Peu de voiles à l’horizon, en cette saison. Seuls les plus courageux des adhérents du Club Nautique de Royan (CNR) sortent encore, préparant, certes, des régates hauturières. À l’image du propre président du CNR, Krys Balaya, focalisé sur son futur engagement dans la Transquadra, à laquelle ce chef d’entreprise passionné de voile habitable entend prendre…

Peu de voiles à l’horizon, en cette saison. Seuls les plus courageux des adhérents du Club Nautique de Royan (CNR) sortent encore, préparant, certes, des régates hauturières. À l’image du propre président du CNR, Krys Balaya, focalisé sur son futur engagement dans la Transquadra, à laquelle ce chef d’entreprise passionné de voile habitable entend prendre part en solo et en deux temps (1), comme Arnaud Bracq, autre adhérent du CNR. Tous les deux s’élanceront de La Turballe le 7 juillet. Le skipper professionnel Alex Ozon se prépare, lui, pour une transatlantique, la Cap-Martinique, en avril 2024.

Parmi les 70 adhérents du « jeune » Club Nautique de Royan, toutes et tous n’ont pas l’âme aussi aventurière. Leur plaisir, eux le trouvent dans la pratique de leur passion ensemble, dans la baie de Royan et dans l’estuaire. Avec une dose de compétition qui crée l’émulation et pimente les sorties sur l’eau. Dès sa première année d’existence, le CNR a déjà organisé deux championnats, au printemps et à l’automne 2023. « On a toujours compté une quinzaine de bateaux au départ de chaque régate, je crois qu’on n’a jamais eu moins de participants. Même à La Rochelle, les régates n’ont pas toujours autant de participants », s’enthousiasme Krys Balaya.

Une riche activité

De l’eau a coulé sous les pontons du port de plaisance depuis la scission entre les amateurs de voile habitable et leur ancien club-sport, les Régates de Royan, qu’a présidé brièvement Krys Balaya, d’ailleurs. Chacune des deux entités suit désormais sa route. « Les gens qui ont adhéré au Club Nautique de Royan ont retrouvé ce qu’ils avaient peut-être perdu du temps des Régates. L’habitable y était une pratique parmi d’autres activités. On n’a pas forcément les mêmes attentes. »

Au maximum toutes les deux semaines, on voit plein de voiles dans la baie de Royan !

Krys Balaya vante « le dynamisme » du nouveau club dont il a été à l’origine, avec un noyau dur de mordus de voile habitable. « Au maximum toutes les deux semaines, on voit plein de voiles dans la baie de Royan ! Nous avons déjà créé ces deux championnats internes, de printemps et d’automne, soit neuf régates en tout, nous continuons la Route du ROM, une course entre Royan et Mortagne-sur-Gironde, pour associer sport et convivialité. Nous nous sommes retrouvés à une cinquantaine sur la nouvelle île, à côté de Cordouan, où nous avons organisé une journée barbecue. Nous cultivons une vraie ambiance de club ! »

Naviguer de nuit

Le projet de Krys Balaya et Arnaud Bracq de se lancer dans une transatlantique en situation de course démontre aussi l’ambition sportive des adhérents du Club Nautique de Royan, qui compte dans ses rangs des skippers aguerris. « D’ailleurs, toujours dans cette idée de monter en niveau, nous réfléchissons à la création d’une régate au large Royan-La Rochelle-Royan. Ce parcours de 110 milles représente 15 à 20 heures de navigation, ce qui va permettre à certains membres du club de régater pour la première fois de nuit. » Et de prendre goût, eux aussi qui sait, aux courses hauturières…

(1) Les concurrents peuvent choisir de disputer la formule comptant une escale à Madère, après un départ de La Turballe (Loire-Atlantique) ou de Marseille (Bouches-du-Rhône).