Les nuages épais qui masquaient les étoiles cette nuit, perturbaient la bonne évolution des marins qui doivent sans cesse composer avec ces grains. « Je viens de renvoyer le gennaker, on a un vent très irrégulier en force et en direction, avec des grains qui passent, ce n’est pas évident. Il n’y a pas de lune et de temps en temps les étoiles sont masquées par de grosses masses nuageuses. Au niveau trajectoire, il ne devrait pas y avoir beaucoup d’options jusqu’à Royan, mais, entre les grains, les variations du vent et la vitesse, il y a encore des choses qui peuvent se passer. Une étape n’est jamais terminée, je n’ai pas envie de me prendre la tête. Je fais juste avancer le bateau le plus vite possible et il peut se passer pas mal de choses jusqu’à l’arrivée », confie Élodie Bonnafous (QUEGUINER – La Vie en Rose), neuvième ce matin.
Si pour Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022), actuellement 7e, la transhumance vers Royan a débuté, il est impératif de ne rien lâcher : « Ça va être la transhumance d’ouest en est. Je n’ai jamais fait la route dans ce sens-là. Il ne manque plus rien à mon tableau. Ça va être assez technique sur le retour. Il va falloir gérer entre le repos, pour rester lucide et à fond, pour ajuster les réglages. Nous étions dans une belle marmite hier. En fin de journée, ça bouillonnait, depuis ça se calme et la mer s’est rangée, c’est plus agréable. Le vent est au nord, nord-ouest, pour une force qui, parfois, est à moins de 10 nœuds et qui monte à plus de 20,25 nœuds. Sur la cartographie, ça doit faire de belles choses avec des traces qui tournent dans tous les sens. Je suis sous gennaker depuis la tombée de la nuit sur un mode un peu 4×4. Tom Dolan (Smurfit Kappa – Kingspan) a fait un beau trou, il va falloir s’appliquer pour reprendre le plus de distance, en espérant qu’il y aura quand même un peu de jeu ».
Pour Jules Delpech (ORCOM), au coude à coude avec Loïs Berrehar, la situation est quasiment la même : « Je suis actuellement 7 ou 8e et je pense qu’il n’y aura pas de grosses options. Actuellement, on a pas mal de grains. On essaye d’allonger la foulée à l’avant de ceux-ci où il y a du vent et de ressortir par le nord du grain et reprendre de la pression. On enchaîne ça depuis la pointe de La Corogne. Et je pense que cela va être ça jusqu’à l’arrivée. Il y a 10 minutes, j’avais encore 15-20 nœuds sous gennaker à pleine balle. Là, j’ai 6 nœuds et j’enroule dans le nord pour sortir du grain. Et je pense que cela va être ça jusqu’à l’arrivée.»
Même son de cloche pour Hugo Dhalenne (YCSL – Primatice – SLB Pharma) : « Dans la théorie, la route est directe jusqu’à Royan, mais dans la pratique, nous avons beaucoup de nuages qui nous obligent à faire une route différente en fonction des variations du vent. J’ai 12 à 20-22 nœuds sous gennaker et je suis bien entouré avec Martin Le Pape (DEMAIN) et Charlotte Yven (Skipper Macif 2023) autour de moi ».
Une situation complexe à gérer pour les skippers mais malheureusement, et comme souvent, les premiers sont toujours mieux servis que les suivants et au pointage de ce matin, l’élastique ne fait que de se tendre. Les écarts s’allongent au fil des heures entre la tête de la flotte et l’arrière. Alexis Thomas (Wings of the Ocean), en tête depuis hier après-midi compte désormais 58,5 milles d’avance sur Anthony Quentin (JPS Contrôle).
Show devant les étraves
Dans cette compétition où chaque instant nécessite une concentration extrême, les concurrents ont quasiment tous pu bénéficier d’une belle récréation hier, avec la présence de nombreux animaux marins. « Avec les mammifères marins que nous avons rencontrés, c’était top. Je n’ai pas croisé d’orque, mais des dauphins, des baleines et les autres en ont croisés, oui », ajoutait Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022).
Grosse frayeur pour Jules Delpech : « J’ai vu une grosse baleine qui a plongé juste devant moi avec des bulles à droite et à gauche. Je suis passé juste au-dessus sous spi, je n’avais pas le choix. C’était joli et impressionnant à voir ».
« C’était jolie cette ile. Il y a eu beaucoup de mer et beaucoup de ressac le long du cap Ortegal et ses grandes falaises, ça faisait un peu mystique et hostile avec ce temps gris, mais par beau temps, ça doit être grandiose. Avec les mammifères marins que nous avons rencontrés, c’était top. Je n’ai pas croisé d’orque, mais des dauphins, des baleines et les autres en ont croisés oui », commentait Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022).
« La descente sous spi vers les iles Sisargas, avec des baleines, des poissons Lune, était super chouette », commentait Hugo Dhalenne.
Jules Delpech (Orcom) : « Je suis un peu déçu de mon départ à Gijón dans la pétole, car j’étais avec Alexis Thomas qui a réussi à partir, mais pas moi. La descente jusqu’aux îles Sisargas était compliquée avec beaucoup de mer. Ce n’est pas facile à vivre en bateau. Cela rend l’épreuve difficile avec aussi des zones de dévent pas stables. Je suis actuellement 7 ou 8e et je pense qu’il n’y aura pas de grosses options. Actuellement, on a pas mal de grains. On essaye d’allonger la foulée à l’avant de ceux-ci où il y a du vent et de ressortir par le nord du grain et reprendre de la pression. On enchaîne ça depuis la pointe de La Corogne. Et je pense que cela va être ça jusqu’à l’arrivée. J’ai vu une grosse baleine qui a plongé juste devant moi avec des bulles à droite et à gauche. Je suis juste passé au-dessus sous spi, je n’avais pas le choix. C’était joli et impressionnant à voir.
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