Chaque habitant du Pays royannais a produit en 2022 une tonne de « déchets ménagers et assimilés » (DMA), incluant les déchets ultimes, les déchets faisant l’objet de collectes sélectives, les végétaux (1). Selon une projection du service « gestion des déchets » de la communauté d’agglomération Royan Atlantique (Cara), ce ratio devrait s’établir autour de 993 kilos par habitant. C’est – beaucoup – mieux que les 1 065 kilos de déchets produits par habitant en 2010 mais encore loin de l’objectif des 905 kilos annuels visés à l’horizon 2029.
Pour se conformer aux attentes légalement fixées par…
Chaque habitant du Pays royannais a produit en 2022 une tonne de « déchets ménagers et assimilés » (DMA), incluant les déchets ultimes, les déchets faisant l’objet de collectes sélectives, les végétaux (1). Selon une projection du service « gestion des déchets » de la communauté d’agglomération Royan Atlantique (Cara), ce ratio devrait s’établir autour de 993 kilos par habitant. C’est – beaucoup – mieux que les 1 065 kilos de déchets produits par habitant en 2010 mais encore loin de l’objectif des 905 kilos annuels visés à l’horizon 2029.
Pour se conformer aux attentes légalement fixées par l’État, la Cara doit amener les habitants de son territoire à une réduction de 15 % de leur production annuelle de déchets non valorisables dans la période 2010-2030. L’Agglomération s’y emploie depuis plusieurs années déjà. L’instauration de la redevance spéciale pour les professionnels, des campagnes de communication ciblées sur les particuliers, un travail de sensibilisation au gaspillage alimentaire dans les cantines scolaires ont participé à une réduction de 6 % du volume global de déchets entre 2010 et 2022.
Des collectivités aux particuliers
Quand on se compare, on se console. La Cara obtient de meilleurs résultats que la moyenne des territoires. En 2019, à l’échelle de la Charente-Maritime, le ratio de déchets ménagers et assimilés était le même… qu’en 2010. Au niveau régional, dans la même période, il a même augmenté de 5,60 %. Un long chemin reste à parcourir en Pays royannais, pourtant, pour atteindre dans six ans un ratio de 905 kilos de déchets ménagers par habitant.
Un outil va aider la Cara dans cette entreprise : un « programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés ». Cette feuille de route liste, en six thèmes principaux, quatorze actions concrètes pour alléger encore le poids des DMA. En substance, ces leviers d’action passeront par la sensibilisation des habitants à la réduction des déchets, à l’application de ce même objectif aux services de la Cara et des communes membres elles-mêmes, à l’accompagnement des professionnels dans cette voie, des organisateurs d’événements.
Réemploi, réutilisation
La Cara poursuivra également sa politique de lutte contre le gaspillage alimentaire, champ d’action qui croise temporellement l’entrée en vigueur, au 1er janvier 2024, de l’obligation de différencier le traitement des biodéchets (30 % des « déchets ménagers et assimilés » actuellement). Le programme de prévention fera également la promotion du réemploi, de la réparation ou de la réutilisation, « en lien avec des acteurs locaux, comme les associations, qui participent déjà à ce principe de seconde vie des objets », souligne Christine Médina, cheffe du pôle « prévention et valorisation des déchets ».
À la faveur de l’ouverture de la nouvelle déchetterie d’Arvert, une « zone de réemploi » y a déjà été aménagée, ouverte le 30 janvier dernier. Dans cet espace de 180 m², libre à chacun d’y déposer des objets encore utilisables… et de venir, à l’inverse, se servir, gratuitement. Vice-président de la Cara en charge de la gestion des déchets, Éric Renoux est presque surpris du succès de cette « recyclerie ». « À fin 2023, 60 tonnes d’objets y auront été déposées ! Il faut démultiplier ces zones de réemploi sur le territoire, en incitant différents acteurs à créer de telles zones. »
Redevance incitative
Les orientations de la Cara, les actions concrètes qu’elle entend mener, le grand public peux d’ores et déjà en prendre connaissance. Une consultation publique permet même, d’ici au 13 novembre, d’adresser des remarques sur le sujet à la Cara (2). L’intitulé et l’objet de la fiche-action n° 14 du programme local de prévention des déchets attireront peut-être l’attention de certains.
« Pour préparer les esprits », dixit Éric Renoux, le programme local de prévention introduit la perspective, notamment, d’une « mise en place d’outils incitatifs économiques ». En décodé, dans les années à venir, la redevance incitative – calculée, donc, selon le volume de déchets collecté de manière effective – pourrait se substituer à l’actuelle taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Il n’est encore question que d’une « étude de faisabilité pour une tarification incitative ». Le temps de mesurer, déjà, les impacts de toutes les autres actions engagées pour réduire la production de déchets en Pays royannais.
Des acteurs locaux, comme les associations, participent déjà à ce principe de seconde vie des objets »
(1) Ce ratio se calcule sur la base de la production totale de « déchets ménagers et assimilés » ramenée au nombre d’habitants permanents. Il intègre donc aussi la production de déchets des entreprises et des touristes ou visiteurs du territoire.
(2) Les documents du programme local de prévention des déchets sont consultables sur le site www.agglo-royan.fr. Toute remarque est à adresser avant le 13 novembre par e-mail à l’adresse service-dechets@agglo-royan.fr.
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