La lutherie est en constante évolution. Domaine dont l’exigence est réservée aux plus forcenés, où la conception d’un seul produit demande plusieurs centaines d’heures, la lutherie n’en reste pas un moins un artisanat où l’innovation est omniprésente. Jean Verly, dernier luthier – ou facteur de guitare– de Royan, l’affirme : il…
La lutherie est en constante évolution. Domaine dont l’exigence est réservée aux plus forcenés, où la conception d’un seul produit demande plusieurs centaines d’heures, la lutherie n’en reste pas un moins un artisanat où l’innovation est omniprésente. Jean Verly, dernier luthier – ou facteur de guitare – de Royan, l’affirme : il faut éviter le piège de la nostalgie. « Les guitares des années 1970-1980, qu’on considérait comme étant extraordinaires, sont complètement dépassées », lance-t-il, amusé à l’idée de briser un cliché.
La rencontre a lieu au sein de son atelier, un cabanon situé dans le jardin de son domicile, allée des Semis. Une ancienne maison de vacances, dans laquelle Jean Verly s’est installé à la suite de son départ de Périgueux, où tout a commencé pour lui. C’est dans cette ville qu’il a intégré le conservatoire. C’est à Agonac, à 10 kilomètres de cette même ville, qu’il a créé – à 47 ans – son premier atelier. Entre ces deux événements : vingt-et-une années vécues en Angleterre. « Je créais des bijoux et je les revendais à des boutiques d’artisanat », se souvient-il. Il lui était alors impossible de se consacrer à sa passion : la musique. « Mais en France oui, j’ai eu plus de temps pour me motiver », explique celui qui est finalement devenu luthier en 1997.
Un fantasme
Depuis, tout a changé autour de lui. Ses enfants – qui avaient motivé leur retour, à lui et Valérie, son ex-compagne, en France – sont devenus adultes, il a définitivement quitté le Périgord et les deux autres luthiers qui officiaient à Royan sont partis. « L’un est devenu ébéniste au Canada, l’autre s’est déplacé au nord du département », résume-t-il. Jean Verly n’est, cependant, pas inquiet pour l’évolution du métier. Au contraire, il remarque un regain d’intérêt pour cet artisanat. La raison est claire : « C’est un fantasme. » Comme lui, des années auparavant, ces jeunes luthiers se lancent avec pour but de fabriquer un instrument qui accédera à la postérité. Quoi de plus satisfaisant que de voir l’une de ces créations utilisée par un ou une artiste de renom. Jean Verly, lui-même, ne souhaite que « faire des guitares exceptionnelles ».
Pour y arriver, Jean Verly n’hésite pas à bousculer ses habitudes. Sous l’influence constante de Robert Bouchet – luthier influent du XXe siècle –, il s’intéresse constamment aux nouvelles techniques qu’il découvre. « J’ai trouvé, au fil de mes recherches, qu’un Américain avait développé le barrage radial. J’ai commencé à faire ça et j’ai eu de meilleurs résultats, avec plus de puissance, un timbre plus homogène et un meilleur équilibre », souligne-t-il. À 73 ans, Jean Verly persévère dans sa passion, en partie née un jour de 1969. « J’avais joué sur une guitare de Robert Bouchet, qui appartenait au fils d’une célébrité, se souvient-il. C’était ma première expérience d’une bonne guitare. » L’anecdote ne se termine cependant pas là, avec une conclusion plus douloureuse : « Il venait d’un milieu très aisé, donc il l’avait laissé traîner dans le sable ! » De quoi le motiver à apporter le plus grand soin à ses créations.
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