« Si j’ai de la prison ferme avec mandat de dépôt, je demande juste deux ou trois jours pour m’organiser. » À la barre, Julien Lolliot ne tourne pas autour du pot. Sans introduction, le multirécidiviste ne voit pas…
« Si j’ai de la prison ferme avec mandat de dépôt, je demande juste deux ou trois jours pour m’organiser. » À la barre, Julien Lolliot ne tourne pas autour du pot. Sans introduction, le multirécidiviste ne voit pas d’autre issue que les barreaux. Le président de l’audience correctionnelle de ce jeudi 28 mars, Pierre Martello, tempère le prévenu, qu’il connaît, étant son juge d’application des peines : « On va d’abord examiner les faits et votre personnalité, mes assesseures ne vous connaissent pas. »
Il est reproché à l’homme de 41 ans, au visage marqué par le temps et les stupéfiants, d’avoir refusé d’obtempérer, le 6 septembre 2023 à Royan. Première récidive. Alors qu’il venait de griller un Stop, la BAC le prenait en chasse. Il se retrouvait bloqué dans une impasse et se rendait après une courte tentative de fuite à pied. Sans assurance et sous l’influence des stupéfiants, 2e et 3e récidives, il avait aussi sur lui un couteau, mais pas de permis de conduire…
« Ça n’a pas l’air d’aller »
Sans avocat, le quadragénaire reconnaît tous les faits. « Qu’est-ce qu’il faut pour que vous arrêtiez ? », s’emporte le ministère public. Jusque-là tout calme à la barre, le prévenu se sent agressé : « Je sais pas ! Vous me parlez mal là ! » Plombier-chauffagiste de formation, il vit de petits boulots quand il n’est pas incarcéré ces dernières années. Il compte 12 mentions à son casier depuis 2012.
« Tout va bien, je prends mon traitement, je fais mon suivi Tremplin 17 », déclare-t-il. « Pourtant, ça n’a pas l’air d’aller », juge le président. « J’ai pas de boulot, pas de chez moi, pas de permis, c’est dur… » Il réitère sa demande : une incarcération ok, mais avec un ou deux jours pour se retourner.
Vu la gravité des faits et le comportement du prévenu, la procureure ne voit « que la prison ferme pour l’empêcher de continuer ». Elle requiert douze mois de prison ferme et la révocation totale d’une peine de deux ans de prison ferme avec incarcération immédiate. Le tribunal la suit à la lettre. Au cours d’une audience un peu hors-sol, les larmes de la mère du prévenu, lorsque son fils est emmené par les policiers, ramènent à la réalité.
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