On commencerait presque à se noyer dans le « plan piscines » de la Communauté d’agglomération Royan Atlantique (Cara). Les premières intentions dévoilées publiquement en juillet 2022, lors de l’adoption formelle de ce projet, se heurtent depuis à l’étude plus fine des coûts, à investir, à mobiliser ensuite pour financer le fonctionnement des équipements.
Pour réhabiliter la piscine de Saujon, déjà couverte, couvrir celle de Cozes et construire deux nouveaux complexes, à Royan et à Étaules, la Cara évoquait il y a 18 mois une enveloppe d’investissement…
On commencerait presque à se noyer dans le « plan piscines » de la Communauté d’agglomération Royan Atlantique (Cara). Les premières intentions dévoilées publiquement en juillet 2022, lors de l’adoption formelle de ce projet, se heurtent depuis à l’étude plus fine des coûts, à investir, à mobiliser ensuite pour financer le fonctionnement des équipements.
Pour réhabiliter la piscine de Saujon, déjà couverte, couvrir celle de Cozes et construire deux nouveaux complexes, à Royan et à Étaules, la Cara évoquait il y a 18 mois une enveloppe d’investissement de 35 millions d’euros. Vite réévaluée au-dessus de 40 M€. Les conclusions du travail mené par le cabinet choisi pour assister la Cara à la maîtrise d’ouvrage du « plan piscines » laissent entrevoir que ce montant serait déjà accaparé par les seules constructions nouvelles à Royan et à Étaules. « Cette estimation est même montée à 55 millions d’euros (pour les quatre piscines) ! » Le président de la Cara, Vincent Barraud, a « dit stop et demandé à ce qu’on revienne à une épure plus économe ».
Le 50 mètres en lice
Les contours exacts des réalisations à venir ne sont pas encore connus à ce jour, des élus eux-mêmes, pour commencer. « Nous devrions pouvoir présenter un plan dans la deuxième quinzaine de janvier aux maires », annonce cependant Vincent Barraud. Ces derniers mois, les élus communautaires ont réfléchi, notamment, à l’opportunité de doter le territoire du Pays royannais d’un bassin nordique (plein air) de 50 mètres, malgré les récents déboires de Talence, en Gironde (lire par ailleurs). « Là où j’y vois un intérêt, c’est dans la formation de sauveteurs et de maîtres-nageurs, dont nous avons besoin, pour la surveillance de nos plages l’été, celle des piscines de très nombreux campings. Des jeunes du Pays royannais formés sont autant de saisonniers en moins à qui nous devons trouver des logements pendant la saison. »
Cette évaluation d’un besoin de quatre piscines n’était pas une parole en l’air
Vincent Barraud continue à soutenir inconditionnellement ce « plan piscines » « à quatre projets, car nous gardons la volonté de mieux mailler le territoire. À l’heure actuelle, nous sommes en déficit de mètres carrés de bassins, le ratio m²/habitant est extrêmement bas, même en comptant la piscine de Royan, où les enfants n’ont pas pied (1). Avec ce plan, ce même ratio sera légèrement supérieur à la moyenne, mais nous devons tenir compte de nos populations de résidents secondaires et de touristes. »
Quid du financement ?
« Investir, la Cara en a la capacité », assure Vincent Barraud. Qu’en sera-t-il, en revanche, du niveau de l’engagement annuel de la Communauté d’agglomération lorsqu’il lui faudra à la fois financer le fonctionnement des quatre équipements et l’amortissement des investissements ? « Les charges de fonctionnement seront de 2 millions d’euros environ, mais avec l’amortissement de l’investissement, il nous faut déjà anticiper une enveloppe annuelle de 4,5 à 5 millions d’euros. À l’heure actuelle, nous ne sommes capables de dégager que 1,70 M€. »
Plusieurs maires du territoire, dans le huis clos de certains débats, réclament plus de sobriété, voire qu’un choix radical soit fait entre futur siège administratif de la Cara (projet à 13 M€) et ce « plan piscines ». L’heure de trancher cette question n’est toujours pas arrivée, coupe court Vincent Barraud. Côté piscines en tout cas, le président de l’Agglomération Royan Atlantique ne conçoit pas un plan a minima, délesté de certaines réalisations. « Cette évaluation d’un besoin de quatre piscines n’était pas une parole en l’air. Nous voulons rendre attractifs tous les secteurs de notre territoire. Donc, renoncer, ce qui signifierait sacrifier une partie du territoire, ce n’est pas acceptable. »
(1) A contrario de celle de Saujon et son niveau progressif, la piscine de Royan a été dotée à sa construction d’un bassin standardisé par le water-polo, d’une profondeur uniforme de 2,20 m.
Un 50 mètres « fumant »
Trois mois seulement après la réouverture du stade nautique de Talence après des travaux d’envergure (22 millions d’euros), le bassin nordique – extérieur, donc – de 50 mètres a été fermé pour l’hiver, du 6 novembre au 1er avril. Autant pour une question financière que d’« exemplarité », plaide le maire de Talence, Emmanuel Sallaberry. « Ce qui coûte le plus cher, en réalité, dans une piscine couverte, c’est le traitement de l’air, pas le chauffage de l’eau. Avec un bassin en plein air, vous faites l’économie de ce traitement de l’air, mais le contraste de température entre l’eau et l’air forment un voile de brume à la surface du bassin qui donne l’impression qu’on surchauffe. Visuellement inacceptable, et à Talence, donc, ils ont préféré le fermer l’hiver, pour une question d’image », analyse Vincent Barraud.
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