Les boulangers souffrent. L’envolée des prix de l’électricité, notamment, en fait vaciller plus d’un. Cette profession, énergivore, est en première ligne et certains ont déjà mis la clé sous la porte.
Les boulangers souffrent. L’envolée des prix de l’électricité, notamment, en fait vaciller plus d’un. Cette profession, énergivore, est en première ligne et certains ont déjà mis la clé sous la porte.
Benoît Guignard, boulanger pâtissier âgé de 57 ans installé depuis 1999 à Royan où il a deux points de vente (boulevard de la Perche et rue des Cormorans), est bien placé pour le savoir, lui qui est élu à la Chambre des métiers de Nouvelle-Aquitaine et président adjoint de la Fédération départementale de la boulangerie et boulangerie-pâtisserie. Il résiste mieux que d’autres après avoir investi, en mars 2020, dans un four à pellets, et veut faire circuler l’information et prêcher la bonne parole.
De grosses économies
« Lorsque j’ai voulu changer mon four à gaz pour un four électrique en 2019, on m’a plutôt conseillé de me diriger vers un four à pellets. Je ne connaissais pas, mais le fils de l’installateur, ingénieur chez Engie, m’avait prévenu que le coût de l’énergie allait doubler d’ici à dix ans. C’était avant la crise sanitaire et la guerre en Ukraine. Il avait raison », constate le maître artisan.
Son pari est plus que gagnant. Les sacs de pellets lui coûtent entre 600 et 700 euros par mois. Même si le prix a augmenté, ça n’a rien à voir avec la hausse du coût de l’électricité. « Avec le prévisionnel qu’on m’avait fait pour un four électrique, je payerais aujourd’hui entre 2 800 et 3 200 euros par mois. » Une sacrée différence qui lui permet de répercuter l’argent économisé dans le développement de son entreprise et dans l’achat des matières premières dont les prix sont allés aussi crescendo. « Quand on voit que le sucre a pris 150 %… »
Peu de contraintes
Avec ses granulés, Benoît Guignard consomme donc quatre fois moins qu’avec l’électricité. « C’est un four maçonné avec des pierres réfractaires et cinq tonnes de béton. Il a une inertie terrible. Je le mets en route le matin à 4 heures et il fonctionne jusqu’à 10 heures. Après l’avoir arrêté, il peut continuer à cuire le pain jusque dans l’après-midi. Ce qui satisfait les clients friands de baguettes chaudes le soir lorsqu’ils sortent du boulot », certifie-t-il. L’été, lorsque le boulanger doit cuire 5 000 baguettes par jour, son four ne perd pas en puissance.
Ils sont peu, dans la profession, à avoir sauté le pas. « On doit être quatre en Charente-Maritime », constate le maître artisan qui fait travailler onze salariés. L’investissement n’est cependant pas plus élevé qu’un four électrique, dixit l’intéressé qui a déboursé 55 000 euros pour le sien.
Les contraintes, elles, sont minimes au regard des économies réalisées. « Il faut stocker les sacs de granulés et remplir tous les jours le foyer. » Lui consomme deux palettes par mois que lui fournit le groupe Picoty. « Je passe cinq sacs de quinze kilos par jour. Ce n’est pas pour chauffer la maison, mais pour cuire du pain. Le four est à 250 degrés tout le temps », renseigne Benoît Guignard. Cerise sur le gâteau, son four « est indolore pour l’environnement avec une absence d’émission de dioxyde de carbone », conclut-il.
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