L’histoire dure depuis quarante-trois ans. Une histoire d’amitié entre deux villes et, au-delà, entre des familles, entre des jeunes sportifs, des musiciens… Une histoire qui se poursuit, même si le jumelage entre Royan et Balingen peine aujourd’hui à attirer les jeunes. Ce samedi 30 septembre, les maires des deux villes, Patrick Marengo pour Royan, Dirk Abel pour Balingen, ont symboliquement signé la charte réaffirmant la « volonté commune de continuer à maintenir les liens qui existent entre (les) deux villes depuis 1980, pour contribuer ainsi à la paix et à la…
L’histoire dure depuis quarante-trois ans. Une histoire d’amitié entre deux villes et, au-delà, entre des familles, entre des jeunes sportifs, des musiciens… Une histoire qui se poursuit, même si le jumelage entre Royan et Balingen peine aujourd’hui à attirer les jeunes. Ce samedi 30 septembre, les maires des deux villes, Patrick Marengo pour Royan, Dirk Abel pour Balingen, ont symboliquement signé la charte réaffirmant la « volonté commune de continuer à maintenir les liens qui existent entre (les) deux villes depuis 1980, pour contribuer ainsi à la paix et à la liberté dans une Europe unie ».
L’évocation de cette Europe en paix résonne évidemment avec une vigueur nouvelle depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En 1980, lorsque l’amitié franco-allemande s’est développée, l’ombre funeste de la Seconde Guerre mondiale planait encore, déjà lointaine, mais encore douloureuse pour des générations. « Quand j’étais plus jeune, dans la famille qui m’hébergeait à Royan, l’une des grands-mères ne voulait pas me voir. Elle avait connu la guerre, l’occupation de Royan… » Simone Jetter comprend. « Nous avons commis des fautes », s’excuse encore cette quadragénaire dont le propre père n’avait pourtant que 3 ans en 1945.
Fidèles au rituel
Karl Heinz Jetter, 81 ans aujourd’hui, a participé à la construction de cette amitié entre Royan et Balingen que les deux villes ont célébré encore du 28 septembre au 1er octobre. En 1980, lorsque les deux municipalités ont entériné le principe d’un jumelage entre les deux villes, lui était conseiller municipal à Balingen.
De la France, Karl Heinz et son épouse Helga ne connaissaient alors « que l’Alsace », en quasi voisins. En 1982, le couple a entrepris son premier périple de 14 heures en bus pour rallier la Côte de Beauté depuis le Bade-Wurtemberg, à deux heures et demie de la frontière française. Un rituel qu’Helga et Karl Heinz répètent depuis 41 ans, sans avoir manqué un seul des séjours bisannuels d’une délégation allemande à Royan. « J’aime beaucoup la France et les Français. Ce que j’apprécie dans un tel jumelage, c’est cette possibilité qu’il offre de mieux connaître un pays et ses habitants qu’on ne le ferait en simples touristes. »
Les vacances à Soulac
« Si mes parents n’étaient pas du premier voyage d’une délégation de Balingen à Royan en 1980 », explique Simone Jetter, « c’est juste parce que mon frère et moi étions trop petits, nous avions 6 et 5 ans à l’époque, mais depuis 1987, je viens moi aussi à chaque échange. » L’amour de ses parents pour la France et Royan, Simone Jetter l’a cultivé, en effet, commençant dès l’âge de 12 ans l’apprentissage d’une langue qu’elle maîtrise aujourd’hui parfaitement, même si sa modestie lui fait confesser une lacune immense : « J’oublie parfois le subjonctif ! » Combien de Français s’en contenteraient ?
Depuis 1987, je viens moi aussi à chaque échange
Les graines de l’amitié entre Royan et Baligen que Karl Heinz Jetter a contribué à semer dans sa propre ville ont germé chez ses enfants, mais aussi chez ses petits-enfants. « Nous sommes devenus de vrais francophiles ! », confirme avec enthousiasme Simone, qui a converti son mari, Thomas, à cette francophilie. Depuis treize ans, le couple séjourne chaque été à Soulac. Ils ne manquent jamais de passer saluer Jacqueline et Pierre Pirez, les amis de la famille, les hôtes d’Helga et Karl Heinz Jetter pendant des décennies. Âgés aujourd’hui, ils ont transmis le flambeau de l’hospitalité à leur fils Patrick et son épouse Hélène.
Troisième génération
Les deux enfants de Simone et Thomas apprennent le français, à leur tout. Néo-bachelier, Jakob, 18 ans, a même décroché un brillant 19/20 à l’épreuve orale de français. Katharina, 15 ans, hésite encore à se lancer dans la conversation mais en saisit déjà le sens. En moins de cinq mois, l’adolescente est déjà venue deux fois à Royan, en mai dans le cadre scolaire, ce week-end avec ses parents et ses grands-parents maternels.
Avec la même émotion que ses parents, que sa grand-mère Helga, Katharina a assistant samedi soir à la surprise réservée par la municipalité royannaise à son grand-père. Déjà « citoyen d’honneur » de Royan depuis 2005, Karl Heinz Jetter a reçu la médaille de la Ville des mains du maire, Patrick Marengo. Insigne honneur, ultime, peut-être, aussi. Ce séjour à Royan aura peut-être été le dernier. « Quatorze en bus, c’est long… » Au tour de Simone et Thomas, de Katharina et Jakob de perpétuer le lien que les Jetter ont noué avec Royan.
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