Le tout tourisme, c’est fini. Le monde change et le Pays royannais, lui, a du mal à prendre le virage. C’est sur ce constat qu’a démarré la réflexion sur la création d’une nouvelle marque de territoire engagée en mars 2021 par l’office de tourisme communautaire (OCT). Après plusieurs mois d’enquêtes et de diagnostic, les orientations à mettre en place ont été dévoilées lundi 9 octobre aux élus, lors d’un séminaire au club Med de La Palmyre, puis aux socioprofessionnels au Palais des congrès mardi 10 octobre.
Un nouveau logo Royan Atlantique devient désormais le…
Le tout tourisme, c’est fini. Le monde change et le Pays royannais, lui, a du mal à prendre le virage. C’est sur ce constat qu’a démarré la réflexion sur la création d’une nouvelle marque de territoire engagée en mars 2021 par l’office de tourisme communautaire (OCT). Après plusieurs mois d’enquêtes et de diagnostic, les orientations à mettre en place ont été dévoilées lundi 9 octobre aux élus, lors d’un séminaire au club Med de La Palmyre, puis aux socioprofessionnels au Palais des congrès mardi 10 octobre.
Un nouveau logo Royan Atlantique devient désormais le point de référence de toutes les actions de communication du territoire et remplace l’ancienne identité graphique Destination Royan Atlantique. Avec lui, c’est toute une philosophie qui est à réinventer. Mais pour arriver à se débarrasser d’une image qui colle au territoire tel le sparadrap du Capitaine Haddock, il va falloir se lever tôt et se retrousser les manches.
S. D.
« On est perçu comme étant un territoire de vieux, pour des vieux et avec des vieux », ne peut que constater le directeur de l’office de tourisme communautaire Elie de Foucauld. Pour y remédier, ce ne sera pas une sinécure. « De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace ! » L’intéressé aimerait bien que les élus fassent de cette sortie dantonesque du 2 septembre 1792 leur mantra. Pour l’instant, ça ronronne.
Donner une identité
Angoulême, par exemple, a réussi à se donner une identité d’avenir en travaillant depuis de nombreuses années sur le développement des studios d’animation en lien avec la bande dessinée et le cinéma dans une certaine cohérence. La ville en récolte aujourd’hui les fruits. Dans le Pays royannais, la seule ligne qui a prévalu pendant des années est celle de l’activité touristique. On ne peut en vouloir à personne parce qu’avec la mer, la plage et les touristes aux poches pleines, ça faisait tourner l’économie.
S. D.
Une courte vue qui avait ses avantages. Sauf qu’aujourd’hui les poches sont trouées, beaucoup de locaux n’ont que des emplois précaires à se mettre sous la dent et n’arrivent plus à se loger. Et les jeunes diplômés partent, laissant le champ libre aux retraités et aux résidents secondaires. Forcément, tout ça ne fait pas rêver.
“Nous ciblerons dans notre communication les jeunes actifs et les familles”
L’heure est donc à un changement de logiciel en espérant que ce ne soit pas trop tard. « Nous ciblerons désormais dans notre communication les jeunes actifs de 35 à 45 ans et les familles. Nous devons renvoyer à l’extérieur une autre image. Nous n’avons plus de jeunes ? Il faut aller les chercher et les inciter à rester. Pour y arriver, développons une autre économie, faisons tout pour renforcer l’offre de santé ou encore culturelle. Nous sommes en retard sur tous les autres territoires de bord de mer. Si on ne fait rien, la population va passer sur l’agglomération de 84 000 à 64 000 en 2040 », insiste Elie de Foucauld.
Attirer les jeunes actifs
Dans le livret de présentation de la marque Royan Atlantique, il est noté : « Le positionnement sera celui de l’étonnement produit par un territoire libéré de son image d’Épinal, du cliché de la villégiature balnéaire pour s’affirmer en premier lieu comme une terre de bord de mer où grandir, se développer, s’installer, s’investir sera vécu comme une opportunité unique de vie personnelle, familiale, collective. »
On en est encore loin mais il faut bien commencer un jour. « Sortons du fantasme que le tourisme va continuer à nourrir tout le territoire. Ce ne sera plus suffisant. D’autant plus qu’à l’extérieur le modèle de société change. Que ce soit au niveau des déplacements, du logement… On voit ça de loin, ici, mais ça risque de vite nous rattraper », prévient le directeur de l’OTC.
On en a déjà eu un aperçu cet été. Si les touristes ont encore été au rendez-vous, leur portefeuille un peu moins. Cette économie touristique est devenue très volatile en fonction de la météo, de la situation économique du pays ou encore du contexte international. Et ce ne sont pas les résidents secondaires, sur place « en moyenne 66 jours par an contre 93 en Bretagne », qui vont faire bouillir la marmite. Certains pans de l’activité touristique sont par ailleurs devenus de plus en plus nébuleux. « On a comptabilisé par exemple 1 300 locations Airbnb sur Royan et 550 sur Saint-Georges-de-Didonne. On est dans un système en clair-obscur. »
Pendant six mois, l’office de tourisme va donc sillonner le territoire pour faire la promotion de cette nouvelle marque et imposer les nouveaux codes de communication. « Il va falloir qu’on joue collectif pour sortir du balnéaire sans l’exclure. C’est maintenant ou jamais ! Nous allons nous étonner parce qu’on va le faire. » Le défi est immense.
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