C’est à Royan qu’Émile Zola a découvert son attrait pour la photographie, en 1888, inspiré par son ami et éditeur Georges Charpentier et par le journaliste Victor Billaud. Une passion racontée en ce moment dans une exposition au musée de Royan.
Monique Chartier, de son côté, raconte l’histoire des vacances de l’écrivain sur la Côte de Beauté dans son ouvrage « Zola, trois étés à Royan », paru aux Éditions Bonne Anse. Partons avec elle sur les traces de l’auteur de « Germinal »…
C’est à Royan qu’Émile Zola a découvert son attrait pour la photographie, en 1888, inspiré par son ami et éditeur Georges Charpentier et par le journaliste Victor Billaud. Une passion racontée en ce moment dans une exposition au musée de Royan.
Monique Chartier, de son côté, raconte l’histoire des vacances de l’écrivain sur la Côte de Beauté dans son ouvrage « Zola, trois étés à Royan », paru aux Éditions Bonne Anse. Partons avec elle sur les traces de l’auteur de « Germinal » dans les rues de Royan, plus d’un siècle plus tard.
Cette promenade commence donc dans le quartier du Parc, à l’époque nommé « le Nouveau parc ». En effet, lorsque les Zola s’y rendent pour la première fois en 1886 pour rendre visite aux Charpentiers, les terrains qui appartenaient à l’État viennent tout juste d’être rachetés et mis en vente par la Société du Parc, dirigée par M. Lemoine.
Les Charpentiers y font construire une villa qu’ils nommeront « Le Paradou », en référence à la villa idyllique décrite dans « La Faute de l’Abbé Mouret » par Émile Zola. Ils louent donc la villa presque voisine « La Guadeloupe », avenue des Semis. C’est ici que Zola, sa femme Alexandrine et la famille Charpentier se retrouvent du 11 au 26 septembre.
Archives Départementales 17
Les échanges épistolaires de Zola avec ses amis et des photographies permettent d’imaginer le quartier du parc à l’époque, très arboré, où le grand hôtel et l’établissement des bains viennent de sortir de terre. Emmenés par le petit tramway hippomobile de la gare au quartier du parc, les Zola sont séduits par les lieux. Un parc, un gymnase, des petits chevaux et des kermesses avec des concerts de la fanfare de l’Orphéon font le bonheur de toute la famille. Au rythme des sorties en dehors du parc, au Casino de Foncillon ou au très huppé Café des Bains (aujourd’hui Rhodes Surf Shop du boulevard Thiers), les Zola passent un séjour qui leur donne envie de revenir.
Le « Chalet Albert »
Comme prévu, Zola cherche à louer l’été suivant dans le quartier plus tranquille du Bureau, à Saint-Palais-sur-Mer. La villa « La Brise », qui existe toujours, attire son attention. Contre toute attente, les traces de Zola mènent pourtant de nouveau dans le parc de Royan.
En effet, Georges Charpentier réussit à convaincre l’écrivain de loger près du « Paradou », désormais achevé. Ainsi, les Zola louent le « Chalet Albert » en 1887, au 58, boulevard Frédéric-Garnier, où se trouve aujourd’hui la villa « Le Rêve ». Les lecteurs de Zola auront remarqué que le nom de cette dernière est une référence au roman des Rougon-Macquart « Le Rêve », paru en 1888.
Leur arrivée est annoncée pour le 1er septembre dans la « Gazette des Bains de Mer » de Victor Billaud. Ils sont rapidement rejoints par des amis, graveurs, écrivains et poètes avec qui ils partagent des « dîners au vin » chez les Charpentiers, au « Paradou ». Le groupe d’amis va visiter Bordeaux en empruntant le vapeur Bordeaux-Royan, mais également Médis et la grande côte. Le 9 octobre, les Zola rentrent à Paris, songeant déjà à leur prochain voyage en Charente-Maritime.
« Les Œillets »
Il suffit de faire quelques pas sur le front de mer pour retrouver la trace de Zola, au 52, boulevard Frédéric-Garnier. La villa « Les Œillets », aujourd’hui remplacée par la villa « Les Arcades », a accueilli l’écrivain et sa famille pour son ultime été à Royan, en 1888. Zola arrive le 26 août à la gare de Royan, toujours fidèlement annoncé par Victor Billaud.
Éditions Bonne Anse
Il est accompagné de sa famille et de trois domestiques dont la lingère Jeanne Rozerot. Il démarrera avec cette dernière, jeune et belle, une relation extraconjugale et aura deux enfants qu’Alexandrine Zola n’a pas pu lui donner. Cet ultime séjour est notamment marqué par les fiançailles de Georgette Charpentier qui réunira près de 400 personnes dans le jardin de la villa. En dehors des fêtes, la « bande des parisiens » se plaît à participer à des excursions.
La promenade sur les traces de l’écrivain s’achève au 90, boulevard Frédéric-Garnier avec l’histoire illustre et tragique de l’emblématique villa « Le Paradou ». Après avoir accueilli les plus grandes fêtes, réuni les grands noms de l’art, de la littérature et de la science, la villa vieillit entre les mains de propriétaires désintéressés. Une nuit de novembre 1978, les bulldozers l’achevèrent.
Aujourd’hui, l’immeuble « Le Paradou » a pris sa place. D’ici, il est plaisant de regarder la mer en imaginant qu’Émile Zola, un siècle auparavant, a également apprécié ce paysage et déclaré : « Il n’y a pas de comparaison possible entre Royan et les autres stations balnéaires que je connais : tout me plaît, on y est heureux et on y vit ».
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