Le terrain qui abritait le garde-meuble Stocktout, à Saint-Sulpice-de-Royan, est en train d’être nettoyé et la parcelle remise à nu. Il ne reste désormais plus de stigmates du bâtiment qui avait flambé le vendredi 14 octobre au lever du jour. Si certains des locataires…
Le terrain qui abritait le garde-meuble Stocktout, à Saint-Sulpice-de-Royan, est en train d’être nettoyé et la parcelle remise à nu. Il ne reste désormais plus de stigmates du bâtiment qui avait flambé le vendredi 14 octobre au lever du jour. Si certains des locataires de boxes, qui ont tout perdu dans l’histoire, avaient demandé un moratoire sur l’évacuation des restes de ferraille et le nettoyage du site, ce dernier épisode va peut-être permettre de tourner une page douloureuse pour beaucoup.
« L’association que j’avais créée pour essayer de peser et d’obtenir des réparations du préjudice subi s’est dissoute. Comme l’a si bien dit le procureur, il n’y a pas de coupable et l’affaire est classée ! Nous avons tout perdu et apparemment ce sont des choses qui arrivent… il faut savoir tourner la page. Pour ma part, je préfère rester dans un déni, la souffrance est moindre », témoigne Stéphanie Baradeau, une des locataires de boxes qui était montée au créneau. Jusque-là, la scène de l’incendie avait été figée pour les besoins de l’enquête.
Une intervention réglementée
Philippe, le gérant de Stocktout, veut lui aussi tourner la page. Il avoue ne pas être sorti indemne de cette histoire. « Le procureur a effectivement conclu à une cause accidentelle de l’incendie. On a prévenu tous les locataires de boxes. On les a aussi avertis fin mai que le nettoyage des décombres aurait lieu ce mois-ci. Je pense qu’il n’y aura plus rien d’ici novembre. C’est une entreprise spécialisée qui intervient, notamment pour traiter l’amiante. Tous les débris sont triés. Cette intervention est très réglementée », explique l’intéressé.
Si beaucoup ont laissé une part d’eux-mêmes dans le violent sinistre, la clôture du dossier va peut-être leur permettre d’avancer. « La blessure sera indélébile », témoigne l’un d’eux. Philippe, lui, ne peut pas encore passer devant les lieux du sinistre. « Il faudra du temps, je pense. »
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