Arnaud Gayrin rit encore de bon cœur de l’anecdote, vieille d’une dizaine d’années. Convoqué à un stage au pôle national de formation de la SNSM (1), celui qui a succédé en 2015 à Pierre Becker à la présidence de la station de Royan retrouve une vieille connaissance : la vedette SNS 125 « Amiral de Castelbajac ». Mise en service en 1990, elle a quitté en 2012 le port de Royan, remplacée par une vedette de type V1 flambant neuve, la SNS 162 « Sieur de Mons ». Entièrement remotorisée, la SNS 125 poursuit sa carrière, donc, comme vedette de formation.
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Arnaud Gayrin rit encore de bon cœur de l’anecdote, vieille d’une dizaine d’années. Convoqué à un stage au pôle national de formation de la SNSM (1), celui qui a succédé en 2015 à Pierre Becker à la présidence de la station de Royan retrouve une vieille connaissance : la vedette SNS 125 « Amiral de Castelbajac ». Mise en service en 1990, elle a quitté en 2012 le port de Royan, remplacée par une vedette de type V1 flambant neuve, la SNS 162 « Sieur de Mons ». Entièrement remotorisée, la SNS 125 poursuit sa carrière, donc, comme vedette de formation.
En posant le pied à bord, Arnaud Gayrin est interpellé par un formateur. « Je ne comprends pas, on a une odeur de gasoil, on ne sait pas d’où ça vient. » Le Royannais sourit, trifouille… « Là, comme ça, vous n’aurez plus d’odeur. » Son interlocuteur le regarde, perplexe. « En fait, il suffit de resserrer une vis, qui se relâche à cause des vibrations », dévoile-t-il, hilare.
Des pannes à répétition
Les bénévoles de la station royannaise n’ont pas mis longtemps à retrouver leurs marques, début décembre, lorsque la SNS 125 « Amiral de Castelbajac » est revenue « à la maison ». Car les habitués du port auront remarqué ce retour étonnant. On la croirait bonne pour la réforme ou presque. La SNS 125 remplace pourtant temporairement la SNS 162, en travaux sur l’espace technique du port.
R. C.
« Nous avons connu des problèmes avec les deux moteurs diesel de la Sieur de Mons, des pannes à répétition. Dont un incident particulièrement grave, lorsque nous sommes intervenus pour chercher le skipper d’un voilier, ‘Le Momo’, le 29 novembre 2018 (2). Nous avons pris notamment deux déferlantes par l’arrière qui ont entraîné l’arrêt des moteurs, ce qui n’aurait jamais dû se produire. »
La « Sieur de Mons » n’est pas un cas isolé. De cette même série, pourtant récente, « plusieurs bateaux ont connu des problèmes, de gravités diverses ». Arnaud Gayrin se garde de juger trop sévèrement les défaillances des moteurs choisis pour ces vedettes de type V1. « Ces moteurs tournent des centaines, des milliers d’heures par an, même. Remorquer d’autres bateaux exige une certaine puissance. Et nous ne remorquons pas toujours par beau temps… » Un euphémisme.
Nouveaux moteurs
Après le grave incident de novembre 2018, les deux puissants moteurs de 550 chevaux chacun – bridés à 450 chevaux – ont encore tenu, « nous avons fait faire des réparations, mais est arrivé un moment où il fallait la mettre à l’arrêt. La sécurité prime. Notre devise, c’est ‘une main pour les autres, une main pour soi’ ».
« Une main pour les autres, une main pour soi »
Le lourd et coûteux remplacement des deux moteurs a donc été entrepris en décembre 2023. Les moteurs Iveco d’origine ont cédé la place, sous le pont arrière, à deux moteurs John Deere. La facture finale s’élèvera à quelque 300 000 euros, pour le financement desquels la station SNSM de Royan ne dirait pas non à quelques dons locaux, de particuliers où d’entreprises (3).
À rude épreuve
Réparer les moteurs de la SNS 162 s’imposait. Pour autant, la station royannaise de la SNSM ne pouvait rester durablement sans moyen nautique, d’autant que le canot tout-temps de la station du Verdon-sur-Mer est lui-même en panne et indisponible actuellement. « Nous ne disposons même plus de notre semi-rigide. Cassé. Il a 12 ans, comme la SNS 162, et ce n’est pas un semi-rigide de promenade ! Il a été très sollicité, lui aussi. Pour la seule année 2023, nous sommes sortis 142 fois. Notre station est très souvent appelée, y compris pour intervenir au large de la Gironde. »
R. C.
Le siège national de la SNSM a donc accepté de mettre temporairement à disposition de Royan sa propre ancienne vedette. Il a beau la connaître, Arnaud Gayrin a tout de même dû « réapprendre à la manœuvrer » et appréhender ses deux nouveaux moteurs. Pour le reste, le président de la station, qui vient de confier le poste de « patron » à Cédric Mourier, a retrouvé des automatismes. L’« Amiral de Castelbajac » file toujours gaillardement ses 21 nœuds et tient toujours aussi bien la mer. Elle devrait rester à la disposition des sauveteurs royannais jusqu’à ce que la SNS 162 soit de nouveau apte au service. Qu’elle reprendra repeinte à neuf. Une seconde jeunesse jusqu’au bout.
(1) Société nationale de sauvetage en mer. (2) Dans des conditions de mer « apocalyptiques », un équipier de la SNS 162 était même tombé à la mer. (3) Pour faire un don, contacter directement la station SNSM de Royan-Côte de Beauté (station-royan.snsm.org), 10, rue de la Tartane, 17200 Royan (06 66 42 72 29).
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