Les éditions Bonne Anse viennent de sortir une quatrième réédition du « Guide architectural Royan 1950 » d’Antoine-Marie Préaut. « Sud Ouest » a rencontré l’auteur, désormais conseiller en charge du patrimoine et de la culture auprès de la ministre de la Culture Rima Abdul Malak.
Le « Guide architectural Royan 1950 » fait référence, aujourd’hui, dix-huit ans après la sortie de sa première édition. Comment en avez-vous eu l’idée ?
Je viens en vacances à Royan depuis…
Les éditions Bonne Anse viennent de sortir une quatrième réédition du « Guide architectural Royan 1950 » d’Antoine-Marie Préaut. « Sud Ouest » a rencontré l’auteur, désormais conseiller en charge du patrimoine et de la culture auprès de la ministre de la Culture Rima Abdul Malak.
Le « Guide architectural Royan 1950 » fait référence, aujourd’hui, dix-huit ans après la sortie de sa première édition. Comment en avez-vous eu l’idée ?
Je viens en vacances à Royan depuis que je suis tout petit. Lorsque j’ai commencé mes études d’architecture, j’ai écrit en 2004 au maire de l’époque, Philippe Most, pour décrocher un job d’été au service de l’urbanisme. Il m’a plutôt conseillé de me rapprocher du musée et du nouveau conservateur Denis Butaye. Je savais qu’il y avait quelque chose à faire autour de la promotion de l’architecture des années 1950. Je lui en ai parlé et on a convenu que je partagerais mon temps entre l’accueil du musée et ce travail. Je suis allé au service de l’urbanisme pour fouiller dans les archives, mais il n’y avait rien. Pareil à Bordeaux et à La Rochelle. On m’a alors dit d’aller fouiner dans un bâtiment de la zone commerciale Royan 2 derrière Leclerc, aux Papeteries de l’ouest. Je suis monté au dernier niveau et je suis tombé sur une porte fermée. Derrière, il y avait tous les documents d’urbanisme liés à la reconstruction avec des noms, des plans.
« Beaucoup n’ont pas aimé leur nouvelle demeure qu’ils n’avaient pas choisie »
Qu’y avez-vous découvert ?
Parfois sept ou huit permis de construire sur une même parcelle. On voit bien la transition entre le premier projet déposé très néoclassique inspiré de l’architecture saintongeaise et qui, à force d’être retoqué, va aller vers une architecture très moderniste qu’on qualifie aujourd’hui de la reconstruction. Ce que j’ai compris au travers de l’expérience de ma grand-mère – dont le projet de maison entre le Chay et le Pigeonnier a été déshabillé jusqu’à ce que soit adoptée, par défaut, une maison d’architecture moderniste voulue par l’architecte en charge de la reconstruction –, c’est que beaucoup n’ont pas aimé leur nouvelle demeure qu’ils n’avaient pas choisie.
Comment s’est déroulé votre travail de préparation du guide ?
J’ai ramené tous les dossiers au musée les uns après les autres pour les scanner. À la fin de mon job, fin août, je suis allé voir Philippe Most pour lui présenter mon travail sous forme de petites fiches présentant différentes villas. Il m’a dit d’aller voir un éditeur. Ça dépassait la simple plaquette qu’il imaginait. Voilà comment j’ai rencontré Pierre-Louis Bouchet des éditions Bonne Anse.
Et après ?
Je me suis lancé dans une folle campagne de photos des villas et des édifices avec le photographe Philippe Souchard. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi compliqué. Il fallait attendre le bon moment pour qu’il n’y ait pas de voiture devant, que le soleil donne sur la bonne façade… En septembre, j’étais censé rentrer à Paris. J’ai négocié avec mon école d’architecture pour pouvoir faire un stage, dans la foulée, au musée de Royan. Ce qui m’a permis de rester jusqu’en décembre et de continuer à bosser sur ce bouquin. Je n’étais plus saisonnier mais stagiaire. J’ai rédigé les fiches, nettoyé les plans, sélectionné…
« C’est un livre qui vient couronner le processus de réconciliation entre la population et l’architecture des années 1950 »
Quels étaient les critères retenus, justement, pour sélectionner les édifices présents dans le guide ?
Surtout la qualité de la documentation. Il y a des permis de construire dont on sentait qu’il manquait des bouts. Je voulais un outil de vulgarisation pour permettre aux gens d’aller déambuler dans des quartiers que parfois ils ne connaissent pas avec le guide sous le bras pour aller observer, sur place, les constructions.
Comment le livre a-t-il été accueilli à sa sortie en 2006 ?
Pas trop mal. C’est un livre qui vient couronner, je pense, le processus de réconciliation entre la population et l’architecture des années 1950 qui avait été jusque-là dénigrée. Il est sorti à un moment où la perception a commencé à s’inverser.
Lorsque vous revenez à Royan, vous jetez un œil sur ce que devient cette architecture ?
Je suis attentif à ce qui se passe. C’est aussi l’intérêt des rééditions. On peut y intégrer les évolutions, faire des mises à jour. Je suis resté assez proche des maires successifs. Leur action, en faveur ou pas de l’architecture des années 1950, m’intéresse.
Que peut-on trouver, en plus, dans cette réédition ?
Il y a une partie sur la restauration du Palais des congrès qui pour moi est une réussite avec un topo de l’architecte François Chatillon qui a travaillé avec Pierre Ferret sur le projet.
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