Été 2003. L’US Saujon Rugby flotte encore sur un nuage. Son équipe première a gagné sur le terrain son billet pour la Fédérale 3, le même niveau que la première du ROC Rugby royannais. Écrasés, comme toute l’Europe, par la canicule, les deux clubs le sont aussi par des difficultés structurelles. Royan transpire à grosses gouttes en voyant…
Été 2003. L’US Saujon Rugby flotte encore sur un nuage. Son équipe première a gagné sur le terrain son billet pour la Fédérale 3, le même niveau que la première du ROC Rugby royannais. Écrasés, comme toute l’Europe, par la canicule, les deux clubs le sont aussi par des difficultés structurelles. Royan transpire à grosses gouttes en voyant ses dirigeants et certains de ses joueurs aspirer à d’autres cieux. Côté effectifs seniors, Saujon a chaud aussi, une trentaine de licenciés pour deux équipes.
Des discussions discrètes s’engagent entre les présidents de l’USSR et du ROC Rugby, Michel Betizeau et Alain Petat, fraîchement élu. Après tout, dans les colonnes de « Sud Ouest », en février 2001, Jean-Pierre Elissalde, ancien joueur international, entraîneur alors du Stade Rochelais, ne prédisait-il pas : « L’avenir, ce sont les fusions » ? Le projet ne porte alors que sur une entente entre les équipes seniors des deux clubs. Les seniors royannais seront intégrés à la nouvelle entité, le ROC Rugby conservera ses jeunes. Ceci dit, depuis 2001 déjà, cadets et juniors formaient déjà des équipes royanno-saujonnaises…
« Saujon ne sera plus Saujon »
En apprenant ce projet d’entente, le président du comité départemental de rugby, Michel Bourgne, pique une grosse colère dans nos colonnes le 20 août 2003. « Dans l’affaire, on risque d’avoir un club rayé de la carte, le ROC, quand même ! Même Saujon ne s’y retrouvera pas dans cette nouvelle appellation (Rugby Seudre Atlantique, premier nom envisagé, NDLR), on trahit l’histoire et la mémoire de ces deux clubs. »
Le soir même, lors de l’assemblée générale de l’US Saujon Rugby, au cours de laquelle va être entériné le rapprochement entre les groupes seniors des deux clubs, Philippe Chevallier, joueur emblématique, capitaine, entraîneur de l’USSR, exprime ouvertement son amertume : « Saujon ne sera plus Saujon. En moins d’un mois, 90 ans d’histoire sont supprimés. »
Un (grand) pas de plus
Le rapprochement est en marche, pourtant. L’USSR devient l’Union Sportive Seudre Atlantique Rugby (USSAR). La première saison sportive d’une équipe saujonno-royannaise conforte les dirigeants dans le bien-fondé de leur rapprochement. Qui devient une fusion totale dès le printemps 2004. « Nous avions envisagé cela dès l’origine », confesse dans notre édition du 30 avril 2004 le coprésident royannais de l’USSAR, Alain Petat.
Dans le même souci de ne froisser personne qu’à la création de l’USSAR quelques mois plus tôt, le nouveau club est baptisé Royan-Saujon Rugby. Ancien président de l’US Saujon Rugby, Jacky Panier prend la coprésidence « saujonnaise » du RSR. Président de ce qu’il reste du ROC Rugby, le curé-doyen de Notre-Dame de Royan, Pierre-Étienne Pillot, ne se fait pas prier pour incarner le versant royannais de cette coprésidence. Le nouveau club aura son siège administratif à Saujon et son siège social à Royan. Ultime décision consensuelle pour, notamment, contenter le maire de Royan alors, Philippe Most, qui jurait l’année précédente qu’il refuserait de « subventionner une structure qui n’a rien de royannais ». La concorde – de façade – aura vécu vingt ans…
Cette chronique est produite du mieux possible. Pour toute observation sur cet article concernant le sujet « Royan c’est royal » merci d’utiliser les coordonnées indiquées sur notre site internet. Le site royan-atlantic.fr a pour but de créer diverses publications sur le thème Royan c’est royal éditées sur le net. Cet article parlant du thème « Royan c’est royal » fut trié sur internet par les rédacteurs de royan-atlantic.fr Très prochainement, nous présenterons d’autres informations pertinentes sur le sujet « Royan c’est royal ». En conséquence, consultez de façon régulière notre site.