Un crève-cœur. Lorsqu’il va devoir quitter Idris et la pharmacie du front de mer, à Royan, Teddy, golden retriever de 17 mois, va laisser un grand vide. « Lorsque j’ai postulé pour être famille d’accueil pour handi’chien, je connaissais les termes du contrat. Je savais qu’après 16 mois passés avec moi je devrais l’emmener…

Un crève-cœur. Lorsqu’il va devoir quitter Idris et la pharmacie du front de mer, à Royan, Teddy, golden retriever de 17 mois, va laisser un grand vide. « Lorsque j’ai postulé pour être famille d’accueil pour handi’chien, je connaissais les termes du contrat. Je savais qu’après 16 mois passés avec moi je devrais l’emmener au centre d’Alençon pour qu’il termine sa formation. » Après, seulement, Teddy pourra aider une personne à mobilité réduite ou quelqu’un sujet à des crises d’épilepsie qu’il a le don de voir venir. Il aura aussi la capacité d’être chien d’éveil pour accompagner des autistes, par exemple, chien d’assistance judiciaire en soutien aux victimes ou encore chien d’accompagnement social dans les écoles ou établissements d’hébergement pour personnes âgées.

Le golden est arrivé dans la vie d’Idris Desaphy à 2 ans. « Lorsqu’on est famille d’accueil, on s’engage bénévolement à apprendre au chien une trentaine de commandes de base du cursus comme de s’asseoir, se coucher, marcher sans tirer la laisse. Je lui ai aussi appris à ouvrir les portes, à ramasser des objets… Tous les quinze jours je me rends à Jonzac avec lui pour rencontrer la déléguée du département qui nous suit. On a un double rôle de socialisation et de pré-éducation des futurs handi’chiens », indique-t-elle. Il s’agit de familiariser l’animal avec la plus grande diversité possible de situations. D’où l’importance qu’il suive sa guide partout.

Une carte professionnelle

« Ce sont les seuls chiens qui peuvent entrer dans n’importe quel commerce, aller sur les plages l’été, monter dans les transports en commun. Parfois j’ai eu des remontrances, mais c’est la loi », fait remarquer Idris qui à chaque fois dégaine « la carte professionnelle » de son fidèle compagnon. Une carte d’identification qui prouve sa qualité d’handi’chien.

« C’est de l’éducation positive. J’ai toujours des croquettes à portée de main »

Alors lorsque cette pharmacienne a expliqué à son employeur qu’elle aurait un chien avec elle pour venir travailler à la pharmacie, ce dernier a été surpris mais a compris la situation. Depuis, il ne regrette pas d’avoir dit oui. Teddy est devenu la mascotte de l’officine où il a pris ses habitudes. Sagement couché à côté de sa formatrice, il ne pipe mot sans dépasser la limite du comptoir même lorsqu’un de ses congénères franchit la porte. Il y a bien eu quelques petites entorses à la règle, « comme tous les enfants peuvent le faire », mais on lui pardonne. « C’est de l’éducation positive. J’ai toujours des croquettes à portée de main », prévient Idris.

En Charente-Maritime, trois autres familles d’accueil sont recensées. « Ça me taraudait depuis une dizaine d’années mais il fallait que je sois bien installée dans ma vie et que professionnellement ce soit accepté. Toutes les conditions étaient réunies », confie la Royannaise qui, par cette démarche utile, va faire des heureux. Sachant que les bénéficiaires d’un chien d’assistance attendent « en moyenne trois ans » pour obtenir cette aide précieuse. Un bail.

Vous pouvez suivre les aventures de Teddy sur Instagram sous le compte teddy_le_handichien.