Un début de matinée, fin d’août. Un jour ordinaire à la déchèterie de Saujon. Un ballet incessant de véhicules se croise dans la rampe d’accès à la plateforme où, pendant quelques jours encore, les particuliers déposant des déchets tout-venant ou des gravats se serrent contre ceux qui viennent déverser leurs résidus de tonte de pelouse ou de taille de haies. Trois bennes leur sont dédiées, occupant la moitié du quai. « En Pays royannais, les déchets végétaux constituent 32 % des apports en déchèteries, soit 11 700 tonnes des…
Un début de matinée, fin d’août. Un jour ordinaire à la déchèterie de Saujon. Un ballet incessant de véhicules se croise dans la rampe d’accès à la plateforme où, pendant quelques jours encore, les particuliers déposant des déchets tout-venant ou des gravats se serrent contre ceux qui viennent déverser leurs résidus de tonte de pelouse ou de taille de haies. Trois bennes leur sont dédiées, occupant la moitié du quai. « En Pays royannais, les déchets végétaux constituent 32 % des apports en déchèteries, soit 11 700 tonnes des 37 000 tonnes de déchets ainsi collectés », souligne Raphaël Poussin, directeur du pôle « écologie urbaine » à la Communauté d’agglomération Royan Atlantique (Cara).
Des flux distincts
Dès ce lundi 4 septembre (1), le flux d’usagers sera fluidifié sur la déchèterie de Saujon. Au cours de l’été, des travaux ont été réalisés sur la vaste parcelle jouxtant l’emprise de la déchèterie, mise à disposition par la commune de Saujon, première consciente qu’une rationalisation et une sécurisation de la plateforme de la Cara devenaient urgentes. « On l’observe, de nombreux usagers se croisent sur le quai de déchargement. Une autre raison d’agrandir la déchèterie tenait aussi à la zone de tensions qui s’est créée en bas de la rampe d’accès, où est implantée l’aire de dépose des appareils électriques et électroniques et des métaux », explique Francis Seure, spécifiquement en charge des déchèteries au sein du pôle « écologie urbaine ». « Le particulier qui devait y accéder devait stationner sur la voie d’accès au quai, voire traverser la voie. La situation était source de danger. »
En début de semaine prochaine, une vaste aire de dépose des végétaux sera accessible sur le site étendu. Les stockages temporaires des métaux, appareils électriques et électroniques, mais aussi des produits chimiques seront, eux aussi, implantés dans un espace distinct de la voie d’accès au quai d’où ne seront plus déchargés par les usagers que les déchets tout-venant et les gravats. « Nos prestataires disposeront, eux aussi, de zones moins étroites pour manœuvrer. Ces aménagements visaient aussi à améliorer leurs conditions de travail et celles de nos propres agents », insiste Francis Seure.
Dix ans maximum
L’aménagement est provisoire. « L’utilisation de cette plateforme de Saujon ne pourra réglementairement excéder dix ans, la durée d’exploitation maximale accordée dans le cadre du permis de construire précaire qui a été accordé à la Cara, précise Éric Renoux, le vice-président en charge des déchets au sein de l’Agglo. Saujon est concernée par les réglementations de la loi Littoral et sur ce secteur de la commune, les règles urbanistiques limitent nos options. »
« L’agrandissement de la plateforme saujonnaise a certes représenté un investissement de 200 000 euros, mais il était nécessaire », plaide avec insistance Éric Renoux. Car, à moyen terme, la Cara, trop contrainte sur le site actuel, projette d’aménager une nouvelle déchèterie à Saujon, à la jonction avec Médis, sur le site de l’ancien incinérateur. Une échéance encore lointaine. « Il nous fallait aussi agrandir la déchèterie actuelle dans l’optique de l’indisponibilité future de la déchèterie de Royan, que nous agrandirons probablement à partir de début 2025. » Agrandissement sur site… voire création d’une nouvelle plateforme, toujours sur la zone Royan 2, mais sur une autre emprise foncière déjà propriété de la Cara. La question sera tranchée dans les prochains mois.
(1) À partir de ce 4 septembre, la déchèterie ne sera plus fermée le jeudi, mais le mercredi.
La collecte au porte-à-porte jusqu’en 2027
Initialement, les élus communautaires avaient convenu de l’arrêt dès 2024 de la collecte dite au « porte-à-porte » des déchets verts, service dont bénéficient actuellement 15 des 33 communes membres de la Communauté d’agglomération Royan Atlantique (Cara). Ce service, coûteux, perdurera néanmoins jusqu’en 2027. Certains y verront une décision électoraliste. Vice-président en charge des déchets, Éric Renoux défend une autre approche. « Ce mode de collecte est une habitude ancrée, pour les particuliers. Il faut prendre le temps de rendre l’arrêt de ce service réaliste et acceptable socialement. » Directeur du pôle « écologie urbaine », Raphaël Poussin étaie cette position d’attente. « Sur les 11 000 tonnes de déchets végétaux collectés à l’échelle du territoire, le porte-à-porte représente 2 500 tonnes. Sans mauvais jeu de mots, ce n’est pas une paille. Avant d’arrêter ce mode de collecte, il faut d’abord disposer de la capacité de les accueillir en déchèterie. En parallèle, il nous faudra aussi offrir aux habitants des solutions alternatives pour mieux valoriser ces déchets verts. »
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