On croirait avoir tout lu, tout vu sur la reconstruction. Le sujet paraît inépuisable, visiblement. Avec la parution récente de « Royan Reconstruction » (1), Brigitte Druenne-Prissette et Charlotte de Charette y portent un nouveau regard, à travers les yeux et les objectifs de photographes du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU). Avec constance, méthode et art en même temps, Henri Salesse, Lucien Hervé et Pierre Mourier ont suivi l’évolution du chantier de la reconstruction de Royan entre 1950 et 1961, laissant un fonds de quelque 250 photographies.
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On croirait avoir tout lu, tout vu sur la reconstruction. Le sujet paraît inépuisable, visiblement. Avec la parution récente de « Royan Reconstruction » (1), Brigitte Druenne-Prissette et Charlotte de Charette y portent un nouveau regard, à travers les yeux et les objectifs de photographes du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU). Avec constance, méthode et art en même temps, Henri Salesse, Lucien Hervé et Pierre Mourier ont suivi l’évolution du chantier de la reconstruction de Royan entre 1950 et 1961, laissant un fonds de quelque 250 photographies.
Ces images du fonds MRU, les Royannais en ont découverte certaines, en 2013. Attachée à Royan, Brigitte Druenne-Prissette avait encore ses entrées au ministère de la Transition écologique, qui a hérité du fonds MRU. Avec la complicité du photothécaire Daniel Coutelier, Brigitte Druenne-Prissette avait proposé à la directrice du Musée de Royan, Claire Pépin, de dévoiler une partie de ces images alors inédites pour les Royannais. « Depuis, malheureusement, le catalogue de cette exposition est épuisé. Lorsque Brigitte Druenne-Prissette, qui était la commissaire de l’exposition, m’en a informé, ensemble, nous avons commencé à imaginer, non une réédition, mais un nouveau livre qui, cette fois, montrerait l’intégralité des 250 photos », retrace Charlotte de Charette, la responsable du service du patrimoine de la Ville de Royan
Une ville qui intéresse
La bibliographie sur les thèmes de l’architecture moderne royannaise et sur cette période charnière que fut la reconstruction de la ville compte déjà une kyrielle de documents. Parmi les ouvrages de référence, le « Guide architectural Royan 1950 » (éditions Bonne Anse) d’Antoine-Marie Préaut, « Royan, un tropicalisme en couleurs » (éditions La Geste), par Vincent Bertaud du Chazaud ou encore « Villas de Royan » (La Geste), par le photographe et auteur Yann Werdefroy et… Charlotte de Charette, déjà.
« Je signe ou cosigne mon quatrième livre », comptabilise la chargée de patrimoine, convaincue que, sans être inépuisable, le sujet offre encore matière à disserter, à montrer, à décortiquer. « Je pense qu’on n’a pas encore fait le tour de la question. Il existe encore des choses à découvrir, des documents, des photographies. Même par rapport à d’autres villes reconstruites après la Seconde Guerre mondiale, Royan a la chance de susciter l’intérêt de chercheurs, d’étudiants. Il reste des choses à dire et à écrire. »
Un fonds à expliquer
En soi, l’exposition de l’intégralité de photographies prises au fil d’une décennie fondatrice du nouveau Royan, cette fois à travers un livre, participe à l’enrichissement de la dense documentation déjà accessible. Ce fonds, le grand public y a déjà accès, en réalité. Une plateforme encyclopédique en ligne permet la consultation des photographies de Royan entre 1950 et 1961, « mais les légendes sont souvent sommaires », a pu constater Charlotte de Charette.
Chaque cliché nécessitait d’être expliqué ou contextualisé. « C’est à cela que mon travail sur le livre à consister : à mieux localiser les photographies, compléter, expliquer l’intérêt de telle ou telle construction. D’ailleurs, ce qui rend également ce fonds MRU si intéressant, c’est que les photographes ne se sont pas focalisés sur la seule architecture moderne. On trouve également des vues de villas reconstruites dans un style plus classique. »
Technique et artistique
Si le livre « Royan Reconstruction », exhaustif, publie l’intégralité des photos du fonds MRU consacré à Royan, le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, lui, n’avait pas été complet dans son suivi de la renaissance de la ville. Dans les faits, cinq reportages ont été réalisés par le MRU à Royan : en 1950, en 1954 et en 1961 par Henri Salesse, en 1953 par Lucien Hervé, par ailleurs photographe de l’architecte Le Corbusier, en 1955 par Pierre Mourier.
« En réalité, toutes les photographies ont été prises en couleur. Ce sont les journaux qui ne pouvaient se payer le luxe de les imprimer en couleur »
L’oeil de ces photographes se concentre sur l’architecture, ne documentant pas des scènes de vie, mais un paysage urbain en mutation. Une forme d’art s’exprime pourtant dans ces images au cadrage et à la technique de prise de vue soignés. Des images qu’on aurait cru prises en noir et blanc. « En réalité, toutes les photographies ont été prises en couleur. Ce sont les magazines, les journaux qui ne pouvaient se payer le luxe de les imprimer en couleur, en les présentant au public, mais nous publions certaines photos en couleur dans le livre. C’est grâce à l’une d’elles que j’ai découvert, par exemple, que les fonds de loggia des immeubles bordant le boulevard De Lattre-de-Tassigny étaient peints en bleu. Vous voyez, il existe encore des choses à découvrir… »
(1) « Royan Reconstruction, archives photographiques du MRU », aux éditions La Geste (200 pages, 35 euros).
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