Les enseignants et les parents d’élèves de l’école maternelle Jean-Papeau seront fixés lundi 24 mars. Un nouveau conseil spécial d’administration départemental dit « de repli » se tiendra ce jour à La Rochelle. Dernier espoir de voir la Direction académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) laisser un sursis à l’école royannaise, visée à la rentrée prochaine par la suppression d’un poste d’enseignant, comme l’est également l’école élémentaire Louis-Bouchet (lire par ailleurs).
La manifestation des parents devant le groupe scolaire du quartier de Maine-Geoffroy ce vendredi 21 mars, à partir de 16 h 30, sera l’ultime baroud avant le CSAD de lundi. Habitué aux veillées d’armes, Patrick Marengo en sera. « Avec mon écharpe ! », a-t-il promis ce jeudi 20 mars aux représentants des parents d’élèves. Le maire de Royan a tenu, en effet, à venir les rencontrer en début de conseil d’école. Pour les assurer de son plein soutien. « Je suis avec vous, au max. Je fais au mieux. »
Des familles attendues
Patrick Marengo avait anticipé le « geste » à la parole, interpellant par courrier dans la matinée le Dasen de Charente-Maritime, listant dans cette lettre rédigée aux aurores les arguments justifiant pour lui le maintien d’un quatrième poste d’enseignante à la maternelle de Jean-Papeau. Car à ses yeux, « le projet de fermeture d’une classe (lui) semble une erreur profonde, une injustice, voire un non-sens ».
« La carte scolaire actuelle ne prend pas vraiment en compte ‘’l’explosion’’ de ce quartier »
Le premier argument plaidé par le maire de Royan tient à la croissance démographique de sa commune dans le périmètre même du groupe scolaire Jean-Papeau. Cette école « se situe dans le seul secteur de la ville disposant de réserves foncières conséquentes. Un programme immobilier de 60 logements, ‘’Les Roujassiers’’, situé à moins de 500 mètres, va être inauguré d’ici l’été. Par ailleurs, trois opérations d’aménagement programmées, avec la construction de plus de 300 logements dans un rayon de deux kilomètres, sont prévues d’ici 2027. » Autant de nouveaux logements, en grande partie aidés, laissant augurer l’arrivée de nouvelles familles, donc d’enfants. Or, considère Patrick Marengo, « la carte scolaire actuelle ne prend pas vraiment en compte ‘’l’explosion’’ » de ce quartier ».
« Pas des sardines »
Le maire de Royan a aussi fait sien un autre argument avancé en connaissance de cause par les parents : les 35 % d’écoliers de maternelle présentant des troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et nécessitant un accompagnement spécifique. Cette problématique s’ajouterait à la mécanique surcharge des trois classes de maternelle maintenues. « On n’est pas des sardines », scande la banderole déployée à l’entrée de l’école au nom des enfants.
Louis-Bouchet sans grand espoir
L’annonce de la suppression d’un poste à l’élémentaire Louis-Bouchet n’a pas suscité le même émoi et la même mobilisation qu’à Jean-Papeau. Au regard des effectifs, l’affaire semble entendue. « À la fin de l’année, 44 écoliers de CM2 quitteront l’école et, pour l’heure, 22 enfants sont attendus en CM2 à la rentrée, ce qui veut dire qu’il faudrait 22 inscriptions entretemps pour maintenir le poste », comptabilise Liliane Isendick-Malterre, l’adjointe en charge des affaires scolaires.
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