Une nuée de drapeaux tricolores flottant sous les yeux d’un Jordan Bardella acclamé et affichant un sourire de vainqueur. Voilà l’image laissée par le président du Rassemblement national dans l’esprit de ceux, venus nombreux (près de 2 000 personnes…
Une nuée de drapeaux tricolores flottant sous les yeux d’un Jordan Bardella acclamé et affichant un sourire de vainqueur. Voilà l’image laissée par le président du Rassemblement national dans l’esprit de ceux, venus nombreux (près de 2 000 personnes selon les organisateurs) de Charente-Maritime, Charente et de Gironde, pour découvrir le « phénomène Bardella ». Telle Pascale, fonctionnaire à Vaux-sur-Mer, qui assistait pour la première fois à un meeting politique.
« J’avais envie de voir le personnage, d’écouter ce qu’il a à dire, explique-t-elle. Je veux me forger ma propre opinion. On s’imagine que c’est un mouvement de néonazis, mais regardez en Italie, Giorgia Meloni n’a pas pour autant mis tous les étrangers à la porte. » Séduite par la personnalité du candidat, elle assure toutefois qu’elle serait « aussi venue pour voir Marine Le Pen ». « Zemmour, lui, il fait peur », confie-t-elle.
Délégation médocaine
Avant l’entrée en scène du candidat d’extrême droite aux élections européennes, la députée girondine Edwige Diaz chauffe l’ambiance. Les cinq autres députés RN de Nouvelle-Aquitaine sont au premier rang. Aucun issu de la Charente-Maritime. La vice-présidente du parti souligne que le score a été serré dans trois circonscriptions aux dernières législatives, où les candidats ont réalisé une « percée historique ». Et Edwige Diaz de prédire « un horizon bleu marine » dans ce département, sous les vivats d’un public très mélangé, jeunes et seniors, hommes et femmes.
Musique afro, disco, tubes de Goldman et de Céline Dion font monter la température. « Moi aussi, j’irai où tu iras », clame Corinne, venue avec sa fille, « sosie d’Edwige [Diaz] » et son gendre gendarme, « maréchal des logis ». Originaire de Cussac-Fort-Médoc, elle a traversé la Gironde sur le bac avec une délégation d’une cinquantaine de Médocains. « Il est vraiment super ! », s’écrie la retraitée, comme une groupie, en évoquant Jordan Bardella.
La première apparition en public de l’ex-syndicaliste policier, Matthieu Valet, précède l’apparition de la « star ». Son discours égraine les messages que tous sont venus entendre. « S’il a été convaincant ? Ils sont tous convaincants, sourit dans un rictus ironique Dominique, venu de Cognac. J’ai 74 ans, c’est mon premier meeting. La dernière fois que j’ai voté, c’était pour Mitterrand en 1981 parce qu’il était d’à côté. La France va mal, je ne sais même pas si Bardella pourra y faire quelque chose. »
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