Au nom de son équipe et de l’équipement qu’il dirige, Bruno Samzun peut bomber le torse. Au classement annuel du « sens de l’accueil » des ports de plaisance établi par le magazine spécialisé Voile Magazine, celui de Royan arrive en tête cette année. Pour la frange du littoral Atlantique courant d’Hendaye à Port-Joinville, sur l’île d’Yeu, au large de la Vendée. Avec une note générale de 8…

Au nom de son équipe et de l’équipement qu’il dirige, Bruno Samzun peut bomber le torse. Au classement annuel du « sens de l’accueil » des ports de plaisance établi par le magazine spécialisé Voile Magazine, celui de Royan arrive en tête cette année. Pour la frange du littoral Atlantique courant d’Hendaye à Port-Joinville, sur l’île d’Yeu, au large de la Vendée. Avec une note générale de 8,4/10, Royan devance 17 autres ports de la façade Atlantique, le port vendéen de Bourgenay héritant de la même note.

Huit ports charentais-maritimes apparaissent dans les 20 ports notés. Contrairement, peut-être, à l’idée reçue qui voudrait que les stations les plus huppées offrent les meilleurs services, le port d’Ars-en-Ré ne se classe qu’à la 19^e place, avec l’évaluation poussive de 5,2/10, devançant… Arcachon (5/10).

Un port en ville

Voile Magazine avait établi une grille d’évaluation basée sur 19 critères portant sur les équipements dont dispose le port, les services qu’il propose, son environnement, également. « Comme l’indique Voile Magazine, une bonne escale est celle qui laissera des souvenirs, mais qui offre aussi une logistique performante, une facilité d’accès et un intérêt touristique, tout ce qu’offre le port de Royan, sans conteste », sourit Bruno Samzun.

Une bonne escale : des souvenirs, mais aussi une logistique performante

« Le gros point fort de notre port, bien sûr, reste sa localisation en cœur de ville, une implantation rare », souligne le directeur du syndicat mixte portuaire. Entre autres atouts dans la manche du syndicat mixte portuaire Estuaire Royan Océan La Palmyre, un accueil sur l’eau, en saison, un accès restreint aux pontons, toujours rassurant pour les plaisanciers, une pompe pour évacuer les eaux noires, un accès au carburant 24 h/24 ou encore un tarif d’escale dans la moyenne basse. Pour un voilier de 11,60 m, en effet, il n’en coûtera que 35,40 euros par jour à un plaisancier, contre 69 euros pour accoster à Arcachon !

4,7 millions d’euros investis

Pour paraphraser un ancien slogan publicitaire, on ne devient pas numéro 1 par hasard. D’une capacité d’accueil totale de 1 000 anneaux, le port de plaisance de Royan en réserve 70 aux escales journalières. « Grâce à une gestion dynamique du plan d’eau, nous sommes aussi en mesure de proposer d’autres emplacements, en cas d’absence connue de certains bateaux amarrés à l’année. » En 2022, le port de Royan a enregistré l’accueil de quelque 2 150 bateaux, pour un total de 39 500 nuitées, une fréquentation en hausse de 3 % par rapport à l’année précédente.

Le syndicat mixte portuaire Estuaire Royan Océan La Palmyre se donne les moyens de maintenir son haut niveau de prestations. « Depuis 2018, entre les deux ports de Royan et de La Palmyre, nous avons consacré 4,7 millions d’euros aux investissements, subventionnés à 50 %. Le seul remplacement des pontons a représenté, sur cinq ans, un investissement de 1,3 million d’euros. Et nous allons bientôt être dotés d’un nouvel élévateur à bateaux. L’ancien élévateur, à moteur thermique, avait 30 ans. Un nouveau modèle, électrique, est en cours de fabrication en Italie, nous sera livré en septembre prochain. » Flattée de caracoler en tête du palmarès 2023, Royan prend déjà date avec le prochain classement.