Les bruits de taille des gravelets et de lime des rifloirs résonnent dans les 1 900 mètres carrés des ateliers des métiers du bâtiment du Lycée de l’Atlantique de Royan. Sous l’œil attentif de leur professeur Jean-Philippe Guttierez, les dix élèves de CAP tailleur de pierre en deuxième et dernière année s’affairent sur leurs épreuves de CCF (Contrôle en cours de formation). Avec seulement un
établissement proposant la formation de CAP tailleur de pierre en Poitou-Charentes et quatre en Nouvelle-Aquitaine…
Les bruits de taille des gravelets et de lime des rifloirs résonnent dans les 1 900 mètres carrés des ateliers des métiers du bâtiment du Lycée de l’Atlantique de Royan. Sous l’œil attentif de leur professeur Jean-Philippe Guttierez, les dix élèves de CAP tailleur de pierre en deuxième et dernière année s’affairent sur leurs épreuves de CCF (Contrôle en cours de formation). Avec seulement un
établissement proposant la formation de CAP tailleur de pierre en Poitou-Charentes et quatre en Nouvelle-Aquitaine, ce cursus est une formation de niche, un « métier passion ».
Le 5 juin est une date très attendue par les deux amis et élèves Ulysse et Baptiste, puisqu’elle sonne la fin des épreuves et le début des vacances. Pour ces épreuves, ils disposent de 21 heures réparties sur plusieurs cours ou 28 heures pour les élèves ayant du temps additionnel en raison d’une situation de handicap ou de difficultés. Ce mardi 16 mai, les élèves n’ayant pas ce « tiers-temps » travaillent sur un blason familial. Les résultats tomberont en juillet et détermineront la poursuite du projet professionnel des élèves du CAP qui ont déjà pour la plupart quelques idées d’orientation en tête.
À 16 ans, Ulysse raconte avoir été complètement perdu dans sa recherche d’orientation au collège, puis avoir trouvé sa voie grâce à un stage de découverte organisé par son établissement qui l’a orienté vers ce CAP. Il souhaite poursuivre sa formation vers un Brevet professionnel (BP) Métiers de la pierre à Felletin. « Il faut être motivé et ne pas le faire par dépit », explique-t-il en constatant que tous les élèves ne choisissent pas cette filière par passion.
Des jeunes motivés
Au même âge, son ami Baptiste est plutôt attiré par un métier du bâtiment ayant une dimension artistique. Il souhaite poursuivre au Lycée de l’Atlantique en Bac pro Intervention sur le patrimoine bâti (IPB) également assurée par le professeur Jean-Philippe Guttierez, entre autres. Les débouchés se trouvent en effet dans les entreprises du bâtiment ou des carrières et matériaux (extraction et travail de la pierre). Le tailleur de pierre peut aussi intervenir dans les domaines des Monument historiques ou commémoratifs pour la restauration du patrimoine.
De leur côté, les deux amis de 16 ans Nathan et Kelvin ont découvert cette voie en aidant leurs pères qui travaillent dans le bâtiment sur des chantiers. Kelvin souhaite comme Baptiste rejoindre la formation IPB et Nathan préférerait finalement travailler dans la maçonnerie. Dans cette formation, les filles sont de plus en plus nombreuses et représentent environ un tiers des effectifs. Alix, 17 ans, est l’une d’entre elles. Motivée et passionnée, c’est sa professeure de troisième qui lui avait conseillé cette formation en apprenant son attrait pour les activités manuelles et artistiques.
Un cadre d’apprentissage optimal
« Avec mon collègue Laurent Diet, on a remplacé nos professeurs de l’époque », confie l’enseignant Jean-Philippe Gutierrez qui était élève dans l’ancien lycée Champlain. Venant d’une famille de tailleurs de pierre, ce dernier ne se destinait pas à devenir professeur. Après avoir travaillé notamment au cimetière du Père-Lachaise en tant que graveur ou dans l’est de la France, au Liban et en Suisse sur des restaurations, un enchaînement d’événements l’a ramené par la force des choses au nouveau Lycée de l’Atlantique en 1998. Ses élèves le reconnaissent, la passion de ce tailleur de pierre expérimenté se ressent et en est presque contagieuse.
Très onéreux mais aussi très efficaces, le matériel et les machines sont également des atouts qui font la fierté des professeurs et de l’établissement. Jean-Philippe Gutierrez estime à 500 000 euros le prix total investi dans les machines de l’atelier auxquelles tous les élèves des CAP peuvent accéder, sauf exception.
Les apprentis tailleurs de pierre commencent par modéliser leur projet sur un logiciel de dessin assisté par ordinateur (DAO). Puis, ils ont le choix entre plusieurs machines pour travailler le calcaire tendre de la carrière de Thénac qu’ils ont à disposition pour leurs créations. Parmi elles, la haveuse disposant d’un fil diamanté pour couper des blocs jusqu’à 1,80 m de hauteur ou la débiteuse équipée d’un disque à dents en diamant pour découper sur plusieurs axes. Enfin, la plus impressionnante est la machine à découpe jet d’eau qui, avec une pression de 4 000 bars, pulvérise de l’eau récupérée en bac de décantation et du sable pour faire une découpe précise sur tous les matériaux.
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