Philipe Lelaurain est à l’origine du musée de la poche de Royan, fermé en 2007. Passionné par l’histoire de Royan et la Seconde Guerre mondiale, ce collectionneur de Saint-Romain-de-Benet (Charente-Maritime) n’a jamais cessé de porter ce devoir de mémoire, malgré la dispersion de sa collection.
Sur la table de la véranda, les derniers objets de sa collection : cartes d’état-major, casques militaires, tickets de rationnement. Et puis ces quelques photos, souvenir d’un lieu d’exposition que le Royannais Philippe Lelaurain avait créé en 1990 : le musée de la poche de Royan. » Ça, c’est un petit char qu’on appelait un Goliath, souligne-t-il, il a été retrouvé sur la route vers La Tremblade, en 45, à la Libération. Il était en parfait état. »
REPORTAGE MUSÉE PRIVÉ DE LA POCHE ROYAN
Un lieu d’exposition, un lieu de mémoire
Trois mille pièces y étaient exposées à l’époque. Des objets récupérés chez des particuliers, des pièces achetées à l’occasion de salons. Un musée de 1600 mètres carrés devenu lieu de mémoire sur la bataille du mur de l’Atlantique et le bombardement de la ville de Royan, le 5 janvier 1945. Philippe Lelaurain rappelle :« C’était un musée dans lequel je passais un temps énorme. Je faisais des visites commentées et dirigées qui duraient entre une heure et une heure et demie. C’était un devoir de mémoire absolu. J’ai reçu les plus grandes écoles. J’ai reçu, Saint-Cyr, des promotions de généraux qui, à l’époque, étaient simplement sous-lieutenants ou lieutenants. »
Des visiteurs venus de l’étranger
20 000 visiteurs chaque année venus des quatre coins de la France, mais aussi d’Allemagne, d’Amérique ou d’Angleterre. Une visiteuse anglaise témoignait à l’époque : « C’est beau ici, dit-elle. Ce que je veux dire, c’est qu’on voit ça dans les films, mais jamais d’aussi près comme aujourd’hui. C’est vraiment très sympa. »
La fermeture du musée, un crève-cœur
Mais en 2007, à 70 ans, l’homme a souhaité passer la main. La collection n’a pas retenu l’attention de la ville de Royan. La quasi-totalité des pièces a été vendue aux enchères. Un démantèlement synonyme de crève-cœur pour l’ancien policier qui avait connu la ville sous les décombres. Il raconte : « C’est toutes les défenses de Royan, les champs de mines, la ligne de mines, les ouvrages allemands. Pour moi, c’est ancré en moi. Pourvu de mémoire comme je suis, tout ça me hante. Quand je vais même à la plage du Chay, je revois les images d’époque, ça ne ressemble plus à rien, mais moi, je sais comment c’était. Moi, je suis passionnée par ça. »
Une sculpture pour rendre hommage aux combattants
Une passion qui le tiendra jusqu’à la fin de sa vie. Peintre et sculpteur à ses heures, Philippe Le Lorrain vient d’ériger une statue en plâtre de deux mètres de hauteur. La représentation exacte d’un combattant du débarquement en Normandie.
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