Si la ferme-usine aquacole de production de saumons devient réalité au Verdon-sur-Mer, Meschers-sur-Gironde aura vue sur l’installation et, surtout, en craindra directement aussi les retombées environnementales sur l’eau de l’estuaire de la Gironde. Comme L’Éguille-sur-Seudre, Meschers-sur-Gironde a adopté en conseil municipal une motion « contre l’installation…
Si la ferme-usine aquacole de production de saumons devient réalité au Verdon-sur-Mer, Meschers-sur-Gironde aura vue sur l’installation et, surtout, en craindra directement aussi les retombées environnementales sur l’eau de l’estuaire de la Gironde. Comme L’Éguille-sur-Seudre, Meschers-sur-Gironde a adopté en conseil municipal une motion « contre l’installation d’une unité de production intensive de saumons au Verdon-sur-Mer ». Comme L’Éguille, Meschers a ouvert sa salle de la Passerelle au collectif Estuaire 2 050 pour y expliquer le projet du groupe Pure Salmon à plus de 200 personnes, « dont un certain nombre de conseillers communautaires », notait lundi 20 novembre l’élu michelais chargé de l’environnement, Pascal Bannette.
L’argumentaire d’Estuaire 2050, des élus de Meschers-sur-Gironde et de L’Éguille-sur-Seudre, est hostile à cet élevage intensif outre-estuaire. Pascal Bannette réclame maintenant de l’assemblée des communes du territoire une position solidaire contre Pure Salmon. Devant les autres élus de la Communauté d’agglomération Royan Atlantique (Cara), Pascal Bannette a jugé ce lundi 20 novembre « important pour notre territoire de jouer collectif et de faire adopter une même motion par l’assemblée communautaire ».
« Nous attendons »
D’abord touché par l’emploi de l’expression « jouer collectif », « qui (lui) tient beaucoup à cœur », Vincent Barraud a refroidi l’ardeur militante de Pascal Bannette. Chaque chose en son temps. « La conférence des maires de la Cara a reçu il y a quelques mois Pure Salmon et, en même temps, deux associations, l’une qui se positionne ouvertement contre ce projet, une autre qui, avant d’avoir une position ferme et tranchée, demandait des compléments d’informations », a rappelé aux élus communautaires le président de la Cara.
« Pour pouvoir nous positionner en toute intelligence et non par pur dogmatisme »
« Nous avions convenu en conférence des maires que nous attendions ces informations complémentaires pour pouvoir nous positionner en toute intelligence et non par pur dogmatisme. Donc, sans préjuger de ce que serait notre motion, si nous en soumettons une au vote, dont je ne dis pas si je la voterai ou non, nous nous en tenons à notre décision d’attendre. »
« Pression désagréable »
Pascal Bannette est resté sur sa faim. « Je vais faire le lien avec les pesticides, que nous avons aussi évoqué (1) : on se rendra compte plus tard qu’on aurait dû prendre position plus tôt. » Réponse pincée et ferme du président de la Cara : « Vous nous mettez une pression qui n’a pas lieu d’être et c’est particulièrement désagréable ! Je n’ai pas dit que la Cara ne se positionnerait pas. Je vous ai dit que nous attendions des éléments supplémentaires pour nous faire notre opinion. Et je rappelle également qu’il ne sera pas légalement demandé un avis à la Communauté d’agglomération, à la différence de la commune de Meschers-sur-Gironde. »
(1) Les communes du Pays royannais s’inquiètent des traces de chlorothalonil détectées dans les eaux du robinet.
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