Pour rendre hommage à cet héritage, le Musée de Royan propose jusqu’au 30 décembre une exposition baptisée « Zola et la photographie ». Près de 90 clichés y sont présentés, accompagnés d’appareils d’époque, et permettent de mieux cerner ce loisir balbutiant et la réelle maîtrise de Zola. « Au départ, il était totalement hermétique à la photographie. Elle a pourtant fini par imprégner son œuvre et sa vision », sourit Isabelle Debette, la directrice du Musée de Royan. Féru de nouvelles technologies, du vélo en passant par l’automobile, Émile Zola s’est ainsi investi à corps perdu dans cette pratique artistique après son passage dans la station balnéaire, et la cinquantaine venue.
Ça n’est pas toujours cadré mais il était vraiment doué !
Simple modèle sur les premiers clichés réalisés par Victor Billaud, sur les plages et dans les auberges du pays royannais, le romancier a très vite saisi ses propres envies, de Paris à Médan – sa résidence principale – en passant par l’Italie et Londres où il vécut onze mois en exil dans le sillage de l’affaire Dreyfus et du cinglant article « J’accuse… ! » publié en 1898. « Il captait des choses peu courantes pour l’époque. Ça n’est pas toujours cadré mais il était vraiment doué », estime Isabelle Debette. Émile Zola, qui posséda une dizaine d’appareils parmi les plus perfectionnés de son temps, inventa même un déclencheur pour capturer sa propre image – des selfies avant l’heure, en somme.
À Royan, ce même été 1888, le romancier s’est aussi découvert une seconde passion. « C’est là qu’il est tombé amoureux de Jeanne Rozerot, une lingère engagée par sa femme, Alexandrine Zola quelques mois auparavant », souligne Monique Chartier, l’autrice de « Zola, trois étés à Royan », un précieux ouvrage paru aux Éditions Bonne Anse. Longtemps cachée, cette relation fusionnelle donna naissance aux deux enfants d’Émile Zola et à de nombreuses photographies capturées – entre autres – à Verneuil-sur-Seine, village situé non loin de Médan où l’écrivain installa sa maîtresse, son fils Jacques et sa fille Denise. Plusieurs clichés sont ainsi exposés au Musée de Royan et permettent d’embrasser cette « double vie » étonnamment liée à la station balnéaire. Un destin d’autant plus cocasse qu’Émile Zola ne souhaitait pas séjourner à Royan. « Il redoutait la foule et les étrangers – nom donné aux touristes en ce temps-là. Lui qui aimait beaucoup l’océan et nager aurait préféré s’installer à Saint-Palais-sur-Mer, la commune voisine », révèle Monique Chartier.
Exposition « Zola et la photographie » au Musée de Royan, jusqu’au 30 décembre. Tarif : 4 euros.
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