Le plan de déploiement de la vidéosurveillance à Royan touche à sa fin. D’ici 2025 il ne restera plus que le front de mer réhabilité à équiper. En conseil municipal, ce mardi 20 février, les élus ont en effet voté l’installation de huit caméras supplémentaires dans les prochains mois place du Docteur Gantier, au rond-point du boulevard…
Le plan de déploiement de la vidéosurveillance à Royan touche à sa fin. D’ici 2025 il ne restera plus que le front de mer réhabilité à équiper. En conseil municipal, ce mardi 20 février, les élus ont en effet voté l’installation de huit caméras supplémentaires dans les prochains mois place du Docteur Gantier, au rond-point du boulevard Clemenceau et du boulevard De-Lattre-de-Tassigny, à celui du boulevard Franck-Lamy et au carrefour du commandant Thibaudeau. Coût total : 29 339 euros dont la moitié est financée par le Fonds interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation.
Une fois ces nouvelles caméras opérationnelles, la station balnéaire en comptera 35 pour 19 sites surveillés de Pontaillac au Centre audiovisuel de Royan pour l’étude des langues en passant par le carrefour de la plage du Pigeonnier, la façade de Foncillon, l’esplanade Kerimel-de-Kerveno, l’auditorium ou encore le carrefour de la Poste. Un dispositif qui ceinture le cœur de ville sur des axes stratégiques. Toutes les images sont réceptionnées en direct et enregistrées au centre de supervision urbain de la police municipale où un opérateur est présent en journée. Les bandes sont conservées pendant un mois et seuls les officiers de police judiciaire sont habilités, sur réquisition du procureur, à extraire et copier les séquences.
« La caméra a filmé le cambriolage. Ce qui a permis d’avoir la plaque d’immatriculation »
Pour Philippe Cussac, cette vidéosurveillance a déjà fait ses preuves. Exemple il y a quelques mois lorsqu’un magasin de téléphonie mobile a été victime d’un casse à la voiture bélier en pleine nuit au niveau du carrefour de la Poste. « La caméra a filmé le cambriolage. Ce qui a permis d’avoir la plaque d’immatriculation du véhicule utilisé et les visages des trois cambrioleurs qui n’étaient pas cachés », indique l’adjoint au maire de Royan en charge de la sécurité.
Fanny Blanchard
En flagrant délit
Les circonstances d’un accident de trottinette ont aussi pu être clarifiées il y a environ deux mois. « Un gamin s’est sérieusement blessé en pleine nuit dans le secteur de la pizzeria Roma en centre-ville. Une des caméras de la place Charles-de-Gaulle a pu révéler que la victime était seule en cause. La vitesse et l’absence d’éclairage expliquant sans doute l’accident alors que les conditions météo n’étaient pas bonnes », note l’élu qui parle d’efficacité du dispositif lors de bagarres, d’accidents de la route ou de trafics de stupéfiants. « On peut diriger les forces de police en temps réel. »
La question se pose, maintenant, d’un accès aux images par la police nationale la nuit. « On a déjà eu deux ou trois réunions de travail. Il s’agit de définir les modalités de ce transfert », précise Philippe Cussac.
Jacques Guiard, conseiller municipal communiste, n’est quant à lui pas très fan. « Si la vidéosurveillance permet d’améliorer le taux d’élucidation des affaires, elle n’a pas d’incidence sur une baisse éventuelle de la délinquance. Je ne vous suivrai pas dans cette surenchère sécuritaire », indique à chaque délibération sur le sujet l’élu. Mais il est le seul.
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