S’il n’en avait pas été averti la veille, David Guelle aurait pu pendre en pleine face la rétrogradation des Pirates en division fédérale annoncée officiellement mercredi 19 juin par la commission d’aide et de contrôle des clubs professionnels (CACCP) de la Ligue Nationale de Volley-Ball. Yves Bouget, le président de la LNV, a heureusement pris le temps d’appeler le président du…

S’il n’en avait pas été averti la veille, David Guelle aurait pu pendre en pleine face la rétrogradation des Pirates en division fédérale annoncée officiellement mercredi 19 juin par la commission d’aide et de contrôle des clubs professionnels (CACCP) de la Ligue Nationale de Volley-Ball. Yves Bouget, le président de la LNV, a heureusement pris le temps d’appeler le président du Royan Atlantique Volley-ball mardi pour comprendre pourquoi… le club royannais n’avait transmis aucun des documents nécessaires au réglementaire examen de sa situation comptable, alors que les Pirates ont gagné sur le terrain, avec la manière, leur maintien en Ligue B. Car l’annonce tonitruante de la CACCP relève en réalité d’un simple oubli.

« Nous sommes une structure professionnelle depuis moins d’un an, toujours sous le statut, pour l’instant, du club associatif. Or, une association produit un bilan au 31 décembre, quand un club professionnel doit produire ses comptes au 30 juin. En jouant au niveau professionnel, nous sommes même soumis à quatre contrôles financiers au cours de la saison et les trois premiers n’ont posé aucun problème. Seulement cette fois, j’ai cru que les documents avaient été transmis, ce qui n’était pas le cas », s’explique David Guelle, agacé, confus et frustré à la fois.

« Ça va passer »

Le président – et toujours joueur – des Pirates a senti la sueur lui couler le long de l’échine, mardi, quand le président de la LNV s’est inquiété auprès de lui de la situation de son club. « Les joueurs aussi, évidemment, ont stressé. » David Guelle s’est empressé de les rassurer : le club a jusqu’au mardi 25 juin pour faire appel de la décision de la CACCP, à condition de produire un dossier complet. « Mais ce sera le cas, puisque nous disposons de toutes les pièces. D’ailleurs, financièrement, nous n’avons aucune dette, que ce soit auprès des joueurs, dont les salaires ont été versés, auprès de nos fournisseurs, auprès de l’URSSAF. »

« Nous n’avons aucune dette, que ce soit auprès des joueurs, de nos fournisseurs, de l’URSSAF »

« Ça va passer », insiste David Guelle, qui se projette même déjà sur la deuxième saison des Pirates en Ligue B, après une apparition remarquée des Royannais en professionnel : une 4e place en saison régulière, sur 12 équipes, synonyme de playoffs de montée, interrompus en demi-finale par l’intouchable Cannes, et surtout un engouement croissant au fil de la saison, qui a placé l’Espace Cordouan en tête des meilleures affluences de Ligue B.

Sans Bezaut

Sportivement, les nouvelles restent bonnes aussi pour le coach Grégory Alleix. Ce dernier savait qu’il devrait composer avec le départ de Thiébault Bruckert. Il devra aussi se passer finalement de son deuxième passeur, Valentin Bezaut, contraint de quitter la Charente-Maritime. « Mais nous avons recruté un jeune passeur de Saint-Jean-d’Illac », annonce déjà David Guelle.

Reste « juste » à rassurer aussi, cette fois, la direction nationale d’aide et de contrôle de gestion (DNACG) de la Ligue, chargée d’examiner un appel dont David Guelle se serait bien passé, pour préparer la rémunératrice Tournée des plages, avant le début de la préparation des Pirates, le 10 août.