L’orgue ? Par association d’idées, « un instrument d’église, pour jouer de la musique religieuse ». La titulaire de l’orgue de Notre-Dame de Royan Emmanuelle Piaud connaît mieux que personne l’image que renvoie son instrument de prédilection. Image évidemment réductrice. De longue date, des compositeurs écrivent des pièces non religieuses pour orgue. Voire modernes au point d’irriter les mélomanes les plus puristes. Jérôme Pillement sourit de l’accueil pour le moins mitigé reçu en 1938 par Francis Poulenc et son Concerto pour orgue, orchestre…
L’orgue ? Par association d’idées, « un instrument d’église, pour jouer de la musique religieuse ». La titulaire de l’orgue de Notre-Dame de Royan Emmanuelle Piaud connaît mieux que personne l’image que renvoie son instrument de prédilection. Image évidemment réductrice. De longue date, des compositeurs écrivent des pièces non religieuses pour orgue. Voire modernes au point d’irriter les mélomanes les plus puristes. Jérôme Pillement sourit de l’accueil pour le moins mitigé reçu en 1938 par Francis Poulenc et son Concerto pour orgue, orchestre à cordes et timbales en sol mineur. « Un bide, à l’époque ! », s’étrangle presque le chef d’orchestre.
Ce concerto, Jérôme Pillement en dirigera ce mercredi 25 octobre l’interprétation par Emmanuelle Piaud à l’orgue, avec l’ensemble instrumental Ars Nova. Connu des Royannais pour mener à la baguette, chaque été, l’orchestre d’Un Violon sur le sable, le « chef qui parle » a accepté de mettre sa faculté à vulgariser la musique au service non seulement de l’œuvre de Poulenc mais aussi, et surtout, au service de celles des quatre compositeurs lauréats du concours Royan-orgues.
Du profane aussi
Parce qu’elle nourrit « l’envie que le regard porté sur ce bel instrument qu’est l’orgue ne soit pas enfermé dans son environnement religieux », Emmanuelle Piaud programme déjà, avec l’association des Amis de l’orgue de Royan, des concerts tout au long de l’année. Avec Sylvain Kuntzmann, créateur des éditions musicales L’Octanphare, Emmanuelle Piaud a voulu prendre un autre biais pour faire « rayonner » le majestueux instrument : un concours de composition demandant aux participants d’écrire une œuvre spécifiquement pour l’orgue royannais, en tenant compte, donc, de l’importante réverbération dans l’édifice, notamment.
Ce concours associe également l’ensemble instrumental Ars Nova, que dirigera exceptionnellement ce mercredi soir, donc, le chef Jérôme Pillement. Ars Nova collabore déjà régulièrement avec Emmanuel Piaud et le conservatoire de Saint-Palais-sur-Mer. Son directeur général et artistique Benoît Sitzia a été particulièrement sensible au projet de concours de composition pour l’orgue de Royan, étant lui-même originaire de Royan. En proposant deux catégories, composition pour orgue seul, mais aussi composition pour orgue et ensemble instrumental, le concours Royan-orgues élargit encore la palette des créations possibles, pour mieux démontrer la richesse même des répertoires que peut explorer l’orgue et les associations qu’il permet.
Créations mondiales
Au lancement de la première édition du concours Royan-orgues, constatant que « la ville a un peu tourné la page du festival international d’art contemporain », Emmanuelle Piaud se disait convaincue, en revanche, « que la communauté internationale des musiciens, elle, n’a pas oublié Royan ». L’adhésion de cette « communauté » au concours lui en a apporté la confirmation. « Huit nationalités sont représentées parmi les 19 compositrices et compositeurs qui ont participé », relève Emmanuelle Piaud.
« La communauté internationale des musiciens n’a pas oublié Royan »
Le jury, composé de professionnels, a établi un palmarès « qui a fait consensus ». Honneur aux dames. Le premier prix de la catégorie « orgue et ensemble instrumental » revient à la Coréenne du Sud Selim Jeon, qui a notamment étudié au conservatoire régional de Paris. Le deuxième prix a été attribué au Français Jean-Emmanuel Filet. Un autre Français, Jean-Pierre Rolland, obtient le premier prix de la catégorie « orgue seul ». L’Espagnol Gorka Cuesta, lui, sera absent mercredi pour recevoir le deuxième prix. Les quatre œuvres lauréates seront interprétées ce mercredi 25 octobre, en « créations mondiales », puisque jouées pour la toute première fois.
Un orgue au Palais des congrès
Avant le grand concert de ce mercredi 25 octobre en l’église Notre-Dame, au cours duquel seront créées les quatre compositions lauréates, l’événement Royan-orgues transporte son univers au Palais des congrès, où de nombreux ateliers et conférences gratuits sont proposés (programme complet sur https://royan-orgues.fr). Ce mardi 24 octobre, les curieux pourront découvrir l’orgue par le biais ludique de deux quiz, à 10 h 30 et à 16 h 15. L’organiste Julien Lucquiaud improvisera en même temps qu’il glissera des thèmes et chansons connus. À 14 h 30, le directeur de l’ensemble Ars Nova Benoît Sitzia racontera son métier, aussi, de compositeur. Autres rendez-vous, une rencontre et un échange, à 19 heures, avec les compositeurs lauréats, les membres du jury, des organistes et les musiciens d’Ars Nova ou encore, à 14 h 30, à Notre-Dame cette fois, la répétition du concert de mercredi ouverte au public. Mercredi 25 octobre, le concert aura lieu à 20 h 30. Entrée : 15 euros, gratuite pour les moins de 18 ans.
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