Une montée à l’échelon national logique. Après deux beaux parcours en Régional 1 l’an dernier et cette saison, le Royan Saujon Rugby a gagné le droit de jouer en Fédérale 3 malgré sa défaite en quart de finale du championnat de France le 9 juin face à Cadaujac (26-15). “Il restait trois billets à distribuer pour la montée. Je savais que &ç…

Une montée à l’échelon national logique. Après deux beaux parcours en Régional 1 l’an dernier et cette saison, le Royan Saujon Rugby a gagné le droit de jouer en Fédérale 3 malgré sa défaite en quart de finale du championnat de France le 9 juin face à Cadaujac (26-15). “Il restait trois billets à distribuer pour la montée. Je savais que ça se jouerait avec Maubourguet, qui a perdu contre Corbières au même stade de la compétition (19-12). Les accessions sont de plus en plus difficiles mais c’est une récompense méritée. On a terminé à la première place de notre poule du championnat territorial et ces deux dernières années nous sommes allés loin dans la compétition. Aujourd’hui on se paye », note l’entraîneur du RSR Lorenzo Conio qui a décidé de rempiler pour une saison supplémentaire.

L’expérience de l’ancien talonneur de La Rochelle, qui a entraîné Rochefort en Fédérale 2, ne sera pas de trop pour s’ancrer à ce niveau. « S’il n’y avait pas eu la montée j’aurais dit stop. En Régional 1, on a fait le tour. Là, c’est un nouveau challenge excitant qui se profile. On va jouer contre de nouvelles équipes avec l’objectif du maintien. La plupart de nos jeunes ne connaissent pas la Fédérale 3. Il va donc falloir se renforcer avec 5 ou 6 recrues, 3 devant et 3 derrière, et notamment cibler un deuxième ouvreur buteur pour épauler Pierre Huillet. A priori, aucun joueur ne m’a dit qu’il arrêtait. Même les plus anciens comme Amara Dridi », se félicite Lorenzo Conio.

“Aucun joueur ne m’a dit qu’il arrêtait. Même les plus anciens comme Amara Dridi”

« Je ne claque pas la porte »

Le RSR connaîtra sa poule début juillet. En dehors du terrain, le club va connaître aussi des bouleversements. D’abord, la Ville de Saujon a décidé de se retirer de l’entente. « Tout le monde souhaite qu’on continue à s’appeler le RSR mais ce sera normalement pour Royan Section Rugby. On doit l’entériner bientôt lors d’une assemblée générale extraordinaire », précise le président David Duval qui a fait savoir, lors de l’assemblée générale organisée vendredi 14 juin, qu’il mettait fin à ses fonctions.

« Je pars avec le sentiment du devoir accompli après cinq ans d’investissement. L’école de rugby est passée de 55 à 115 enfants et on s‘est structuré avec, notamment, l’achat d’un bus pour les déplacements. Avec la montée, l’objectif est atteint. Je ne claque pas la porte et je ne suis pas fâché mais c’est une tâche qui prend du temps et de l’énergie. Avec mon boulot, c’est compliqué. Et puis j’ai cru comprendre que certains avaient l’ambition de faire mieux. Alors je laisse ma place volontiers. Je ne peux pas dire, aujourd’hui, s’il y a des candidats à ma succession. Nous verrons lors d’un prochain comité directeur », lâche David Duval.

Il va falloir que les choses se règlent en tout cas rapidement. D’abord pour trouver de nouveaux partenaires et assurer un budget en hausse. « Pour être tranquille, je pense qu’il nous faut trouver environ 80 000 euros en plus », juge le dirigeant démissionnaire. Une course contre-la-montre.