La Communauté d’agglomération Royan Atlantique (Cara) est-elle trop généreuse avec les promoteurs et bailleurs sociaux ? C’est ce que pense son président Vincent Barraud qui a l’ambition de diviser par deux l’enveloppe d’aide à la production de logements sociaux, « largement supérieure à celle d’autres collectivités de même taille », dixit l…
La Communauté d’agglomération Royan Atlantique (Cara) est-elle trop généreuse avec les promoteurs et bailleurs sociaux ? C’est ce que pense son président Vincent Barraud qui a l’ambition de diviser par deux l’enveloppe d’aide à la production de logements sociaux, « largement supérieure à celle d’autres collectivités de même taille », dixit l’élu. En Pays royannais, ce coup de pouce varie entre 4 000 et 8 000 euros pour chaque logement construit.
Il est vrai que, dans ce domaine, la Cara n’a pas pris pour habitude de mégoter. Elle a consacré 9,7 millions d’euros à cette politique volontariste entre 2013 et 2020. En quinze ans, l’intercommunalité a sorti de son coffre-fort 16,2 millions d’euros pour contribuer au financement de plus de 2 700 logements. Cet effort a porté ses fruits puisque 950 logements sociaux ont été par exemple agréés par l’État pour le territoire de la Cara en 2021 sur un total de 1 930 pour l’ensemble du département. Soit quasiment 50 %. Ce qui est énorme.
Pour Vincent Barraud, ce n’est pas étonnant. Les promoteurs et bailleurs sociaux ont senti le filon. Certains ont été attirés par la générosité de l’aide publique. L’élu souhaite donc réduire la voilure et s’aligner sur ce que proposent les autres intercommunalités. D’autant plus que la nouvelle enveloppe de 4,6 millions d’euros qui devait couvrir la période 2023-2026 est déjà consommée. Il va falloir voter une somme supplémentaire que le président de la Cara envisage donc moins dodue.
Un front du refus
D’où des crispations apparues notamment chez les maires soumis à la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain) qui doivent payer des pénalités s’ils ne produisent pas assez de logements sociaux. C’est le cas notamment à Royan, où le maire Patrick Marengo ne se satisfait pas de cette orientation. Il a abordé le sujet ce lundi 22 mai en conseil communautaire.
« Je reçois des promoteurs qui me disent que, sans aide financière, ils ne pourront pas réaliser leurs programmes immobiliers. Avec l’augmentation du coût des matières premières et de l’énergie, ils ont du mal à trouver un équilibre financier. D’où l’importance du soutien de la Cara », insiste l’élu.
« La Communauté d’agglomération n’a pas pour vocation à rattraper le retard pris par certaines communes dans leur production de logements sociaux », répond Vincent Barraud qui propose, en revanche, que l’intercommunalité accompagne le promoteur ou bailleur social sur la garantie d’emprunt en se portant caution.
Pas sûr que cela suffise à calmer les esprits. Patrick Marengo a demandé une réunion qui aura lieu fin juin. « Le logement doit être la priorité de la Cara. Si elle baisse ses aides, on va vers de grosses difficultés. Ce n’est pas le moment de prendre une telle décision. S’il n’y a plus de construction de logements sociaux, les communes carencées vont voir leurs pénalités exploser. Vincent Barraud a une gestion comptable. Il oublie l’humain. Si on veut attirer des familles, il faut des logements à prix abordables. »
Dans ce front du refus, le maire de Royan précise qu’il n’est pas seul.
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