L’histoire est un éternel recommencement. On ne peut pas mieux dire en ce qui concerne le Palais des congrès de Royan. L’homme à la baguette dans les années 1950, l’architecte Claude Ferret, assisté de Pierre Marmouget, de Jacques Bruneau et d’Adrien Courtois, avait dessiné ce bâtiment de sorte que le regard du visiteur le traverse pour tomber d’un côté sur un jardin public et de l’autre sur la mer sans aucun obstacle entre les deux…
L’histoire est un éternel recommencement. On ne peut pas mieux dire en ce qui concerne le Palais des congrès de Royan. L’homme à la baguette dans les années 1950, l’architecte Claude Ferret, assisté de Pierre Marmouget, de Jacques Bruneau et d’Adrien Courtois, avait dessiné ce bâtiment de sorte que le regard du visiteur le traverse pour tomber d’un côté sur un jardin public et de l’autre sur la mer sans aucun obstacle entre les deux. Le Palais n’étant qu’un trait d’union. C’est d’ailleurs sur ce point que l’architecte avait insisté lors de la présentation de son projet architectural au conseil municipal en 1954. « L’édifice est constitué par une énorme loggia située de façon que, du parc, on puisse voir la mer et inversement », avait-il fait remarquer.
Las, ce parti pris n’a pas résisté au temps. Les idées de l’équipe de Claude Ferret, dans ce cas inspirées par l’architecture brésilienne, ont peu à peu été dénaturées. Ce bâtiment sur pilotis, qui semblait flotter dans les airs comme suspendu, léger, est devenu un mastodonte avec des rajouts successifs comme l’extension du cube à l’arrière ou la façade en verre venue côté mer jeter un voile opaque sur l’œuvre originelle.
Une revanche architecturale
Ce n’est donc pas sans une certaine émotion que Pierre Ferret, le fils de Claude, a lavé l’affront. Choisi pour mener à bien le chantier de rénovation, le Bordelais n’a pas boudé son plaisir. « Pour le fils, c’est émouvant, et pour l’architecte, plaisant. Si je n’avais pas eu le marché, j’aurais été déçu. J’ai beaucoup souffert, et mon père qui en était le concepteur aussi, de la destruction du casino municipal de Royan qui était un chef-d’œuvre absolu. À un moment donné, je ne pouvais plus venir ici. Cette rénovation est une revanche pour l’architecture. Royan méritait que son Palais des congrès retrouve son allure d’origine », confiait-il à « Sud Ouest » l’année dernière.
On passera sur les différents aléas qui ont accompagné les travaux avec un retard de livraison et une inflation galopante qui a fait gonfler l’enveloppe initiale de 7,4 millions d’euros HT à environ 9 millions d’euros HT avec des participations de l’État, de la Région et du Département pour 1,8 million d’euros HT. Le reste étant à la charge de la Ville.
Pour Pierre Ferret, le chantier n’a pas été de tout repos. « Lorsque la rénovation sera finie, on constatera que ce bâtiment est très simple, basique, fonctionnel. Ce qui fait qu’on ne se rend pas compte de l’énorme boulot que ça a demandé. Il y avait de l’amiante, du plomb, des réparations à faire. Il a fallu qu’on démolisse à des endroits ce qui avait été construit pour reconstruire ce qui avait été démoli. »
Il a aussi fallu redonner un coup d’éclat aux éléments préfabriqués. L’ossature métallique principale et les panneaux d’aluminium et de verre des façades furent en effet réalisés en usine avant d’être montés sur place. Une préfabrication entachée de malfaçons qui avaient provoqué des infiltrations d’eau, des déformations… Raison pour laquelle la solution d’une façade vitrée avait été décidée en 1986.
Reconnaissance en 2011
La reconnaissance est tombée en 2011 lorsque le Palais des congrès fut inscrit au titre des Monuments historiques à l’exclusion de l’extension cubique des années 1975-1978 « en raison de la qualité architecturale de cette œuvre de maturité de l’architecte Ferret, lieu d’expérimentation notamment en matière de préfabrication et premier palais des congrès construit en France ».
Aujourd’hui, l’office de tourisme communautaire se félicite que le bâtiment, qui a retrouvé son aspect d’origine hormis le rez-de-mer, « se centre sur l’humain. » « Il est facile à comprendre et intuitif tant pour la clientèle d’affaires que pour les résidents locaux. Le remarquable traitement des circulations et des jeux de lumière sont autant de témoins confirmant la volonté d’en faire un lieu de vie et de rencontre. Le Palais tire ainsi profit de la richesse du cadre architectural dans lequel il s’intègre afin de proposer un lieu accueillant en lien avec la ville. »
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