Le projet « Royan, nouvelles vagues » n’a pas tardé à en faire, des vagues. Après la présentation de la réhabilitation du front de mer au Palais des congrès le 26 avril, la résistance des restaurateurs et commerçants s’organise. Le maire Patrick Marengo, qui a fait de ce dessein la pierre angulaire de son mandat, l’avait prévu. Droit dans ses bottes, il sait qu’il va devoir ferrailler mais dit pouvoir compter sur le soutien des habitants qui ont « plébiscité » la présentation qui leur a &é…
Le projet « Royan, nouvelles vagues » n’a pas tardé à en faire, des vagues. Après la présentation de la réhabilitation du front de mer au Palais des congrès le 26 avril, la résistance des restaurateurs et commerçants s’organise. Le maire Patrick Marengo, qui a fait de ce dessein la pierre angulaire de son mandat, l’avait prévu. Droit dans ses bottes, il sait qu’il va devoir ferrailler mais dit pouvoir compter sur le soutien des habitants qui ont « plébiscité » la présentation qui leur a été faite. Il va aussi devoir convaincre les plus récalcitrants. Les professionnels de la restauration et de la vente de détail, notamment, qui vont perdre les fameuses coques qu’ils ont fermées pour abriter leur activité en cas de mauvais temps. Certains, qui travaillent à l’année, pourront cependant intégrer des pavillons qui vont être construits.
« C’est ce qui nous inquiète le plus. Avec la disparition des coques et de nos terrasses couvertes, on va y perdre beaucoup en mètres carrés. On craint aussi que la Ville n’augmente le loyer d’occupation de l’espace public. On va se retrouver avec une superficie beaucoup moins importante et qui va nous coûter plus cher. Comprenez que nous ne soyons pas d’accord », avance le gérant, entre autres, du bar restaurant Le Régent Patrice Rouiller qui emploie en pleine saison 167 personnes. « Si jamais la rénovation du front de mer telle qu’elle nous a été présentée va jusqu’au bout, je ne pourrai à l’avenir en employer qu’un tiers », prévient-il. Tous estiment une baisse de leur chiffre d’affaires autour de 60 %.
Un projet attendu
Restaurateurs et commerçants ont donc créé l’association « Collectif de Royan front de mer » pour tenter de peser dans les discussions. « Nous sommes une trentaine et nous serons bientôt une cinquantaine », précise le restaurateur. Tous les types d’activité y sont représentés. « Ceux qui n’auront pas accès aux pavillons auront droit à des stores bannes qui ne protégeront pas leur marchandise des rayons du soleil ou en cas d’intempéries. Il va falloir plus de concertation. Nous ne sommes pas contre la réhabilitation du front de mer. Nous avons conscience qu’elle est nécessaire, mais nous ne voulons pas qu’elle se fasse à notre détriment. Nous ne pouvons pas accepter de mettre en danger nos entreprises », insiste Romain Canac, le patron du restaurant Le Carrelet.
Notre front de mer est devenu, par endroits, misérabiliste, et donne une image peu enviable.
« Ce projet est très attendu des Royannais eux-mêmes et des touristes. Notre front de mer est devenu, par endroits, misérabiliste, et donne une image peu enviable ». Pour Patrick Marengo, le renouveau ne pourra pas se faire sans que ces coques, dont « l’utilisation a été dévoyée », ne disparaissent. « Ça ne veut pas dire que je n’étudie pas la possibilité pour chaque restaurant de conserver le même nombre de places assises. On va trouver des solutions. Je reste ouvert à la discussion », insiste-t-il. En revanche, pour les coques, c’est niet.
Deux phases de travaux
Bruno Chauvin, aux manettes du restaurant Le Mareyeur, y voit une incohérence. « On veut que le front de mer vive à l’année mais on va nous empêcher de travailler l’hiver en supprimant nos terrasses fermées. On a eu les autorisations de la mairie pour occuper ces espaces et maintenant elle veut qu’on les détruise. Les pavillons, plus petits, ne pourront pas les remplacer », assure-t-il. Selon ces restaurateurs, le projet qui leur avait été présenté en octobre dernier n’était pas du tout celui-ci. « On aurait aimé être associé au choix », déplore Romain Canac qui sera reçu, avec d’autres, par le maire.
L’élu, dans ce dossier, veut avancer vite. Il a rappelé au Palais des congrès le calendrier de l’opération, scindée en deux phases : la première d’octobre 2024 à avril 2025, la seconde d’octobre 2025 à avril 2026. Le coût du projet, lui, est porté à 8 millions d’euros hors taxes, a affiné l’adjoint aux finances, Philippe Cau.
Les professionnels s’inquiètent aussi, en parallèle, de la perte de valeur de leur fonds de commerce. « Pour l’instant aucune indemnisation n’est prévue pendant les travaux ni après », constatent ceux qui vont faire appel à un avocat pour les guider dans leurs démarches. « Le front de mer, c’est trente ans d’exploitation commerciale. On ne peut pas tout gommer, comme ça, du jour au lendemain. »
Gommer, non, mais y faire des retouches, c’est l’ambition de Patrick Marengo et de son équipe. L’élu rappelle que les terrasses sont situées sur le domaine public communal. Un rappel qui n’est pas neutre.
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