Cette nouvelle ligne directrice doit en tout cas répondre aux multiples défis du pays royannais et mettre l’accent sur d’autres priorités : l’économie, l’artisanat, le logement, la santé. Soit autant de domaines trop longtemps occultés par la réussite étincelante du secteur touristique. « Communiquer sur la beauté de nos plages, c’est peut-être moins important que de privilégier l’installation des jeunes actifs », résume Élie de Foucauld, le directeur de l’office de tourisme communautaire.
S’appuyer uniquement sur le tourisme nous rend particulièrement vulnérables et fragiles.
S’il appelle à « développer l’offre touristique » sans brider sa croissance, le parti pris de ce technicien détonne pour le moins. « Le territoire s’est pensé comme une station balnéaire et a tout gommé autour. Mais il ne pourra vivre et se développer uniquement avec le tourisme », martèle ainsi Élie de Foucauld qui milite pour « enrichir l’image économique, sociale et culturelle » du territoire. Vincent Barraud, le président de l’agglomération Royan-Atlantique, partage aussi ce constat : « Notre logiciel est obsolète. S’appuyer uniquement sur le tourisme nous rend particulièrement vulnérables et fragiles. Voilà une décennie, ce discours aurait généré un pugilat. Mais les choses ont changé, nous devons nous questionner sur les modalités de notre développement. » Longtemps investi dans le tourisme, Vincent Barraud n’entend pas pour autant « cracher dans la soupe » mais appelle à « jouer collectif » pour faire émerger d’autres activités.
Une démographie inquiétante
Extirper le territoire royannais de sa dépendance au « tout-tourisme » tout en préservant cette manne financière s’apparente à une étroite ligne de crête. La notion de « territoire de bord de mer » permettra justement de mieux associer les communes de l’arrière-pays et d’insister sur d’autres atouts, plaide Élie de Foucauld. Et le temps presse, selon lui : « La démographie atteint des proportions inquiétantes : plus de 50 % de la population a plus de 60 ans. Nous avons besoin d’attirer des jeunes actifs, des familles. Sinon, nous ne serons même plus capables d’offrir les services nécessaires aux personnes âgées. »
L’agglomération comptabilise par ailleurs près de 40 % de résidences secondaires. Pour autant, cette orientation nouvelle interpelle certains élus locaux. Leur message : la station balnéaire ne doit pas devenir un gros mot. « Les stations restent le support de nos 33 communes, nous en sommes le principal moteur. Nous, on s’est battu pour obtenir le label ‘station classée de tourisme’, et on s’y retrouve », souligne Claude Baudin, le maire de Saint-Palais-sur-Mer. Au XIXe siècle, la mode était alors aux « bains de mer », terme tombé depuis en désuétude. Qui sait, le concept de « territoire de bord de mer » se fraiera peut-être un chemin jusqu’à l’estuaire. « Une station balnéaire vit deux ou trois mois dans l’année, quatre si on se montre optimiste. Je préfère parler de territoire de bord de mer et de 12 mois de vie consécutifs », lâche Vincent Barraud.
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