La directrice de l’hôpital de Royan Laurence Couloudou s’était montrée rassurante, en juin, sur le fonctionnement du service des urgences cet été avec une réorganisation sur la période estivale. Les services de médecine interne et de médecine polyvalente ont en effet été rassemblés dans une unité de 26 lits pour réaffecter du personnel aux urgences. « Avec…
La directrice de l’hôpital de Royan Laurence Couloudou s’était montrée rassurante, en juin, sur le fonctionnement du service des urgences cet été avec une réorganisation sur la période estivale. Les services de médecine interne et de médecine polyvalente ont en effet été rassemblés dans une unité de 26 lits pour réaffecter du personnel aux urgences. « Avec ce parti pris, qui nécessite la fermeture de lits, il ne faut pas se cacher que ça va être un peu compliqué d’hospitaliser des patients ici », avait-elle cependant prophétisé.
En déshabillant Paul pour habiller Jean, c’est effectivement ce qui se passe. Le patron des urgences Sauveur Méglio se gratte la tête à chaque fois qu’il faut garder un malade. « Où va-t-on le mettre ? » Voilà la question qui revient en boucle alors que les autres hôpitaux débordent déjà et que le mois d’août n’a pas commencé. « On manque de lits. » Autrement dit, gérer le naufrage de l’accès aux soins en France consiste à mettre une rustine sur une voie d’eau pendant qu’une autre apparaît à côté.
Stéphane Durand
« L’autre jour s’est déroulée une scène surréaliste. Un collègue est parti avec le Smur (Service mobile d’urgence et de réanimation) sur un accident de la voie publique. Un blessé souffrant de différentes lésions demandait un plateau technique chirurgical que nous n’avons plus ici. Il a été emmené à l’hôpital de Saintes mais on s’est vu refuser l’entrée. Finalement, au bout d’une heure de négociations, et parce que la victime avait des relations, ils ont accepté de le prendre en charge », raconte Sauveur Méglio pour illustrer le problème.
Des tensions
Du coup, cette situation créée des tensions entre hôpitaux, entre médecins. Et au beau milieu, il y a le patient. « Les soignants se trompent d’adversaire. Ce dernier n’est pas l’urgentiste qui arrive pour refiler au médecin de garde une victime d’accident alors qu’il n’y a plus de place, mais ceux qui ne font rien ou qui n’ont rien fait depuis des années, au sommet de l’État, pour qu’on en arrive là », insiste celui qui est aussi délégué régional de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf).
Le mois d’août risque donc d’être compliqué. « On a une activité qui va aller crescendo avec les accidents de trottinettes, de vélos, les bagarres, les touristes qui viennent en vacances avec de grosses pathologies et qu’on retrouve irrémédiablement aux urgences… Ces derniers cas étant les plus compliqués à gérer ici avec le manque de lits et de plateau technique », fait remarquer Sauveur Méglio qui avoue privilégier l’ambulatoire alors que parfois des pathologies mériteraient une hospitalisation. « Tant qu’on ne dira pas la vérité aux Français sur l’état de l’hôpital, nous n’avancerons pas… »
Il n’y a d’ailleurs pas que l’hôpital. Récemment, le président de l’Agglomération Vincent Barraud a poussé un coup de gueule lorsqu’une délibération sur le contrat local de santé est arrivée sur la table d’un conseil communautaire. « Je veux qu’on mette le paquet pour attirer de nouveaux médecins. C’est l’un des objectifs, or j’ai l’impression qu’il y a de plus en plus de patients sans médecin traitant sur le territoire », a-t-il commenté.
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