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Dans les stalles
Samedi 6 – Lyon-La-Soie
Je vois une très bonne chance à mes deux pensionnaires Wally (403) et Mon Bel Canto (407). Il s’agit de bons chevaux, très réguliers, aimant le sable, et même s’ils vont découvrir la piste lyonnaise, il n’y a pas de raison qu’ils ne s’y adaptent pas. Et en plus, ce Grand Prix me réussit plutôt bien (ndlr, il l’a gagné l’an passé avec Glaer).
Dimanche 7 – Longchamp et Royan (PMH)
Certes, c’est la réouverture sur une piste neuve… mais on annonce déjà (jeudi, au moment où sont écrites ces lignes) un terrain lourd. Comme tous mes confrères qui ont un partant dans les Prix Juigné et de Chaillot, j’aurais préféré moins de pluie, mais il faut faire avec. Delius (106) et Royal Cadeau (102) sont deux jolis poulains : le premier nommé, tardif, a été préparé en vue de ce Prix Juigné, tandis que le fils de Churchill aurait dû se produire au Bouscat, mais vu l’état des pistes en Gironde, je me suis rabattu sur Longchamp. Chez les inédites, Yousfiya (202), sœur utérine d’Al Hakeem, a bien travaillé : en bon terrain, nous aurions été beaucoup plus confiants ! Quant à De Sica (506), candidat au Prix La Force, ça ne s’annonce pas simple pour lui. Disons que s’il prend une place, on sera content, car la course est relevée. On va savoir s’il a le niveau.
À Royan, j’espère un succès de Sweet Nebula, avec la décharge. Elle aurait dû se produire à Langon, mais la réunion a été annulée.
Lundi 8 – Toulouse
Toptama (502) et Es Xarcu (511) sont deux pouliches maidens, plutôt moyennes, dans des lots qui paraissent, au papier, peu relevés. Pour être plus précis, disons qu’elles possèdent une chance de se placer et que si ça se passe bien, elles ont le droit de viser la gagne.
Mardi 9 – Deauville
Keran s’essaie contre les bons dans le Prix Djebel et en ligne droite. C’est un cheval qui a un vrai potentiel. Un réel espoir, cela dit, il va passer un test. D’après mes gars sur place, les pistes de La Touques sont lourdes, elles aussi (!), et ce n’est pas forcément un avantage pour le mien. On en saura plus après la course. Dans le réclamer, Welcome Charly a beaucoup de choses pour lui. C’est un lot à sa portée et il est confirmé sur le sable.
Mercredi 10 – Deauville et La Teste
Agat a vraiment bien travaillé et semble se débrouiller de mieux en mieux dans les galops. Le lot va être relevé dans cette classe 2, mais je crois qu’il ne sera pas ridicule.
En Gironde, j’aurai trois partants dans la classe 2 sur 1.800 mètres. Ce n’est pas de gaieté de cœur que je présente trois chevaux – les propriétaires n’apprécient pas -, mais il faut bien courir ! Française avait besoin de fleurir avant de faire sa rentrée. Tharpe m’a un peu déçu courant décembre sur le sable béarnais, je le croyais plus performant. Quant à Trèfle Volant, je pense qu’il va se plaire sur cette distance et, ainsi, effacer ses dernières courses en demi-teinte.
Keran lors de son dernier succès, le 11 février à Cagnes-sur-Mer, dans le Prix des Calanques.
© AGENCE COULEUR CASAQUES
Rouge à l’arrivée
Dimanche 31 mars – Tarbes (PMH)
Ifach (1er) a été très bon pour aller chercher l’animateur, on le reverra à La Teste, un hippodrome qui va lui plaire. Accord Parfait (4e) est à sa place ; au papier, il était barré par le trio de tête. Zweig (1er) a fait le boulot, ce n’était pas un grand lot, certes, mais on va pouvoir désormais préparer sereinement le prochain Derby du Languedoc.
Mercredi 3 avril – Salon-de-Provence
La bonne note de la journée, pour l’écurie, c’est Bruant (1er) qui m’a bien plu. Poulain en progrès ! Upside Down (6e) avait vraiment besoin de cette rentrée. La débutante Road To Escondido (3e) est devancée par deux éléments qui avancent. C’était peut-être un poil trop long pour elle. En revanche, Passepartout (4e) et Edoardo (7e) ont montré leurs limites. On va éplucher les engagements pour leur trouver une course plus facile, mais ça va pas être évident, vu qu’ils ne sont plus maidens.
“Extraordinaire Facteur Cheval”
“Évidemment, la principale info de la semaine, concernant le galop hexagonal, c’est la victoire de Facteur Cheval dans un groupe I à Meydan. Ce qu’a fait le pensionnaire de Jérôme Reynier est d’autant plus extraordinaire que je pensais qu’il était capable de réaliser des plus en terrain très souple mais là, le voir gagner à ce niveau – il y avait, comme on dit, un lot -, sur une piste juste bonne, démontre à quel point nous sommes en présence d’un champion. Disons-le tout net, il méritait cent fois son groupe I, après ses performances de 2023. Bravo à son mentor marseillais et dommage que l’allocation dubaïote ne soit pas incluse dans les statistiques de France Galop. C’est quand même une sacrée belle carte de visite.”
“Incompréhension…”
“J’ai lu dans la presse spécialisée et de la bouche de Jean-Michel Descamps, président de la société des courses de Bordeaux, que, depuis le début de la saison, “sa société avait dû débourser la somme de 27.000 euros pour boucher les trous du gazon girondin”. Une somme impressionnante !
Le jeudi 28 mars, on nous annonce un pénétromètre à 5,5 mais, durant les trois jours suivants, il tombe plus de 20 millimètres d’eau sur Le Bouscat. Résultat, le lundi suivant, jour de réunion PMU, le terrain est inondé, à la limite du praticable. Et, dans la foulée, il est évoqué de transférer la PMH de ce samedi 6 avril (à Pau ? çela aurait été logique puisqu’il y avait de l’obstacle au programme, en plus du plat) afin de préserver la piste bordelaise en vue du quinté du lundi 22 avril.
Vous suivez toujours ? Cette semaine, rétropédalage : la PMH est maintenue et c’est ce qui motive mon incompréhension. Du coup, j’ai fait forfait mes deux partants possibles. Et nouveau rebondissement ce vendredi où on apprend que les trois courses de steeple sont finalement annulées. Pourquoi maintenir à tout prix cette réunion et que peut-elle apporter à deux semaines d’un quinté, sans doute beaucoup plus important pour les finances locales ? Au-delà de cette interrogation, se pose la question de la piste du Bouscat… Désormais, dès qu’il pleut un peu ou beaucoup, elle est lourde : ça fait plus de quarante ans que je me déplace à Bordeaux et je n’avais jamais vu ça.”
“Cazaubon, pour passer un agréable moment”
“ParisTurf ayant décidé de braquer ses projecteurs sur de “petits hippodromes” n’ayant pas le soutien d’enjeux PMU (ndlr, une série à retrouver prochainement tous les jeudis), on m’a demandé sur quel champ de courses du Sud-Ouest, je conseillerai aux turfistes – par exemple en vacances – de se rendre. J’ai voté pour Cazaubon, petite commune du Gers, jouxtant la station thermale de Barbotan-les-Thermes, là où dans un cadre vraiment charmant, on organise, chaque année, trois réunions mixtes trot-galop. La piste est bien entretenue, l’équipe de bénévoles très dynamique, sans se prendre la tête. Bref, Cazaubon vaut le détour, comme le relèveraient les guides touristiques.”
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