David Guelle gardera des souvenirs impérissables de son 33e anniversaire. Le mercredi 3 janvier 2024, jour de match, pour le président-joueur de l’équipe professionnelle du Royan Atlantique Volley-ball et ses « Pirates ». Tous en rade sur l’A8. Leur bus crachotait depuis Toulouse. À 50 kilomètres de Fréjus, au petit matin, arrêt forcé. « Du dépôt dans le réservoir… Il a fallu trouver un autre bus pour venir nous prendre sur l’autoroute, on est restés bloqués deux heures. Heureusement, on avait douze heures de marge encore sur l’heure du match. »
David Guelle gardera des souvenirs impérissables de son 33e anniversaire. Le mercredi 3 janvier 2024, jour de match, pour le président-joueur de l’équipe professionnelle du Royan Atlantique Volley-ball et ses « Pirates ». Tous en rade sur l’A8. Leur bus crachotait depuis Toulouse. À 50 kilomètres de Fréjus, au petit matin, arrêt forcé. « Du dépôt dans le réservoir… Il a fallu trouver un autre bus pour venir nous prendre sur l’autoroute, on est restés bloqués deux heures. Heureusement, on avait douze heures de marge encore sur l’heure du match. »
L’image de cette équipe professionnelle en panne de bus prête à sourire. Elle raconte aussi les coulisses de l’histoire du Petit Poucet du volley-ball professionnel actuellement. Il n’y a guère que la Lozérienne Mende, 12 000 habitants, que la population royannaise surclasse, parmi les 12 villes représentées en Ligue B. Leur budget (très) serré vaut aux Pirates ce rang de « petit », qu’ils contredisent à chaque occasion sur le terrain. Pour une première dans l’histoire du volley à Royan, et même en Charente-Maritime, l’entraîneur Grégory Alleix a déjà hissé un groupe de copains, de jeunes loups et de vieux grognards, à la 4e place de Ligue B, à quatre journées de la fin de la phase régulière. Tout ça sans bus depuis un mois et demi.
À l’économie
L’idée de ce bus est venue à David Guelle l’été dernier quand il a saisi la proposition de la Ligue nationale de volley-ball de constituer un dossier d’accession en Ligue B. Il savait que le budget dont il disposerait serait minimal, au moins la première saison. Avec ses couchettes aménagées, sa kitchenette, il allait être à la fois chambre d’hôtel et moyen de transport. « Même en Ligue B, les équipes en déplacement arrivent la veille, dorment à l’hôtel. Le bus aménagé, c’est une solution d’économie, mais je pensais qu’on dormirait mieux… » Tout sauf anecdotique quand on évolue à ce niveau de compétition… et qu’on mesure 2,06 mètres, comme Yassine Ahbdelhedi ou Steve Boyomo.
« On se donne encore une saison à faire ces efforts, pour installer Royan à ce niveau, voire au-dessus »
À l’analyse, « même si ce facteur-là n’explique pas totalement notre difficulté à gagner à l’extérieur, les résultats ont été meilleurs depuis que le bus est en panne ». De fait, les Pirates ont glané leurs deux seuls succès à l’extérieur cette saison les 6 et 20 janvier, à Reims et à Rennes, où l’équipe a passé sereinement la nuit précédente sur place. « La saison prochaine, si je dispose du budget, je pense que j’opterai pour un départ du groupe le vendredi matin ou midi, pour pouvoir dormir à l’hôtel le soir, mais il faut compter le prix des chambres, les dîners, les petits-déjeuners, les déjeuners, que les joueurs amènent eux-mêmes actuellement. Oui oui, ils se font leur gamelle », rigole David Guelle. Et dire que c’est à peine si les footballeurs de Ligue 2 portent leur sac eux-mêmes…
De l’ambition
Peut-être ces conditions que certains clubs de leur division jugeraient spartiates transcendent-elles ces drôles de Pirates, payés au mieux au Smic, pour certains à temps partiel même, pour la rémunération s’entend. « Certains n’ont même pas encore touché d’argent. C’est convenu. On se donne encore une saison à faire ces efforts, pour installer Royan à ce niveau, voire au-dessus. » David Guelle, là, ne rit pas. Sans rien nier de leurs talents, les Royannais n’étaient pas attendus à pareille place, à la porte des play-offs de montée, mais si un groupe mixant espoirs et joueurs en fin de carrière peut maintenir dès sa première saison le club en Ligue B, l’espoir, sportif, est permis pour l’avenir. Si l’intendance suit…
« Cette saison, le budget sera de 700 000 euros. Il faut rapidement le porter à 900 000 euros, pour s’installer à ce niveau. Il l’est déjà avec la participation de toutes les communes du littoral, de Meschers aux Mathes, avec un fort soutien de la Ville de Royan. Ce projet peut devenir un projet de tout le territoire du Pays royannais, impliquant donc peut-être aussi l’Agglomération Royan Atlantique dans son financement. Nous avons de plus en plus de partenaires privés, je tiens à cet équilibre entre argent public et partenariat privé, mais pour l’instant, nous avons besoin que les collectivités voient ce qu’apporte le projet que nous montons. À domicile, en nombre de spectateurs, nous avons le 6e public de France, Ligue A et B confondues. À l’Espace Cordouan, les deux derniers matchs, on a dépassé la barre des 1 000 spectateurs. Il fallait que nous montrions : je crois qu’à ce stade, nous n’avons plus rien à prouver, en termes d’engouement, d’affluence. »
Les Pirates devraient, si besoin, faire une nouvelle démonstration de l’engouement qu’ils suscitent lors de la réception des jeunes de France Avenir 2024, le samedi 24 février. En attendant, ils vont tenter de s’imposer une troisième fois loin de la Côte de Beauté, ce samedi 17, à Martigues. Ils profiteront de revenir dans la région pour reprendre leur bus, enfin réparé.
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