Treize chevalets jalonnent la vaste allée de distribution des salles du Lido. Sur chacun, un portrait. Trait d’union entre ces visages, leur appartenance au monde du cinéma. Actrices, acteurs, réalisatrices, réalisateurs… Les visages d’Ellen Page, de Gilles Lellouche, de Guillaume de Tonquédec parleront au public, qui, sauf à être pointu, peinera en revanche à nommer l’acteur algérien Slimane Dazi ou le réalisateur américain James Gray. Ces treize-là, « ce sont mes chouchous », sourit Thibault Stipal. L’auteur de ces portraits dignes des studios Harcourt…
Treize chevalets jalonnent la vaste allée de distribution des salles du Lido. Sur chacun, un portrait. Trait d’union entre ces visages, leur appartenance au monde du cinéma. Actrices, acteurs, réalisatrices, réalisateurs… Les visages d’Ellen Page, de Gilles Lellouche, de Guillaume de Tonquédec parleront au public, qui, sauf à être pointu, peinera en revanche à nommer l’acteur algérien Slimane Dazi ou le réalisateur américain James Gray. Ces treize-là, « ce sont mes chouchous », sourit Thibault Stipal. L’auteur de ces portraits dignes des studios Harcourt, référence en matière de portrait, devait bien se fixer un critère.
Cette exposition qui accompagne depuis mercredi 6 décembre la troisième édition du Festival du film de société de Royan, Thibault Stipal l’offre à l’organisation. Comme les portraits des membres des délégations des sept films en compétition, réalisateurs en tête. Sa pierre à l’édifice. « Je veux participer à donner une belle image de ce festival, pour qu’on en parle, pour qu’il perdure. » Amoureux de l’art, de l’image en particulier, du cinéma aussi, donc, Thibault Stipal n’aura assisté pour l’heure qu’à la seule projection d’ouverture, mais se console par les « rencontres » que lui offre chaque séance de prise de vue. « Car la photographie, c’est une rencontre. »
Plébiscité par la presse
Depuis quinze ans, la lumière, la couleur qu’il donne à ses portraits valent au photographe natif de Royan d’être sollicité par une kyrielle de titres de la presse nationale, du « Monde » à feu « Studio Ciné Live », de « Télérama » à « Première ». « Les portraits de personnalités que j’ai pu réaliser sont à chaque fois des commandes. » Thibault Stipal dispose d’un temps variable avec son sujet. Quelques petites minutes, parfois. Voire moins. « Ellen Page m’a accordé 30 secondes », éclate de rire le photographe. « Au départ, son agent m’avait annoncé deux minutes… Mais finalement, j’ai une image. »
« J’instaure très vite un rapport humain, le tutoiement. »
Pour obtenir cette « image », sous-entendue un portrait habité, racontant une histoire, un instant, une émotion, Thibault Stipal s’emploie à créer un lien avec son modèle. « J’instaure très vite un rapport humain, le tutoiement. Je dois faire beaucoup de psychologie, c’est une part de mon travail. Parce qu’une photographie, ça se fait à deux. C’est une rencontre et, comme dans la vie, il y a des bonnes et des mauvaises rencontres. » Tels les metteurs en scène de théâtre, les chorégraphes, « souvent des despotes habitués à ce qu’on fasse tout ce qu’ils demandent. Avec moi, les rôles s’inversent un peu, un rapport de force se noue. Mais il en ressort toujours quelque chose ! »
« Je veux m’impliquer »
Né à Royan, où il a vécu son enfance et son adolescence, Thibault Stipal était devenu Parisien, par choix autant que parce que sa réputation grandissante lui donnait du travail à Paris. « Je suis revenu vivre le confinement à Royan, puis je suis reparti à Paris. Je n’ai pas supporté, je suis revenu m’installer dans une maison de famille ici. J’ai adoré Paris, cette ville avait quelque chose de magique, mais Paris est aujourd’hui désenchantée. Je sens les gens traumatisés par les épisodes successifs de violences qu’ils ont connus, entre les attentats et les manifestations au moment des gilets jaunes. »
Depuis quelques mois, donc, on croise plus fréquemment Thibault Stipal lors de manifestations culturelles royannaises. Sa ville natale a exposé deux fois son travail, « Le Baiser » d’abord, dans les jardins du Parc, sa série de portraits intitulée « Ponta », également, sur le remblai dominant la plage. Royan, il s’y sent bien, mais l’artiste ne veut pas s’y assoupir. « Quand on aime une région, il est normal de vouloir la défendre. Un artiste, il est toujours en mission. J’ai envie de m’investir dans les événements culturels ici, qu’il s’agisse d’art contemporain, de cinéma… » Avec l’exposition de treize de ses portraits au Lido, visibles, Thibault Stipal pose un acte sur son discours et en promet d’autres.
Derniers jours du festival
Pour le jury coprésidé par Clotilde Courau et Jacques Fieschi et le public qui aura suivi fidèlement chaque projection de la compétition officielle, les jeux seront faits ce samedi 9 décembre après la projection de « La Fille de son père », d’Erwan Le Duc, dernier des sept films en lice pour être primé dans le cadre de ce troisième Festival du film de société de Royan. Entre mercredi 6 et dimanche 10, dernière journée de l’événement, 21 films auront été présentés au public, dont 20 en avant-première. Ce samedi 9, la cérémonie de clôture débutera à 19 h 15, au cinéma multiplex Lido. Elle sera suivie de la projection du film de Thierry Klifa « Les Rois de la piste ». Programme complet des projections sur festivalfilmroyan.fr.
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