La Polyclinique Saint-Georges et la clinique Pasteur ont été achetées la même année, en 2020, par le groupe Vivalto Santé qui possède 91 établissements en Europe, dont environ 50 en France. Ces deux acquisitions ont suivi celles, en 2018, de la clinique Saint-Joseph, à Angoulême, et de la clinique Richelieu, à Saintes. Vivalto…
La Polyclinique Saint-Georges et la clinique Pasteur ont été achetées la même année, en 2020, par le groupe Vivalto Santé qui possède 91 établissements en Europe, dont environ 50 en France. Ces deux acquisitions ont suivi celles, en 2018, de la clinique Saint-Joseph, à Angoulême, et de la clinique Richelieu, à Saintes. Vivalto a mis les trois établissements charentais-maritimes « en synergie ».
Le groupe officialise d’ailleurs dans son rapport annuel « L’Essentiel 2023 » ses projets pour les deux cliniques. La stratégie, dans cette logique de « synergie », englobe même la clinique Richelieu de Saintes : Vivalto va « centraliser la chirurgie lourde et cancérologique à la clinique Pasteur de Royan et développer les consultations avancées de chirurgie bariatrique, thyroïdienne et d’urologie à la clinique Richelieu de Saintes » et « opérer une spécialisation du SMR de la Polyclinique Saint-Georges », le SMR désignant les « soins médicaux et de réadaptation », nouvelle désignation des soins de suite et de réadaptation (SSR). Exit, donc, toute chirurgie à Saint-Georges-de-Didonne.
Le groupe n’a pas avancé masqué, depuis son installation à la tête des deux établissements de soins privés du Pays royannais. Dès janvier 2020, le directeur régional de Vivalto, Didier Delavaud, esquissait les contours d’un recentrage sur un seul pôle de l’activité chirurgicale des deux cliniques. « Chaque établissement ne peut pas avoir des plateaux techniques performants. Aujourd’hui, un plateau technique coûte beaucoup d’argent en investissement et en maintenance. On ne va pas démultiplier les offres. Il s’agit de les rendre complémentaires. »
À chaque clinique sa spécialité
En 2022, sur les 30 millions d’euros de chiffre d’affaires total générés par la clinique Pasteur et la Polyclinique de Saint-Georges-de-Didonne, 21,40 millions d’euros étaient le produit d’actes chirurgicaux. En distinguant les niveaux d’activité : la clinique Pasteur a réalisé 15,40 millions d’euros de chiffre d‘affaires par la chirurgie contre 6 millions d’euros à la Polyclinique Saint-Georges, où le service des « soins médicaux et de réadaptation » (SMR) a généré 28 % du chiffre d’affaires.
La désaffectation des cinq blocs opératoires saint-georgeais, des cabinets de consultation, d’une partie du service d’anesthésie sans doute aussi libérera plusieurs centaines de mètres carrés que le groupe Vivalto projette donc de consacrer à une extension de son service SMR. Qui passe par une nécessaire autorisation de l’Agence régionale de santé… De son aval ou de son refus dépendent une partie des résultats financiers des cliniques royannaises.
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