L’annonce a été faite ce mardi 5 décembre en soirée sur la page Facebook de l’établissement. « Le restaurant Le Tiki est fermé définitivement à compter du 5 décembre 2023 dans le cadre d’une liquidation judiciaire à la demande de ses propriétaires. Merci à tous nos fidèles clients pour votre soutien durant ces huit années et à tous les salariés, saisonniers et stagiaires que nous avons eu la chance d’employer, de former et d’accueillir. Nous vous souhaitons à tous…
L’annonce a été faite ce mardi 5 décembre en soirée sur la page Facebook de l’établissement. « Le restaurant Le Tiki est fermé définitivement à compter du 5 décembre 2023 dans le cadre d’une liquidation judiciaire à la demande de ses propriétaires. Merci à tous nos fidèles clients pour votre soutien durant ces huit années et à tous les salariés, saisonniers et stagiaires que nous avons eu la chance d’employer, de former et d’accueillir. Nous vous souhaitons à tous le meilleur pour cette fin d’année et l’année 2024. »
Le message est signé de l’équipe et de la direction. Véritable institution royannaise depuis la fin des années 1960, l’endroit était géré depuis 2016 par Jean-Christophe et Sandrine Garnier (1).
L’enjeu, maintenant, pour la Ville de Royan propriétaire des murs, va être de trouver des candidats à la reprise rapidement pour que ce bâtiment situé sur la plage de la Grande Conche ne soit pas fermé trop longtemps. Déjà, le couple avait replié l’activité sur l’aile nord après la fermeture de la cafétéria. Ne restait plus que la brasserie. Le restaurant « Les Baigneuses », situé au sud, ayant été transformé en salle de réception pour des événements. Quant à l’institut marin, dans le prolongement, il est aussi fermé depuis 2022. L’ensemble est désormais une coquille vide et à cet endroit les portes closes font un peu tache dans le paysage.
Un étage possible ?
Le maire de Royan, Patrick Marengo, qui était au courant des difficultés financières du Tiki mais pas de l’imminence d’une liquidation judiciaire, a toujours dit qu’il voulait une proposition d’aménagement globale de cet ensemble immobilier. D’autant plus que lors d’un conseil municipal, en 2021, les élus avaient parlé d’une nouvelle zone dans le Plan local d’urbanisme qui permettra la construction d’un étage au niveau de la brasserie. Cette élévation devant cependant être limitée à 60 % de la surface du rez-de-chaussée. La Ville va maintenant rapidement se rapprocher du mandataire liquidateur pour voir ce qu’il en est et se renseigner sur la procédure à suivre pour récupérer les murs.
Les projets ne devraient pas manquer pour ce site fréquenté depuis la fin des années 1960. Et même avant avec la mode des bains de mer. « Le Mirado s’était construit ici entre les deux guerres mondiales, tenu par la famille Boudoul. En plus de la location de cabines, des bains de mer chauds aux algues y étaient proposés. Après sa démolition par les bombardements, il avait été remis sur pied en 1950 dans le style brésilien », raconte l’historien local et éditeur du magazine « Les beaux jours retrouvés », François Richet.
La patte Marsaudon
C’est en 1969 que l’endroit est racheté par Roger Genty et des associés. Il est complètement transformé par l’architecte Yves Robert épaulé par l’artiste Nadu Marsaudon pour la décoration incluant des statues polynésiennes, les fameux Tiki qui donnèrent son nom à l’établissement. Le pélican en marcel rayé du restaurant le Tiki accompagné du célèbre slogan « Taka alé ô Tiki », c’est aussi lui.
« On peut dire que c’est à ce moment-là que commence l’âge d’or du Tiki constitué d’une salle de café-restaurant et d’une discothèque en sous-sol à l’époque très prisée. À l’entrée un panneau annonçait que le client était roi », note François Richet. Revendu en 1974 à Alban Labit, le bâtiment sera en grande partie détruit par un incendie en 1989 et reconstruit sans la boîte de nuit et avec deux parties formées par une cafétéria et une brasserie.
Petit à petit, depuis quelques années, l’activité déclinait. Jean-Christophe Garnier avait demandé à la Ville un allongement du bail qui courait jusqu’en 2026 pour entreprendre des travaux. En vain. Le gérant avait donc renoncé à se lancer dans un chantier de rénovation pour rendre l’endroit un peu plus attractif. La crise sanitaire a sans doute aussi accéléré la chute. Le personnel du Tiki, lui, a appris la nouvelle mardi après-midi. Beaucoup de salariés ont été étonnés. Rien n’avait filtré jusqu’à cette soudaine annonce.
(1) Nous n’avons pas pu joindre les gérants.
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