« Comment se faire accepter dans la société quand on est en surpoids ? », Manon, 28 ans, se pose la question depuis qu’elle est enfant. A l’occasion de la Journée européenne de l’Obésité, l’habitante de Lagord témoigne au micro de France Bleu La Rochelle. Manon pèse 105 kg, « je suis suivie à la Clinique de l’Atlantique de La Rochelle ». En Charente-Maritime, la Clinique Pasteur de Royan organise, ce mardi 23 mai, une journée de lutte contre l’obésité. Au programme : rencontres avec des nutritionnistes ou encore activités sportives, tout ce que Manon fait déjà au quotidien.
« Tout a commencé quand j’étais enfant »
Manon fait 1m68 et 105 kg. Quand elle était petite, elle était déjà en surpoids, « j’ai subi beaucoup de harcèlement et de critiques de la part des autres enfants », confie-t-elle. A l’adolescence, sa poussée de croissance l’a aidé, « comme j’ai grandi, mon poids s’est dissipé dans toutes les parties de mon corps », poursuit Manon. Sauf que les événements de la vie ne l’ont pas soulagé, « j’ai perdu des proches, des personnes de ma famille sont tombées malades, ça a eu un impact sur mon poids », confie-t-elle.
La jeune femme a décidé de faire une sleeve, « c’est une opération où on nous enlève les trois-quarts de l’estomac », explique-t-elle. Manon reste consciente qu’il ne s’agit pas d’une solution miracle, « c’est à nous de faire attention à ce qu’on mange, si je ne le fais pas, je vais reprendre tout ce que j’ai perdu ». Grâce à cette opération, elle espère atteindre son poids idéal : 70 kg.
« On est dans une société où il faut être mince »
Si Manon accepte de témoigner, c’est avant tout pour libérer la parole. « Quand on parle d’obésité, on pense directement à la malbouffe, mais ce n’est pas que ça », soutient la jeune femme en évoquant le rôle de la santé mentale sur son poids. « Les gens qui nous critiquent sont ceux qui n’ont pas de prise de poids, ils devraient se mettre à notre place », expose Manon.
Maintenant que Manon est dans le processus de la sleeve, elle encourage les personnes qui le souhaitent à se lancer, « on est suivis, on n’est pas du tout jugé, les professionnels sont là pour nous aider, pas pour nous pointer du doigt », rassure la jeune femme.
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