En 2013, le quotidien « Le Monde » classe parmi les dix « ratés » les plus remarquables en matière de préservation du patrimoine architectural la démolition du casino municipal du front de mer de Royan en décembre 1985. « Il me semble que c’est le seul cas en France d’une démolition totalement inutile », témoignait alors le journaliste Jean-Jacques Larrochelle…
En 2013, le quotidien « Le Monde » classe parmi les dix « ratés » les plus remarquables en matière de préservation du patrimoine architectural la démolition du casino municipal du front de mer de Royan en décembre 1985. « Il me semble que c’est le seul cas en France d’une démolition totalement inutile », témoignait alors le journaliste Jean-Jacques Larrochelle. Enfin, inutile, par pour tout le monde puisque le maire de l’époque, Jean-Noël de Lipkowski, avait l’ambition de le remplacer par la fameuse « tour Cacoub » de 58 mètres de haut dessinée par l’architecte Olivier-Clément Cacoub. L’édifice devait comprendre un hôtel, des appartements et un centre de revitalisation. Pour justifier la destruction du casino imaginé par l’architecte Claude Ferret et inauguré en 1960, l’élu avait pointé du doigt son état de vétusté. Au final, le bâtiment fut détruit et la tour ne vit jamais le jour.
« À l’époque, ça n’avait pas suscité beaucoup d’émotion. Nous n’étions qu’une petite poignée à nous insurger contre la démolition de ce casino s’inspirant de l’architecture contemporaine brésilienne. Animateur à la radio Royan Fréquence, j’avais lancé un appel à la mobilisation sur les ondes. Pas grand monde y avait répondu. Il faut dire que l’architecture des années 1950 était alors tombée en disgrâce », indique l’auteur et éditeur royannais François Richet. Depuis, l’intéressé cherche à comprendre. Pourquoi ce casino a-t-il été sacrifié ?
« Cette question me hante », avoue-t-il. Alors quand l’ancien garde du corps et chauffeur de Jean-Noël de Lipkowski, décédé en 1997, lui a dit qu’il avait des révélations à faire à ce sujet, il a sauté sur l’occasion. Jean-Paul Roudot lui a accordé un entretien que l’on retrouve dans le dernier numéro de son magazine trimestriel « Les beaux jours retrouvés. »
Une tour fantôme
« Je sais que dans ce dossier je marche sur des œufs et je dis bien que ce sont des suppositions. Jean-Paul Roudot a entendu beaucoup de choses. Pour lui, le casino aurait été démoli pour financer la campagne électorale d’un parti. Le projet de tour Cacoub n’aurait été qu’un leurre », résume François Richet.
Comment est-ce possible ? « Au moment où a été décidée la destruction du casino, c’est la Sacaroy (Société des casinos de Royan) qui gérait l’endroit. La Ville avait alors voté une indemnité d’éviction de 5 millions de francs », raconte le Royannais. Sauf que d’après le chauffeur et garde du corps de l’ancien maire, une bonne partie de l’argent destinée à dédommager les actionnaires de la Sacaroy aurait disparu en cours de route. « Je sais qu’il n’existe aucune preuve mais c’est une hypothèse cohérente. On ne saura certainement jamais la vérité », souligne François Richet.
En 1985, ce dernier était aux premières loges pour voir « une grosse boule d’acier raser le casino. » Il entend encore Jean-Noël de Lipkowski lui glisser dans l’oreille : « Vous voyez cher ami, votre casino ne tient pas debout ! » Il a en tout cas conservé un morceau de béton pour se rappeler qu’ici, un jour, il a existé.
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