Jet, 5 ans, et Oscar, 11 ans, étaient les vedettes du jour. Ces deux poneys des écuries GP sont venus spécialement d’Épargnes pour la séance rituelle d’équithérapie à la Résidence du Château de Mons, ce jeudi 16 mai. « Cela fait six ans que nous organisons des sessions avec des poneys entre Pâques et la Toussaint, explique Claire Bernard, ergothérapeute au Château de Mons. Parfois, les…

Jet, 5 ans, et Oscar, 11 ans, étaient les vedettes du jour. Ces deux poneys des écuries GP sont venus spécialement d’Épargnes pour la séance rituelle d’équithérapie à la Résidence du Château de Mons, ce jeudi 16 mai. « Cela fait six ans que nous organisons des sessions avec des poneys entre Pâques et la Toussaint, explique Claire Bernard, ergothérapeute au Château de Mons. Parfois, les résidents invitent des enfants de leurs familles. Là, ils sont avec des élèves de l’école Marne-Yeuse pour la première fois. »

En effet, la classe de CP/CE2 de Lola Lagarde a participé à cette rencontre dans un esprit intergénérationnel. « C’est la première fois que je vois un cheval », indique une Jennah pas impressionnée du tout et qui s’applique à tresser la crinière d’Oscar.

« Tu ne peux pas comprendre ce qu’il se passe avec lui »

Cela n’est plus à prouver, l’équithérapie a de multiples vertus. Nul besoin de savoir monter, la seule présence du cheval est bénéfique aux humains. « Une séance agit sur le comportement de nos résidents, explique Florence Mazé, médecin au Château de Mons. Cela apaise de nombreux troubles. Nous constatons que les patients s’ouvrent. J’ai en souvenir une dame totalement mutique qui a soudain parlé à la psychologue : « Tu ne peux pas comprendre ce qu’il se passe avec lui. » Cette phrase, à elle seule, résume la force de la relation avec le cheval. »

Larmes et sourires

Des ateliers de prévention contre les chutes sont également organisés lors de ces séances, « beaucoup mieux acceptés avec les animaux que dans des conditions classiques », témoigne Florence Mazé. Annick, 80 ans, victime d’un AVC il y a quatre ans, ne manque aucune séance. Désormais, elle se déplace en fauteuil roulant, mais trouve la force de marcher grâce aux chevaux. « J’arrive à me mettre debout avec eux, témoigne Annick. Je les caresse beaucoup, c’est un beau moment. » Des larmes d’émotion coulent, des sourires apparaissent.

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Dans le jardin, à la faveur d’une séance de brossage, une résidente en profite pour échanger avec une enfant. « Oscar a 11 ans. L’année prochaine, il aura quel âge alors ?, demande l’aînée. Et en âge humain, ça fait combien ? » Une séance de maths s’organise au débotté, magie du mélange des générations. « La médiation avec les enfants est très intéressante, reprend Florence Mazé. Ils ne sont pas dans le jugement, ils n’ont aucunes pensées négatives vis-à-vis des personnes âgées. »

Autour du bridge aussi

C’est ainsi que les deux générations se mêlent également lors de séances de bridge ! « Une heure par semaine, ma collègue Laetitia Dosson, du Réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased), enseigne le petit bridge aux enfants, explique la professeure des écoles Lola Lagarde. Le but est d’appréhender les maths via le jeu. » Et c’est ainsi que les petits bridgeurs viennent se mêler désormais aux 100 adhérents que compte le club de bridge du Château de Mons. Quand les moments sont précieux, il faut savoir les multiplier.