera avec le deuxième mouvement de la 7e de Beethoven. Je vais dire des extraits d’un ouvrage de Marie-Anne Bouchet Roy sur la poche de Royan, qui évoque quelque chose que je connaissais de loin, mais dont je ne connaissais pas la raison ni les intrications. C’est un événement qui résiste à la raison : autant de destructions dans une zone, par la force même qui était censée la libérer !
« Quand on est acteur, on ne recherche que ça : ces coups dans l’estomac qui rendent l’expérience mémorable »
C’est assez rare pour un comédien de raconter une histoire sur les lieux mêmes où elle s’est déroulée. On imagine l’émotion qui va vous traverser…
Je viens de vivre la commémoration du D-Day, où j’ai lu des lettres des soldats qui étaient là devant moi, qu’on avait vu sur des films débarquer à l’endroit même où nous étions. On était à quelques mètres de là où ils avaient posé les pieds. Donc j’ai déjà connu cette émotion, mais je suis prêt aussi à être surpris, et certain que je vais vivre un moment fort. Quand on est acteur, on ne recherche que ça : ces coups dans l’estomac qui rendent l’expérience mémorable, avec le fil tendu et le vertige de le partager avec autant de monde.
Vous avez aussi incarné de Gaulle au cinéma, vous parliez de la commémoration du D-Day, et là on vous retrouve au Violon sur le Sable pour raconter la poche de Royan. Difficile de penser que c’est un hasard…
Oui vous avez raison, c’est curieux ! J’ai incarné des personnages forts : de Gaulle, Cousteau et l’Abbé Pierre, et je me demande toujours pourquoi on me confie ça ! Je pense que j’ai un sens, une espèce de mélange de sérieux et de naïveté qui est compatible avec ces personnages et les contextes dans lesquels ils ont évolué. Mais quelque part ce n’est pas moi qui tourne autour de ça, c’est la société en général qui y est toujours sensible. Je crois qu’on n’en a pas encore fait le tour. Et je pense aussi que cette sensibilité nous apparaît plus forte encore à la lumière de ce qui se passe maintenant, notamment en Ukraine. On se rend compte que l’humanité a déjà vécu ces drames-là, alors on perçoit ces témoignages du passé de façon plus concrète. Tout ça est abstrait, et puis subitement on vous rappelle que l’Ukraine aussi c’est une guerre de tranchées… Les gens sont assez à l’affût aujourd’hui d’une forme d’héroïsme, et donc cherchent des personnages et des destins qui subliment la condition humaine.
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