En mai 2015, auprès du journal 20 Minutes , Stéphane Glotin, un Nazairien de 92 ans, confiait ses souvenirs amers du mois d’août 1944. « On a su qu’à Nantes, les gens faisaient la fête. Ils étaient au courant pour la poche, mais ils ne se rendaient pas compte. Ça a été le front oublié. » À Nantes, à Rennes, à Paris ou ailleurs, on célèbre en effet la Libération du pays. On souhaite un retour rapide à la vie normale, on reprend espoir. Et on oublie bien vite que des parties du territoire national restent pourtant occupées.
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Car à Saint-Nazaire et à Lorient, mais aussi à La Rochelle et à Royan, les Allemands ne sont pas encore partis. Ils vont même se retrancher dans ces « poches » pendant de longs mois, y tenant un véritable siège rendant la vie des civils qui y sont emprisonnés extrêmement difficile.
Pourquoi cette situation ? En janvier 1944, alors que le vent a tourné et qu’Hitler sent le danger approcher, il prend la décision de constituer sur le littoral, dans les ports les plus importants, des Festungen, de vraies forteresses devant servir de bastions pour tenir le mur de l’Atlantique et résister à l’ennemi. En cas de repli, ces bases devaient être le point de départ de futures contre-attaques.
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Pourtant, après le Débarquement, ces Festungen chutent les unes après les autres : Cherbourg, Saint-Malo, Le Havre, Brest, Calais et Boulogne. Seules celles de la façade atlantique tiennent bon : Lorient, Saint-Nazaire, La Rochelle, Royan et la pointe de Grave. Mais le siège de Brest a servi de leçon aux Américains, qui y ont laissé 2 000 hommes. Les batailles importantes se mènent désormais à l’Est. Pour ces poches, on se contentera d’une guerre d’usure, d’une opération de containment : bloquer les soldats allemands, en les maintenant dans ces zones délimitées, jusqu’à la chute d’Hitler.
En Bretagne, deux poches subsistent, donc. À Lorient, elle s’est constituée autour de la formidable base que l’Organisation Todt a bâtie. Pouvant accueillir une quarantaine de sous-marins, elle est un ouvrage sans équivalent dans le monde. La base de Keroman est protégée par un dispositif important, une série de batteries côtières qui s’étend de Quiberon à Groix.
La poche de Lorient s’étire de la Laïta, à l’ouest, jusqu’à la presqu’île de Quiberon, englobant aussi Groix, Belle-Île, Hoëdic et Houat. Soit vingt-cinq communes, 150 km², où il reste moins de 25 000 civils que les Allemands incitent à partir. Une ceinture défensive est mise en place, à l’intérieur de…
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