« C’est simple, il n’y a plus rien à louer alors qu’on a de très nombreuses demandes ! » Aurore Bagouet, qui tient l’agence immobilière du même nom, à Royan, est dépitée. Trouver une location à l’année dans la station balnéaire revient aujourd’hui à chercher une aiguille dans une botte de foin. Et dès qu’une annonce tombe, c’est la ruée vers l’or. « Ça part dans la journée. Pour le loueur, il n’y a pas de temps d’attente », constate l’agent immobilier Mickaël Malvé qui fait partie avec sa collègue du même réseau…
« C’est simple, il n’y a plus rien à louer alors qu’on a de très nombreuses demandes ! » Aurore Bagouet, qui tient l’agence immobilière du même nom, à Royan, est dépitée. Trouver une location à l’année dans la station balnéaire revient aujourd’hui à chercher une aiguille dans une botte de foin. Et dès qu’une annonce tombe, c’est la ruée vers l’or. « Ça part dans la journée. Pour le loueur, il n’y a pas de temps d’attente », constate l’agent immobilier Mickaël Malvé qui fait partie avec sa collègue du même réseau de neuf agences. Ce groupement, créé en 2003, permet au client d’avoir une vision sur les biens en vente ou à louer de ses membres. Tous font le même constat. La nouvelle loi sur le Diagnostic de performance énergétique (DPE) est en train de tuer le marché de la location à l’année.
Si depuis 2023 il n’est plus possible de louer un logement considéré comme une véritable passoire thermique (G+), cette interdiction sera étendue en 2025 aux logements de classe G. Le DPE pour chaque habitation est en effet divisé en catégories allant de A à G. La première lettre de l’alphabet concerne les biens les mieux isolés et les moins énergivores. Plus on avance dans les lettres et moins c’est bon. Le DPE, qui permet de calculer la note énergétique, est réalisé par une société de diagnostic immobilier. Dans le calendrier prévisionnel, les logements en classe F ne pourront plus être loués à partir de 2028 et ceux en classe E à partir de 2034.
« Lorsqu’une loi encourage à faire des travaux pour réduire la facture énergétique, une autre l’en empêche. On marche sur la tête »
« Plutôt que d’entreprendre des travaux coûteux pour obtenir un meilleur classement énergétique de leur bien, les propriétaires préfèrent le mettre en vente. Beaucoup de logements quittent donc le parc locatif », indique Aurore Bagouet. Un choix aussi guidé par la présence en centre-ville de Royan d’une Aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (Avap). « Allez demander de faire une isolation par l’extérieur de votre maison dans ce secteur et vous verrez. Une loi en contredit une autre. Lorsqu’une encourage à faire des travaux pour réduire la facture énergétique, une autre l’en empêche. On marche sur la tête », souligne Mickaël Malvé.
Nouveaux paramètres
Pas étonnant que les investisseurs soient un peu refroidis. Quant aux bailleurs sociaux qui louent dans des programmes neufs à des personnes aux revenus modestes, « c’est très bien mais est-ce que les gens qui intègrent ces logements et qui sont en âge de travailler vont trouver un job sur Royan ? » Pour les bénéficiaires de ces locations à loyers modérés, l’attente peut aussi être longue. Les demandes sont largement supérieures à l’offre même si des programmes vont arriver sur le marché dans les mois qui viennent.
On l’aura compris, le marché de la location à l’année à Royan est bouché. Le locataire, lui, est une victime collatérale de cette situation. « Le propriétaire lui donne congé à la fin du bail au terme d’un préavis de six mois pour pouvoir vendre. Le bail n’est donc pas renouvelé et le locataire doit se mettre en quête d’une autre location qu’il ne trouve pas », indique Aurore Bagouet. Le phénomène ne fait que commencer. Cette pénurie fait aussi grimper les prix des loyers. Certains en profitent.
« Avant, lorsqu’un investisseur achetait un bien pour faire du locatif, il questionnait sur la rentabilité. Aujourd’hui, il interroge sur le DPE et le montant d’éventuels travaux pour l’améliorer. Même si ça reste un placement assez sûr, il y a de nouveaux paramètres à prendre en compte. » Et pas qu’un peu…
Pas de baisse des prix
Sur le marché immobilier de la vente, Royan se maintient. « La folie des prix de la période Covid est terminée. Aujourd’hui, les prix se maintiennent mais ne baissent pas. Il n’y a pas si longtemps tout se vendait parfois à des prix faramineux. Ce n’est plus le cas », prévient Mickaël Malvé. Avec l’arrivée de logements qui étaient en location et un nombre d’acheteurs moins important mais plus sûrs, le nombre de biens à la vente remonte. « Avant, on manquait d’offre pour répondre à la demande. Plus maintenant. On refait nos stocks », constate Aurore Bagouet. Certes, avec le nombre d’agences immobilières présentes sur Royan certaines doivent tirer la langue, mais la situation est moins tendue qu’il y a quelques mois lorsque les mandats ne rentraient pas. « Dans beaucoup de cas les gens qui cherchent à acheter ici sont dépendants de la vente d’un autre bien ailleurs. Raison pour laquelle ça peut prendre un peu de temps. Mais après ils n’ont pas besoin d’emprunter. On a différents profils mais beaucoup de jeunes retraités. » Tiens donc…
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