Retour en images sur la première grande soirée symphonique de la 36e édition du festival Un violon sur le sable sur la plage de la Grande Conche à Royan.
« Magnifique. » Que ce soit artistes ou spectateurs, cette année encore, ce qualificatif est sur la bouche de toutes les personnes présentes à Violon sur le sable, à Royan (Charente-Maritime). Pour sa 36e édition, ce festival, qui se donne encore une fois l’ambition d’ouvrir la musique classique au grand public, présente une quinzaine d’événements éclectiques dont trois grands concerts symphoniques (22, 25 et 28 juillet 2023 à 22h).
Ce n’est pas un hasard si le festival a été élu premier prix du meilleur festival classique, lyrique et jazz de France 2023 du Heavent. La programmation de haut vol va de la mezzo-soprano Marina Viotti, sacrée Victoire de la musique classique 2023, au duo de danseurs de ballet internationaux, Daniil Simkin et Ana Sophia Scheller, en passant par le ténor samoan, Pene Pati, élu meilleur du monde dans sa catégorie.
Pour cette première grande soirée, le samedi 22 juillet, le public était encore au rendez-vous. Environ 50 000 personnes se sont réunis devant la grande scène sur la plage de la Grande Conche. Comme pour les deux autres grandes soirées de concerts symphoniques, les places dans les tribunes (payantes) étaient au complet. Des milliers de personnes ont pu assister au concert gratuitement, les pieds dans le sable, allongés sur leur serviette de plage ou assis sur leurs chaises pliantes pour les plus prévoyants d’entre eux.
Pour les spectateurs, comme pour les artistes, ce décor spectaculaire transforme le concert en expérience unique. André Manoukian, fidèle parmi les fidèles, s’émerveille tous les ans du lieu.
« C’est miraculeux de jouer en pleine nature avec la mer dans notre dos. La beauté des sites en musique est fabuleuse, on ressent moins de tensions qu’en intérieur. »
André Manoukian
Pour Élodie Frégé, qui a chanté avec le pianiste et l’orchestre symphonique, le public, présent en nombre, et les musiciens professionnels sont un moteur puissant. « Les gens, qu’ils soient devant ou derrière, me donnent de la force, tout comme l’air marin qui me porte. Quand on sent toutes ces personnes qui s’harmonisent, musicalement, c’est transportant.«
Elle n’est pas la seule à s’émouvoir du spectacle. Assise sur sa chaise de plage, une spectatrice ne tarit pas d’éloges sur Un violon sur le sable qu’elle revient voir quasiment tous les ans. « C’est beau, c’est convivial, il y a plein de musiques différentes, il y en a pour tous les goûts. C’est merveilleux. »
Une merveille qui ne sort pas nulle part. Derrière les événements impressionnants par leur diversité et leur technique, l’organisation est aussi méticuleuse. Il ne se passe pas dix minutes sans que le créateur d’Un violon sur le sable, Philippe Tranchet, ne regarde son application météo. « On est très dépendant de la météo. Il ne faut pas oublier qu’on met des violons, de la lumière, de la technique sonore, là où il n’y en a pas d’habitude. » Un gros travail de préparation qui est une nouvelle fois payant. Surtout que cette année le soleil a été plutôt clément. Il ne reste qu’à espérer qu’il soit de nouveau au rendez-vous pour les concerts de la semaine.
Le programme en entier sur le site de l’événement.
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