Pour trouver une alchimie, il faut être un peu sorcier. Philippe Tranchet, le créateur et programmateur du festival de musique royannais Un Violon sur le sable, qui commence ce samedi soir 22 juillet sur la plage de la Grande Conche, a sans doute des gênes de Merlin l’enchanteur. Il est le garant du savant dosage que doivent plébisciter les néophytes du classique qui cochent tous les ans les trois dates de la fin du mois de juillet. « Dans chaque festival, l’artiste impose le répertoire qu’il va dérouler pendant le concert. …
Pour trouver une alchimie, il faut être un peu sorcier. Philippe Tranchet, le créateur et programmateur du festival de musique royannais Un Violon sur le sable, qui commence ce samedi soir 22 juillet sur la plage de la Grande Conche, a sans doute des gênes de Merlin l’enchanteur. Il est le garant du savant dosage que doivent plébisciter les néophytes du classique qui cochent tous les ans les trois dates de la fin du mois de juillet. « Dans chaque festival, l’artiste impose le répertoire qu’il va dérouler pendant le concert. » Pas de ça ici. La construction d’une soirée, au Violon, se fait brique après brique. Le bâtisseur négociant pied à pied avec les artistes. « Ils arrivent avec leurs idées et moi avec les miennes. Sur cette base, on discute », avoue Philippe Tranchet.
« Tout ça me met une pression terrible. Lorsque la mayonnaise ne prend pas, je me sens responsable et je n’en dors pas la nuit »
C’est une des raisons pour lesquelles ce festival est un Ovni dans le monde très codé du classique. Entre les arrangements, les trouvailles, les duos inédits ou encore les morceaux raccourcis, on frôle à chaque fois la quatrième dimension. Les cadors de la discipline y sortent de leur zone de confort. « Toutes ces adaptations doivent être acceptées et digérées. Ceux qui sont déjà venus jouer au Violon le savent. Avec les nouveaux, c’est plus compliqué à faire admettre, mais on y arrive », reconnaît le programmateur qui sait être persuasif. Il faut que la recette soit digeste pour le public.
Sur la plage, le décorum n’est pas le même qu’entre les quatre murs de la Salle Pleyel à Paris. Les profils de ceux qui prennent place sur le sable non plus. Certains n’ont jamais entendu une note de musique classique de leur vie. En vacances dans le coin, on leur a juste dit que ça valait le déplacement. Ces curieux, il ne faut pas les perdre en cours de route. Autrement dit, c’est à l’artiste de s’adapter au festival et pas l’inverse.
L’originalité du Violon
« Tout ça me met une pression terrible. Lorsque la mayonnaise ne prend pas, je me sens responsable et je n’en dors pas la nuit », confie Philippe Tranchet. Cette liberté laisse cependant la place à de grands bonheurs. Lorsque l’alchimie est présente, l’intéressé fait de beaux rêves avec le sentiment du devoir accompli. L’été dernier, il a notamment vibré lorsque Barbara Pravi a repris « Aranjuez mon amour » signé Richard Anthony, au son de la guitare de l’Espagnol Thibaut Garcia. Pari gagné. « J’avais cette idée de reprise en tête et j’ai cherché l’artiste qui pouvait le faire. »
Le programmateur ne décide pas tout seul dans son coin. Il consulte son entourage, tâte le terrain, jauge si telle ou telle option mérite d’être creusée ou pas. Il n’est par exemple pas étranger à la venue de la soprano Amina Edris cette année. Il a su convaincre le ténor Pene Pati, qui revient sur la scène de la Grande Conche, d’emmener dans sa valise sa moitié pour un duo qui constituera certainement l’un des grands moments du festival vendredi 28 juillet.
Le papa du Violon est toujours « fasciné » de voir ce qu’il advient quelques mois plus tard des idées qui germent dans son esprit, à l’automne, lorsqu’il se balade le long de la plage en écoutant de la musique comme M. Tout-le-Monde. « Elles se concrétisent pour certaines sur scène et je me demande toujours comment c’est possible… »
Pour lui, c’est cette originalité du Violon qui lui a permis d’obtenir le Heaven Festival Awards du meilleur festival dans la catégorie classique, lyrique et jazz. Une récompense qui salue des années de travail et d’inspiration.
Accès gratuit à la plage pour assister aux concerts. Payant en tribune, 30 euros. Billetterie sur le site internet du festival (www.violonsurlesable.com) ou dans les bureaux d’information touristique.
Le programme des trois soirs
Cette année encore, l’orchestre d’Un Violon sur le sable (dirigé par Jérôme Pillement) accompagnera les artistes qui monteront sur la scène de la plage de la Grande Conche à partir de 22 heures. Samedi 22 juillet sont programmés le pianiste André Manoukian, la chanteuse Élodie Frégé, le baryton Armando Noguera, l’accordéoniste Félicien Brut, la danseuse Fauve Hautot et le joueur de cristal baschet Loup Barrow. Mardi 25 juillet, place au compositeur arrangeur Yvan Cassar, à la mezzo Marina Viotti, à la trompettiste Lucienne Renaudin-Vary, à la percussionniste Adélaïde Ferrière et à la chanteuse et joueuse de claquettes Emma Kate Nelson. Enfin, pour le dernier soir, vendredi 28 juillet, le ténor Pene Pati, la soprano Amina Edris, le violoncelliste Gautier Capuçon, le pianiste David Fray, le récitant Alex Jaffray, le danseur classique Daniil Simkin et la danseuse classique Ana Sophia Scheller clôtureront le festival.
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