Lieu de villégiature réputé dès le XIXe siècle, avec l’arrivée du train et l’essor des bains de mer, Royan fut la station balnéaire la plus courue de l’Atlantique dans l’entre-deux-guerres. Mais son destin bascule en janvier 1945, lorsqu’elle est détruite à 85 % par les bombes alliées. Sous l’égide de l’architecte et urbaniste Claude Ferret, missionné par le gouvernement pour reconstruire la cité, elle connaît une deuxième naissance à l’aube des années 1950.
Un souffle brésilien
Les premières réalisations sont de facture classique, à l’image du boulevard Aristide-Briand, axe majeur du centre-ville. Mais, très vite, Claude Ferret, assisté d’une nouvelle génération d’architectes, délaisse ce style d’avant-guerre et donne une tournure moderniste et tropicale à son projet. Inspirées par le maître brésilien Oscar Niemeyer, leurs réalisations s’enrichissent de claustras, de pilotis, de loggias et de toits-terrasses. L’audace est reine, jusque dans le choix des matériaux (béton, brique de verre, aluminium) et des couleurs, acidulées.
Des lieux emblématiques
Le bureau d’information touristique, dans la galerie Botton rénovée (1, bd de la Grandière), est une belle entrée en matière. Il propose des parcours et visites guidés pour découvrir « la station balnéaire la plus fifties de France » ! Pourquoi ne pas le faire à vélo ? (location juste à côté, à partir de 16 €/jour, chez Royan by Cycles). Le marché central (2) : prouesse technique, il est coiffé d’une voûte monolithe en voile de béton plissé en forme de coquillage ! À cinq minutes de là, l’église Notre-Dame est un symbole du renouveau de l’art sacré. Comme un phare en béton brut, avec son clocher de 56 m, elle peut en rebuter plus d’un ! Cela ne doit en aucun cas dissuader d’y entrer. À l’intérieur, on se laisse happer par les volumes illuminés par des vitraux somptueux… En front de mer, le palais des congrès (1), oeuvre majeure de Claude Ferret, vient de retrouver son souffle fifties originel. Brillamment restauré (il a rouvert en juin dernier), c’est un nouveau lieu de vie avec boutique, bar, expos, concerts… Il abrite aussi le Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine, qui présente une expo permanente (gratuite) sur l’évolution architecturale de la ville (42, avenue des Congrès).
Comme dans un film de Tati
Dans le quartier voisin de Foncillon, la concentration d’habitats des années 1950 est telle que l’on s’attend presque à voir débouler M. Hulot sur son Solex ! Amusez-vous à dénicher les villas Grille-Pain, Mainaz, Spirou (3), et tant d’autres. Ne manquez pas celles qui essaiment le long de la Grande-Conche (plage principale de Royan), comme l’Ombre Blanche, surnommée le Magnétoscope, et dans le quartier du Parc. Dans ce paradis vert, trouverez-vous l’incroyable maison Boomerang, au milieu des folies Art nouveau et Art déco ayant résisté aux assauts des bombes ? Guide conférencière, Jessika peut être de bon secours (à partir de 150 € les 2 h, de 2 à 20 personnes, renseignements sur www.lesvisitesguideesdejessika.com ).
➜ Plus d’infos sur www.royanatlantique.fr
➜ OÙ DORMIR ?
Coup de coeur pour le Trident Thyrsé. Face à la mer, ce charmant hôtel 2 étoiles, avec mobilier d’époque, reste fidèle à ses lignes, dessinées en 1954. À partir de 82 € la chambre double avec balcon vue mer. https://letridentthyrse.fr
➜ OÙ MANGER ?
Dans un ancien immeuble des Ponts et Chaussées, la Cave 1950 propose une savoureuse carte du marché et une formule à 28 € le week-end. www.cave1950.fr
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