Jeannette Aupy, 87 ans, ne pourra plus passer le plus clair de son temps sur le port de plaisance de Royan. Elle en était une figure incontournable depuis qu’avec son mari, Claude, elle avait créé la société Aupy Nautic en 1979, devenue AZ Nautic quelques années plus tard. Permis bateau, entretien, gardiennage, locations de voiliers et bateaux à moteur, ils sont les précurseurs sur le port. «…
Jeannette Aupy, 87 ans, ne pourra plus passer le plus clair de son temps sur le port de plaisance de Royan. Elle en était une figure incontournable depuis qu’avec son mari, Claude, elle avait créé la société Aupy Nautic en 1979, devenue AZ Nautic quelques années plus tard. Permis bateau, entretien, gardiennage, locations de voiliers et bateaux à moteur, ils sont les précurseurs sur le port. « Mon père avait 44 ans quand il a fondé la société, raconte Dominique Aupy, le fils de Jeannette. Il était jeune retraité car il avait commencé sa carrière comme gendarme en charge de la surveillance du littoral. Il a aussi été formateur de plongée. Il était très apprécié des marins pêcheurs d’ici car il était sollicité par eux pour décrocher les chaluts pris dans les roches ou les épaves à 30 ou 40 mètres de fond. »
Pendant ces opérations, Jeannette, malgré son mal de mer chronique, l’accompagne sur le bateau par sécurité. Le couple est fusionnel et donne vie à cinq enfants dont les terrains de jeu sont la plage et le port.
Emplacements privilégiés
En 2015, Claude décède. C’est un drame pour Jeannette qui trouve du réconfort à épauler Dominique, devenu gérant d’AZ Nautic. La société prospère jusqu’en novembre 2023. À cette date, l’autorisation d’occupation temporaire (AOT) du domaine public arrive à échéance. La société possède sept emplacements pour ses bateaux, un ponton pour 12 jets mis en location et trois bateaux école. Il faut répondre à l’appel d’offres envoyé par le Syndicat mixte des ports de Royan Bonne Anse.
« Dans l’AOT, la part fixe à acquitter a augmenté de 30 % et la part variable correspond à un pourcentage du chiffre d’affaires, explique Dominique Aupy. J’ai bien compris que pour obtenir le marché, il fallait proposer le plus haut pourcentage. Moi, par principe, j’ai noté 3 % comme c’était le cas auparavant. »
« Tout cela est désormais très cadré, comme un marché public, et nous avons choisi le mieux-disant »
Sur les huit renouvellements, seule la société AZ Nautic perdra le marché au profit de son concurrent. « Ce sont des emplacements privilégiés et, depuis 2017, le législateur a décidé une mise en concurrence, ce qui n’était pas le cas autrefois, indique Bruno Samzun, le directeur du Syndicat mixte. Tout cela est désormais très cadré, comme un marché public, et nous avons choisi le mieux-disant. »
Chômage
Dominique Aupy prend acte. Il n’empêche que ce non-renouvellement a du mal à passer, eu égard à la longue histoire qui relie sa famille à Royan. « Le souci est que j’ai trois salariés qui vont se retrouver au chômage, regrette le chef d’entreprise. Et puis, surtout, je m’inquiète pour ma mère. Le port, où tout le monde l’appelle affectueusement ‘‘mamie’‘, va beaucoup lui manquer. »
« Je comprends la famille, témoigne Patrick Marengo, le président du Syndicat mixte. Mais désormais la loi s’applique de façon clinique. Les paramètres techniques, financiers et environnementaux ont été examinés. »
C’est le classique schéma qui oppose activité historique à la stricte application de la loi. AZ Nautic conserve son activité de bateau école.
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