Le Youtubeur Antoine Daniel a fait rire, souvent aux larmes, des centaines de milliers d’internautes avec ses émissions « What the cut », florilège de vidéos sidérantes dénichées sur le Web. Format que le producteur de contenu francilien a cessé de proposer, au grand dam de ses fans.
Depuis 2018, Antoine Daniel produit essentiellement ses contenus, lives vidéo, sur la plateforme Twitch. Tel son « classement des villes de France », dont Royan a eu les « honneurs » voilà quelques mois déjà. Ce classement, Antoine…
Le Youtubeur Antoine Daniel a fait rire, souvent aux larmes, des centaines de milliers d’internautes avec ses émissions « What the cut », florilège de vidéos sidérantes dénichées sur le Web. Format que le producteur de contenu francilien a cessé de proposer, au grand dam de ses fans.
Depuis 2018, Antoine Daniel produit essentiellement ses contenus, lives vidéo, sur la plateforme Twitch. Tel son « classement des villes de France », dont Royan a eu les « honneurs » voilà quelques mois déjà. Ce classement, Antoine Daniel le promet « officiel et scientifique », avec ironie et autodérision, heureusement. Car, de fait, la méthode est tout sauf « scientifique ».
[embedded content]
Le Youtubeur se connecte avec deux « Royannais », théoriquement. Avec eux, tout en faisant ses recherches sur Internet, Antoine Daniel se fait raconter et noter la ville (1), son cadre de vie, son histoire, ses atouts ou défauts, son ambiance générale. Armand, 20 ans, visage affiché à l’écran, défend « sa » ville, celle où il a vécu dès l’âge de 4 ans. Avec – ou face à lui… – l’anonyme. TikAttak, la vingtaine aussi. Lui reconnaît « être presque une fraude ». D’accord, il « passe toutes (ses) vacances à Royan », mais… dans une résidence secondaire. « Mais je suis souvent là », se justifie-t-il.
La villa Boomerang est classée Unesco (sic), donc les propriétaires doivent te laisser la visiter (re-sic)
Faisant la paire avec Antoine Daniel, qui avoue d’emblée qu’il n’a « pas un feeling de ouf avec cette ville », TikAttak a multiplié les approximations, les raccourcis, les informations erronées, voire farfelues. Une image caricaturale. Florilège de ses perles.
Le fantasme de la « mafia »
Parler de « mafia » à Royan était déjà, en son temps, un bien grand mot. Des figures du « Milieu » ont bien vécu et « opéré » sur la Côte de Beauté, qui restait « ouverte » à ces « figures », légalement interdites de paraître à Paris, Bordeaux et autres métropoles. Parler de « mafia », en 2023, tient littéralement du farfelu. Qu’il existe des accointances entre tel et tel commerçant, proximité de vue ou d’intérêts, sans doute, comme dans toute sphère. Il est cependant permis de croire, contrairement à ce que prétend hasardeusement l’expert TikAttak dans la vidéo, que Manuel Lopez n’a pas « subi des pressions » au point d’avoir « été forcé de quitter le Front de mer » et qu’il a vendu sa confiserie de son plein gré.
Bon prince, TikAttak concède tout de même que cette histoire de « mafia », de « Tiki qui a brûlé trois fois », « bon, ça date un peu ». Factuellement, le dernier incendie qui a frappé le Tiki date de… 1989. On peut le dire, 34 ans, « ça date un peu », en effet.
La villa La Rafale « classée Unesco » !
TikAttak, toujours lui, a lâché une bombe, un scoop, une révélation qui avait échappé à tout le monde à Royan, même aux plus fins connaisseurs du patrimoine architectural local. « La villa Boomerang est classée Unesco (sic), donc les propriétaires doivent te laisser la visiter (re-sic). » De son vrai nom La Rafale, la villa dite « boomerang », œuvre de l’architecte Pierre Marmouget en 1955, est certes l’une des villas remarquables de la période 1950, mais elle n’est même pas inscrite aux monuments historiques, inscription dont ne bénéficient actuellement que cinq villas privées à Royan.
À proprement parler, la Charente-Maritime n’abrite même aucun monument ou site classé par l’Unesco au patrimoine mondial, puisque le phare de Cordouan est administrativement girondin.
Pauvre Victor Lanoux
Des célébrités, à Royan ? L’inévitable TikAttak, encore, lâche le nom de Victor Lanoux, offrant à Antoine Daniel l’occasion d’une raillerie à bon compte sur l’acteur, décédé en mai 2017 à Royan, où il s’était installé en 2007. Pauvre Victor Lanoux, réduit à sa seule incarnation de « Louis La Brocante ». C’est faire insulte au grand comédien qu’il a été, sous les directions de Pierre Granier-Deferre, Yves Boisset, Philippe de Broca, Gérard Oury, Yves Robert, Claude Berry, donnant la réplique aux plus grandes actrices et acteurs français de sa génération. Et accessoirement nommé pour deux Césars (meilleur acteur et meilleur acteur dans un second rôle) la même année, en 1976.
Picasso, pas « avant » la guerre
Difficile, quand on connaît un peu Royan, d’ignorer le passage de l’illustre Pablo Picasso. Pour TikAttak, le peintre espagnol y a séjourné « avant-guerre ». Soyons à notre tour bons princes et accordons-lui un quart de point. Pour être précis, « Picasso se réfugie à Royan dès qu’il comprend l’imminence de la guerre. Il arrive à Royan, la veille même de la déclaration de la guerre, le 2 septembre 1939 », nous rappelle c-royan.com. Il en repartira définitivement le 24 août 1940.
(1) Cadre de vie, 12 ; culture, 11 ; histoire, 13, « ambiance », 12… Royan a été plus mal notée qu’un collégien médiocre. Avec 48 points, Royan est à égalité avec… Guéret ! Rochefort n’a récolté que 42 points…
Cette chronique est produite du mieux possible. Pour toute observation sur cet article concernant le sujet « Royan c’est royal » merci d’utiliser les coordonnées indiquées sur notre site internet. Le site royan-atlantic.fr a pour but de créer diverses publications sur le thème Royan c’est royal éditées sur le net. Cet article parlant du thème « Royan c’est royal » fut trié sur internet par les rédacteurs de royan-atlantic.fr Très prochainement, nous présenterons d’autres informations pertinentes sur le sujet « Royan c’est royal ». En conséquence, consultez de façon régulière notre site.